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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0637

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COLORATION DES TEMPLES. 607

pies d'époques bien difïérentes, dont quelques-uns remontent à un
âge encore très-primitif, dont les autres datent du temps le plus flo-
rissant de l'art grec, démontre péremptoirement, on ne peut le mé-
connaître, l'application aux temples d'un même système général de
coloration. Il peut y avoir doute pour quelques parties sur la nature
des tons qui les recouvraient ; on est encore fondé à se demander si
ces tons ne variaient pas quelquefois avec le dieu auquel le temple
était consacré. Toutefois, ces variantes doivent se restreindre dans
des limites relativement très-étroites et il nous est permis d'avancer
que la restauration du temple d'Empédocle est un spécimen aussi
complet et aussi exact que possible de l'application générale de la po-
lychromie religieuse chez les Hellènes.

En rappelant succinctement les principes qui la dirigeaient, nous
discuterons les points qui en sont encore douteux et insisterons sur
certains autres encore contestés, que confirment sinon des faits ma-
tériels de coloration, du moins les résultats nouveaux auxquels con-
duisent nos découvertes et les restaurations des temples de Sélinonte
contenues dans cet ouvrage.

Nous nereviendrons pas ici sur l'enduit en stuc dont il est question
à la fin du chapitre 8 du livre VIII et nous parlerons de suite des
teintes qui couvraient les surfaces lisses ou moulurées, sans distin-
guer plus que les artistes anciens sur quelles matières elles étaient
appliquées, non pas par indifférence pour ces matières, surtout
lorsque c'était la magnifique pierre blanche du Pentélique ou de
Paros, mais, comme nous aurons occasion de le faire particulière-
ment remarquer à propos des sculptures et de leur mode d'exécu-
tion, parce que les couleurs et les glutens employés n'étaient pas
aussi opaques que ceux dont nous faisons usage actuellement et ne
cachaient pas toujours le grain des matériaux sur lequel on les
étendait.

Le jaune plus ou moins éclatant rehaussait la couleur naturelle
des grandes parties extérieures les plus visibles et les plus caractéris-
 
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