COUVERTURE. 559
chéneaux, on les terminait par le même ornement. 11 alternait haut
et bas de deux en deux rangées (1 ).
La dimension, surtout la largeur des tuiles plates variait suivant
la proportion des temples, puisqu'elle devait correspondre exactement
à une division régulière des entre-colonnements, mesurés d'axe en
axe des colonnes. On peut même dire à ce sujet que la découverte
d'un fragment de tuile dont toute la largeur, compris les rebords,
est intacte, peut être d'un grand secours pour aider à déterminer la
largeur des entre-colonnements, puisqu'un axe de tuile de recouvre-
ment, par conséquent un joint de tuile plate correspondait toujours
à un axe de triglyphe (2).
La régularité des formes en général, des creux et des saillies dans
les recouvrements, l'horizontalité absolue des parties unies nous
prouvent d'une part que les tuiles étaient exécutées dans des moules
et d'autre part que les Grecs prenaient un soin tout particulier de
bien choisir et malaxer la terre, de la sécher ensuite, puis de la
cuire avec les plus grandes précautions pour éviter les gauchisse-
ments qui surviennent d'ordinaire pendant cette dernière opération :
c'est du reste très-probablement pour éviter cet inconvénient qu'ils
leur donnaient une épaisseur relativement assez forte. On ne saurait
(i) Les formes et les assemblages des tuiles et des chéneaux sont indiqués avec les
plus grands détails dans les PI. 18, 38 à 4J, 45 et 46, 53 à 56, 66 à 73, 75 et 78 de
cet ouvrage. Sur la PI. 83, nous donnons la décoration intérieure restaurée d'une
couverture en tuiles apparentes.
(2) Il ne faudrait pourtant pas appliquer cette mesure trop rigoureusement. L'es
conditions multiples et souvent difficiles à concilier, auxquelles est subordonnée l'ar-
chitecture grecque, entraînent nécessairement, nommé nous le montrons dans le livre
précédent, des variantes très-faibles mais presque continuelles dans toutes les divisions.
Aussi pour n'employer qu'un seul modèle de chaque tuile, les architectes grecs ont-ils
toujours donné aux tuiles de recouvrement une largeur sensiblement plus grande que
celle des rebords de deux tuiles plates juxtaposées. Avec cette latitude, on pouvait
ou joindre tout à fait les deux tuiles (PI. 46, F. III), ou laisser entre elles un, certain
intervalle (PI. 46, F. IX), de manière à compenser par des différences très-petites
mais répétées celles un peu plus fortes des grandes divisions de colonnes et de
triglypb.es.
chéneaux, on les terminait par le même ornement. 11 alternait haut
et bas de deux en deux rangées (1 ).
La dimension, surtout la largeur des tuiles plates variait suivant
la proportion des temples, puisqu'elle devait correspondre exactement
à une division régulière des entre-colonnements, mesurés d'axe en
axe des colonnes. On peut même dire à ce sujet que la découverte
d'un fragment de tuile dont toute la largeur, compris les rebords,
est intacte, peut être d'un grand secours pour aider à déterminer la
largeur des entre-colonnements, puisqu'un axe de tuile de recouvre-
ment, par conséquent un joint de tuile plate correspondait toujours
à un axe de triglyphe (2).
La régularité des formes en général, des creux et des saillies dans
les recouvrements, l'horizontalité absolue des parties unies nous
prouvent d'une part que les tuiles étaient exécutées dans des moules
et d'autre part que les Grecs prenaient un soin tout particulier de
bien choisir et malaxer la terre, de la sécher ensuite, puis de la
cuire avec les plus grandes précautions pour éviter les gauchisse-
ments qui surviennent d'ordinaire pendant cette dernière opération :
c'est du reste très-probablement pour éviter cet inconvénient qu'ils
leur donnaient une épaisseur relativement assez forte. On ne saurait
(i) Les formes et les assemblages des tuiles et des chéneaux sont indiqués avec les
plus grands détails dans les PI. 18, 38 à 4J, 45 et 46, 53 à 56, 66 à 73, 75 et 78 de
cet ouvrage. Sur la PI. 83, nous donnons la décoration intérieure restaurée d'une
couverture en tuiles apparentes.
(2) Il ne faudrait pourtant pas appliquer cette mesure trop rigoureusement. L'es
conditions multiples et souvent difficiles à concilier, auxquelles est subordonnée l'ar-
chitecture grecque, entraînent nécessairement, nommé nous le montrons dans le livre
précédent, des variantes très-faibles mais presque continuelles dans toutes les divisions.
Aussi pour n'employer qu'un seul modèle de chaque tuile, les architectes grecs ont-ils
toujours donné aux tuiles de recouvrement une largeur sensiblement plus grande que
celle des rebords de deux tuiles plates juxtaposées. Avec cette latitude, on pouvait
ou joindre tout à fait les deux tuiles (PI. 46, F. III), ou laisser entre elles un, certain
intervalle (PI. 46, F. IX), de manière à compenser par des différences très-petites
mais répétées celles un peu plus fortes des grandes divisions de colonnes et de
triglypb.es.