504 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. \.
Nous avons malheureusement fort peu de détails sur les manœu-
vres par lesquelles des forces certainement très-puissantes mettaient
en mouvement avec des moyens sans doute fort simples les blocs
énormes qui forment les colonnes, les architraves de ces grands
monuments et les déposaient précieusement sur les emplacements
qui leur étaient destinés. Les descriptions des architectes et des
savants de la Grèce ne nous sont point parvenues et les extraits de
ces auteurs compilés par Vitruve et par Pline sont très-succincts et
sûrement incomplets Que si cependant on analyse pour quelques-
unes de ces opérations la somme des résistances à vaincre, celle des
puissances motrices à y opposer, on ne tarde pas à se convaincre
qu'avec les machines élémentaires connues dès la plus haute anti-
quité les ouvriers grecs, rompus à toutes les manœuvres mariti-
mes, pouvaient parfaitement produire ces résultats remarquables par
leurs proportions hors ligne. Nous essayerons de donner une idée
de toutes les questions que comprend le sujet de ce livre en suivant
l'ordre naturel dans lequel elles se présentent, en parlant par con-
séquent :
D'abord des fondations;
Puis de la nature des pierres employées, de leur appareil, de la
manière dont elles étaient travaillées et reliées entre elles ;
Des moyens mécaniques qui servaient à les transporter de la car-
rière à pied d'œuvre, puis à les monter en place;
Des bois pour les combles, les plafonds et les ouvrages de menui-
serie;
De la couverture avec des tuiles en terre séchée au soleil ou cuite
au feu, en pierre et en marbre;
Des métaux, tels que le fer, le plomb, le bronze, qui entraient dans
la construction des temples ;
Du stuc qui recouvrait les monuments bâtis avec des pierres po-
reuses, et de son mode d'application.
Nous avons malheureusement fort peu de détails sur les manœu-
vres par lesquelles des forces certainement très-puissantes mettaient
en mouvement avec des moyens sans doute fort simples les blocs
énormes qui forment les colonnes, les architraves de ces grands
monuments et les déposaient précieusement sur les emplacements
qui leur étaient destinés. Les descriptions des architectes et des
savants de la Grèce ne nous sont point parvenues et les extraits de
ces auteurs compilés par Vitruve et par Pline sont très-succincts et
sûrement incomplets Que si cependant on analyse pour quelques-
unes de ces opérations la somme des résistances à vaincre, celle des
puissances motrices à y opposer, on ne tarde pas à se convaincre
qu'avec les machines élémentaires connues dès la plus haute anti-
quité les ouvriers grecs, rompus à toutes les manœuvres mariti-
mes, pouvaient parfaitement produire ces résultats remarquables par
leurs proportions hors ligne. Nous essayerons de donner une idée
de toutes les questions que comprend le sujet de ce livre en suivant
l'ordre naturel dans lequel elles se présentent, en parlant par con-
séquent :
D'abord des fondations;
Puis de la nature des pierres employées, de leur appareil, de la
manière dont elles étaient travaillées et reliées entre elles ;
Des moyens mécaniques qui servaient à les transporter de la car-
rière à pied d'œuvre, puis à les monter en place;
Des bois pour les combles, les plafonds et les ouvrages de menui-
serie;
De la couverture avec des tuiles en terre séchée au soleil ou cuite
au feu, en pierre et en marbre;
Des métaux, tels que le fer, le plomb, le bronze, qui entraient dans
la construction des temples ;
Du stuc qui recouvrait les monuments bâtis avec des pierres po-
reuses, et de son mode d'application.