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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0598

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568 LIVRE HUITIÈME. — GHAP. 7.

tion du temple C (PI. 21 et 26, p. 94 et 102) et qui avaient conservé
des débris de plomb et de fer ; on en a retrouvé également des traces
au temple S (PI. 51, p. 171); il y en avait aussi au Parthénon, dans
l'intérieur de l'opisthodome (1) et au vestibule intérieur des pro-
pylées d'Eleusis (2).

Nous disons, dans la note p. 564, que, d'après des inscriptions
niniviennes, on employait le fer comme couverture et probablement
avec une préparation qui le préservait de la rouille; il est fort présu-
mable qu'il servait encore à la construction ou tout au moins au re-
vêtement des portes. En effet on lit dans la description d'Athènes
faite en 1672 parle R. P. jésuite J.-P. Babin et à propos du temple
de Thésée : « Les chrétiens le changèrent en une église qu'ils dé-
» dièrent à saint George.... Les Turcs qui ne veulent pas s'en ser-

» vir__ empêchent les chrétiens de faire leurs dévotions dans

» une église si magnifique dont les portes qui sont en fer ne s'ou-
ïr vrent jamais si ce n'est le jour de Saint-George avec une clef
» d'argent (avec de l'argent) que les Grecs peuvent donner aux Turcs
» pour avoir cette permission. » Il n'est pas absolument certain
qu'il s'agisse ici de la porte primitive du temple ; c'est cependant
possible. En tous cas ce texte prouve que l'application du fer à cet
usage remonte chez les Grecs à une époque très-reculée (3).

Le nom de Porte de fer donné traditionnellement aujourd'hui à
plusieurs entrées de villes antiques vient confirmer cette supposition.
Tout récemment encore M.Perrot a émis l'opinion que les mots turcs
Démir Kapou, Porte de fer, qui désignent une des anciennes, entrées
de la ville de Cyzique, pourraient bien être la traduction d'un nom

(1) Penrose, Principles, etc., ouv. cit., ch. ir, PI. 3 et k — Bôtticher, Biricht, etc.,
ouv. cit., F. XXIX.

(2) Ant. inéd. de l'Att., ouv. cit., trad. franc., ch. ni, p. 20, PI. \.

(3) Hellenika, par L. Ross, Halle, 1846; V. II, L. 2. — Athènes aux XV", XVI'
et XVIIe siècles, par le comte de Laborde, Paris, 1854; V. I, p. 185.
 
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