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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0536

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506 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 2.

avec les mêmes matériaux; toutefois, si le monument était en
marbre, on employait une pierre suffisamment compacte mais
moins difficile à travailler (1).

Parmi les édifices religieux dont les fondations ont donné lieu à
des travaux exceptionnels, le temple de Diane à Éphèse est le seul
sur lequel il nous est parvenu quelques renseignements bien incom-
plets, il est vrai, et malgré cela très-intéressants à cause des grandes
dimensions du sanctuaire et de l'emplacement où il fut élevé. La
vallée où se trouvait Éphèse est formée par les sables et les limons
que la rivière du Caystre y amène depuis un temps indéfini (2);
c'est un sol profondément marécageux, détrempé, dans lequel, déjà
à l'époque de la construction du temple, il était impossible d'at-
teindre le terrain solide. Dans ces conditions on ne peut pas faire
usage de pilotis; à peine placés, ils sont soulevés par la pression
qu'exercent sur le terrain mouvant, visqueux les pieux qu'on enfonce
à côté; en outre cette opération macère le sol et exalte ses fâcheuses
propriétés. On n'a qu'une ressource, recourir à de larges empâte-
ments, charger les abords et le sol même de l'édifice par des rem-
blais et des pierres qui s'y enfoncent, le compriment et augmentent
sa résistance en proportion de la masse qu'on y a engloutie (3). Il
faut reconnaître que les phrases laconiques de Pline et la déclama-
tion malheureusement interrompue de Philon indiquent très-exacte-
ment â elles deux l'ensemble de ces opérations. «Pour ne pas
.» poser, dit Pline, sur un terrain glissant et mobile, les fondations
» d'une masse aussi grande, on étendit dessous des charbons broyés

(1) Les substructions ou soubassements du Parthénon et de l'Érechlhéion sont faits
avec le tuf verdàtre qui vient du Pyrée; il en est de même des restes de murs sur
l'Acropole, des débris de corniches antérieurs par leur style à Périclès, des fragments
de l'ancien Parthénon détruit par les Perses.

(2) ïexier, Asie-Mineure, ouv. cit. '••••' ...

(3) Rondelet, l'Art de bâtir, t. 3, p. 47. — Léonce Reynaud, Traité d'Architecture,
t. 4,p. 136.
 
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