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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0634

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604 LIVRE NEUVIÈME. — GHAP. 2.

bois de cèdre encastrés dans le marbre avec les trous qu'y ont laissés
les queues des boutons de métal. Il faut conclure de ce fait que tous
les boutons, ceux de marbre comme ceux de métal, étaient dorés, ce
qui probablement entraînait la dorure d'autres détails.

« La décoration polychrome suivie par moi, continue M. Tétaz,
» peut laisser des doutes en plus et non en moins. Peut-être d'autres
» parties, comme les larmiers, les bandes des architraves, les
» soffites, etc., étaient décorées d'ornements?... Toutefois la colo-
» ration en jaune clair des surfaces lisses de l'architecture m'a paru
» indispensable pour les mettre, comme les stucs jaunes des mêmes
» parties dans les temples de la Sicile, en harmonie avec tous les
t> tons brillants où dominaient le rouge et le bleu, comme aussi
» pour ne pas offenser les yeux par de grandes masses blanches
» insoutenables à la vue sous la lumière d'un beau soleil. A l'objec-
» tion ordinaire qu'il est peu naturel de ne pas respecter l'apparence
» d'une belle matière, il est facile de répondre : le marbre pentéli-
t> que n'est réellement une belle matière que dans les morceaux de
» premier choix employés pour les architraves, les soffites et les
» parties décorées de sculptures; celui qui a servi à la construction
» courante des murs est composé de nombreuses bandes de mica
» dont l'aspect argenté fait encore ressortir son ton généralement
» bleuâtre et froid. On s'en est servi non pas parce que c'était une
» matière précieuse, mais parce qu'il se prêtait admirablement par sa
» résistance et la finesse de sa contexture aux proportions élégantes,
» à la délicatesse d'exécution que recherchait le sentiment inné de
» l'art attique. D'ailleurs cette coloration générale pouvait bien
» n'être qu'une simple teinture, qui en harmonisant et égalisant le
» ton du marbre ri'était rien à sa beauté naturelle, tandis que les
» ornements recevaient une couche plus épaisse à l'encaustique. La
» coloration de l'architecture et de ses diverses parties serait dans
» ce cas assimilable à celle de la sculpture statuaire : pour les nus
» des figures les tons de chair étaient probablement obtenus par une
 
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