54G; LIVRE: HUITIÈME. — GHAP. i.
tes pour prévenir toute possibilité de renversement. Les haubans
étaient sans doute attachés à des points fixes par l'intermédiaire de
palans qui permettaient de les lâcher ou de les tendre, et, par suite,
de baisser ou de relever la bigue.
Tous ces détails étaient nécessaires pour montrer que la restitu-
tion essayée PI. 89, F. III, n'est pas absolument arbitraire. Le dessin
montre suffisamment, sans qu'il soit besoin d'insister davantage,
comment les montants de la bigue étaient assemblés et posaient sur
la plate-forme, comment étaient amarrés la bigue, sa plate-forme et
ses haubans de retenue, les palans et les poulies de renvoi, enfin les
cabestans. On voit encore que cette machine pouvait être sans grande
difficulté changée de place et, quand un entre-colonnement était
surmonté de son entablement, transportée au milieu de la travée
suivante.
Nous montrons dans la même figure une écoperche servant' à
poser les pierres des corniches. La description de Pappus et ce qui
précède nous dispensent de nouveaux détails à son sujet (1).
•§ 2. — Modes de suspension des matériaux pour le montage.
Pour suspendre les pierres aux cordages qui servaient à les mon-
cordages, même s'il avait fallu augmenter le diamètre de 27 millimètres, n'auraient rien
présenté d'exagéré.
En examinant la peinture trouvée en Egypte dans la grotte d'El-Bersheh qui représente
le transport d'un colosse, Wilkinson, Man. a. Cust. ofanc. Egypû.,ouv.o\t., et en cher-
chant à nous rendre un compte approximatif du poids de celui-ci, de la résistance qu'il
devait opposer au glissement et de la force des câbles, nous avons trouvé que chacun d'eux
travaillait sous un effort de 53 kilos par centimètre carré. On peut discuter l'exactitude
absolue de ce résultat ; nous pensons toutefois qu'il justifie jusqu'à un certain point le
chiffre de 50 kilos admis ci-dessus pour la résistance des amarres.
(1) Philander, dans ses notes sur le livre de Vitruve, rappelle que l'écoperche a servi
à poser les immenses colonnes de la basilique de Saint-Piene et insiste sur la facilité
avec laquelle cette machine se manœuvre.
On s'en sert encore maintenant surtout le littoral où nos populations maritimes se
font un jeu de son emploi.
tes pour prévenir toute possibilité de renversement. Les haubans
étaient sans doute attachés à des points fixes par l'intermédiaire de
palans qui permettaient de les lâcher ou de les tendre, et, par suite,
de baisser ou de relever la bigue.
Tous ces détails étaient nécessaires pour montrer que la restitu-
tion essayée PI. 89, F. III, n'est pas absolument arbitraire. Le dessin
montre suffisamment, sans qu'il soit besoin d'insister davantage,
comment les montants de la bigue étaient assemblés et posaient sur
la plate-forme, comment étaient amarrés la bigue, sa plate-forme et
ses haubans de retenue, les palans et les poulies de renvoi, enfin les
cabestans. On voit encore que cette machine pouvait être sans grande
difficulté changée de place et, quand un entre-colonnement était
surmonté de son entablement, transportée au milieu de la travée
suivante.
Nous montrons dans la même figure une écoperche servant' à
poser les pierres des corniches. La description de Pappus et ce qui
précède nous dispensent de nouveaux détails à son sujet (1).
•§ 2. — Modes de suspension des matériaux pour le montage.
Pour suspendre les pierres aux cordages qui servaient à les mon-
cordages, même s'il avait fallu augmenter le diamètre de 27 millimètres, n'auraient rien
présenté d'exagéré.
En examinant la peinture trouvée en Egypte dans la grotte d'El-Bersheh qui représente
le transport d'un colosse, Wilkinson, Man. a. Cust. ofanc. Egypû.,ouv.o\t., et en cher-
chant à nous rendre un compte approximatif du poids de celui-ci, de la résistance qu'il
devait opposer au glissement et de la force des câbles, nous avons trouvé que chacun d'eux
travaillait sous un effort de 53 kilos par centimètre carré. On peut discuter l'exactitude
absolue de ce résultat ; nous pensons toutefois qu'il justifie jusqu'à un certain point le
chiffre de 50 kilos admis ci-dessus pour la résistance des amarres.
(1) Philander, dans ses notes sur le livre de Vitruve, rappelle que l'écoperche a servi
à poser les immenses colonnes de la basilique de Saint-Piene et insiste sur la facilité
avec laquelle cette machine se manœuvre.
On s'en sert encore maintenant surtout le littoral où nos populations maritimes se
font un jeu de son emploi.