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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0399
370 LIVRE SEPTIÈME. — GHAP. <i.
tion de toutes les parties du plan et des façades par des règles uni-
formes et une commune mesure. Les changements que subirent les
proportions affectèrent également les profils des moulures; ils ne
choquaient pas, car ils ne portaient que sur des détails; ils étaient
si bien étudiés qu'ils produisaient toujours un grand effet. La piété,
puis la magnificence des villes et des particuliers accumulèrent dans
les sanctuaires les œuvres d'art les plus accomplies, les produits les
plus riches de l'industrie du monde entier; pour les exposer conve-
nablement, les conserver à l'abri de toutes les intempéries, les
dispositions intérieures des temples devaient répondre à des besoins
qu'on ignorait dans les âges primitifs de la Grèce. Quelques-unes
des raisons qui ont entraîné les architectes de la Grèce, les règles
qui les ont guidés dans ces circonstances sont déjà connues; pour
quelques-autres nous pensons présenter des résultats nouveaux ou
confirmer des allégations jusqu'à ce jour encore douteuses. Il nous a
paru nécessaire de rappeler les premières pour faire comprendre
les développements par lesquels nous essayons d'expliquer les
secondes.
Nous commençons par décrire les divers emplacements des tem-
ples, leurs dimensions et les formes de leurs plans, puis les chan-
gements que certaines parties de ces plans, surtout les portiques,
ont subis dans leurs proportions relatives ; pour mieux faire sentir
quelles en furent les conséquences, nous comparons entre eux le
temple T de Sélinonte et le Parthénon d'Athènes. Nous examinons
ensuite les proportions des façades, des frontons, des colonnes et
des entablements, enfin celles des triglyphes, des métopes et des
deux diamètres des colonnes : ces dernières sont d'un grand intérêt,
car, en confirmant le dire de Vitruve, elles nous montrent que le
triglyphe fut la commune mesure d'après laquelle se traçaient les
façades des temples.
Nous comparons encore les proportions des entre-colonnements
sur les façades principales, la distribution des colonnes sur les
tion de toutes les parties du plan et des façades par des règles uni-
formes et une commune mesure. Les changements que subirent les
proportions affectèrent également les profils des moulures; ils ne
choquaient pas, car ils ne portaient que sur des détails; ils étaient
si bien étudiés qu'ils produisaient toujours un grand effet. La piété,
puis la magnificence des villes et des particuliers accumulèrent dans
les sanctuaires les œuvres d'art les plus accomplies, les produits les
plus riches de l'industrie du monde entier; pour les exposer conve-
nablement, les conserver à l'abri de toutes les intempéries, les
dispositions intérieures des temples devaient répondre à des besoins
qu'on ignorait dans les âges primitifs de la Grèce. Quelques-unes
des raisons qui ont entraîné les architectes de la Grèce, les règles
qui les ont guidés dans ces circonstances sont déjà connues; pour
quelques-autres nous pensons présenter des résultats nouveaux ou
confirmer des allégations jusqu'à ce jour encore douteuses. Il nous a
paru nécessaire de rappeler les premières pour faire comprendre
les développements par lesquels nous essayons d'expliquer les
secondes.
Nous commençons par décrire les divers emplacements des tem-
ples, leurs dimensions et les formes de leurs plans, puis les chan-
gements que certaines parties de ces plans, surtout les portiques,
ont subis dans leurs proportions relatives ; pour mieux faire sentir
quelles en furent les conséquences, nous comparons entre eux le
temple T de Sélinonte et le Parthénon d'Athènes. Nous examinons
ensuite les proportions des façades, des frontons, des colonnes et
des entablements, enfin celles des triglyphes, des métopes et des
deux diamètres des colonnes : ces dernières sont d'un grand intérêt,
car, en confirmant le dire de Vitruve, elles nous montrent que le
triglyphe fut la commune mesure d'après laquelle se traçaient les
façades des temples.
Nous comparons encore les proportions des entre-colonnements
sur les façades principales, la distribution des colonnes sur les