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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0499
PLAFONDS. 469
furent remplacées par des dalles de terre cuite colorée, puis par
des dalles de pierre et de marbre peintes également ; enfin, aux plus
belles époques, quand la nature des matériaux, les dimensions à
couvrir le permettaient, les solives elles-mêmes furent en pierre ou
en marbre et non en bois. Dès que la symétrie absolue des monu-
ments primitifs, que le tracé aux carreaux furent abandonnés, les
divisions des plafonds, surtout celles des ptéromas, ne coïncidèrent
plus avec les points d'appui, colonnes ou pilastres (<l), et les pla-
fonds furent indépendants des supports verticaux; la hauteur de
l'entablement empêchait de remarquer immédiatement ces diffé-
rences d'axe, et en ayant soin de ne pas les accuser sur l'entablement
par la distribution des ornements, la riche perspective des uns et
des autres ne cessa jamais de produire un grand et bel ensemble.
Les plafonds des ptéromas devaient tous être horizontaux et
recouverts d'un toit incliné; sans cela les parties nécessairement
droites entre les petites façades et le pronaos ou le posticum n'au-
raient pas pu se raccorder avec les parties inclinées entre les longues
façades et les murs des cellas.
Il n'en était pas toujours de même pour les plafonds des divisions
intérieures des temples. L'idée de se servir des toits comme de pla-
fonds inclinés était parfaitement naturelle et motivée. Il suffisait
d'assister à la construction du plus petit temple, d'apercevoir à
travers les pièces de bois du plafond horizontal celles du toit dis-
posées avec une entière analogie, une symétrie complète, pour être
frappé de cette idée et comprendre tous les avantages qui devaient
en résulter, au point de vue matériel par l'augmentation de la hau-
teur des pièces, de leur capacité cubique, au point de vue de l'esthé-
tique par le plus grand effet des doubles rampants et le développe-
ment bien plus complet de leurs décorations. On peut s'en rendre
compte dans la coupe restituée du temple B, PI. 18, F. I, où par
0) Voir le plan du temple R, PI. U, F. III.
furent remplacées par des dalles de terre cuite colorée, puis par
des dalles de pierre et de marbre peintes également ; enfin, aux plus
belles époques, quand la nature des matériaux, les dimensions à
couvrir le permettaient, les solives elles-mêmes furent en pierre ou
en marbre et non en bois. Dès que la symétrie absolue des monu-
ments primitifs, que le tracé aux carreaux furent abandonnés, les
divisions des plafonds, surtout celles des ptéromas, ne coïncidèrent
plus avec les points d'appui, colonnes ou pilastres (<l), et les pla-
fonds furent indépendants des supports verticaux; la hauteur de
l'entablement empêchait de remarquer immédiatement ces diffé-
rences d'axe, et en ayant soin de ne pas les accuser sur l'entablement
par la distribution des ornements, la riche perspective des uns et
des autres ne cessa jamais de produire un grand et bel ensemble.
Les plafonds des ptéromas devaient tous être horizontaux et
recouverts d'un toit incliné; sans cela les parties nécessairement
droites entre les petites façades et le pronaos ou le posticum n'au-
raient pas pu se raccorder avec les parties inclinées entre les longues
façades et les murs des cellas.
Il n'en était pas toujours de même pour les plafonds des divisions
intérieures des temples. L'idée de se servir des toits comme de pla-
fonds inclinés était parfaitement naturelle et motivée. Il suffisait
d'assister à la construction du plus petit temple, d'apercevoir à
travers les pièces de bois du plafond horizontal celles du toit dis-
posées avec une entière analogie, une symétrie complète, pour être
frappé de cette idée et comprendre tous les avantages qui devaient
en résulter, au point de vue matériel par l'augmentation de la hau-
teur des pièces, de leur capacité cubique, au point de vue de l'esthé-
tique par le plus grand effet des doubles rampants et le développe-
ment bien plus complet de leurs décorations. On peut s'en rendre
compte dans la coupe restituée du temple B, PI. 18, F. I, où par
0) Voir le plan du temple R, PI. U, F. III.