1 GO
LE CANAL MARITIME
Mais on n'a encore pu s'accorder sur les coefficients à adopter
pour l'infiltration : le projet Duclerc a pris pour point de com-
paraison le canal du Midi et le canal latéral à la Garonne,
que le canal maritime côtoiera pour ainsi dire et suppose que
les pertes seront doubles pour ce dernier.
Les adversaires du projet, au lieu de prendre leur terme de
comparaison dans les terrains mêmes où le canal maritime doit
se faire, ont été choisir sur le canal de la Marne au Rhin la sec-
tion la plus défectueuse, celle où le terrain est particulièrement
absorbant ; cela fait, ils ont appliqué une formule erronée qui
multipliait la perte ainsi calculée. On a admis, à cet effet, que les
pertes par infiltration sont proportionnelles aux charges d'eau,
c'est-à-dire à la profondeur du canal. J'ai établi ailleurs1 que
cette conception est erronée et que, notamment dans les parties
en remblai, les levées agissaient en sens exactement inverse de
la charge, au point que l'abaissement de niveau résultant des
infiltrations serait le môme pour le canal maritime que pour le
canal du Midi.
Pour ce qui concerne les parties en déblai, la vérité est
qu'aucune formule mathématique ne peut s'appliquer ; mais que,
dans les parties dangereuses, il faudra faire des travaux spé-
ciaux pour l'étanchéité comme le serait, par exemple, une couche
de béton sur les parties fissurées du canal.
L'étude géologique spéciale que j'ai faite, à cet effet, prouve
que le canal maritime sera, sur la majeure partie de son par-
cours, dans des terrains tenant admirablement l'eau, en sorte
que ce n'est qu'en des parties restreintes qu'il faudra avoir
recours aux travaux spéciaux dont il vient d'être question.
Quoi qu'il en soit, on peut facilement se contenter des évalua-
tions largement calculées du projet Duclerc qui varient de
0m,048 à 0m,068, soit une moyenne de 0n,,058, pour le versant
de la Méditerranée.
Revenons maintenant au tableau qui donne les dépenses des
biefs.
Prenons l'ensemble des 4 derniers biefs : il donne un
excédent d'eau de navigation de
(GO + 51 + 90 — 33) S = 168 S
1. Voir mon discours précité à la Société de géographie de Toulouse.
LE CANAL MARITIME
Mais on n'a encore pu s'accorder sur les coefficients à adopter
pour l'infiltration : le projet Duclerc a pris pour point de com-
paraison le canal du Midi et le canal latéral à la Garonne,
que le canal maritime côtoiera pour ainsi dire et suppose que
les pertes seront doubles pour ce dernier.
Les adversaires du projet, au lieu de prendre leur terme de
comparaison dans les terrains mêmes où le canal maritime doit
se faire, ont été choisir sur le canal de la Marne au Rhin la sec-
tion la plus défectueuse, celle où le terrain est particulièrement
absorbant ; cela fait, ils ont appliqué une formule erronée qui
multipliait la perte ainsi calculée. On a admis, à cet effet, que les
pertes par infiltration sont proportionnelles aux charges d'eau,
c'est-à-dire à la profondeur du canal. J'ai établi ailleurs1 que
cette conception est erronée et que, notamment dans les parties
en remblai, les levées agissaient en sens exactement inverse de
la charge, au point que l'abaissement de niveau résultant des
infiltrations serait le môme pour le canal maritime que pour le
canal du Midi.
Pour ce qui concerne les parties en déblai, la vérité est
qu'aucune formule mathématique ne peut s'appliquer ; mais que,
dans les parties dangereuses, il faudra faire des travaux spé-
ciaux pour l'étanchéité comme le serait, par exemple, une couche
de béton sur les parties fissurées du canal.
L'étude géologique spéciale que j'ai faite, à cet effet, prouve
que le canal maritime sera, sur la majeure partie de son par-
cours, dans des terrains tenant admirablement l'eau, en sorte
que ce n'est qu'en des parties restreintes qu'il faudra avoir
recours aux travaux spéciaux dont il vient d'être question.
Quoi qu'il en soit, on peut facilement se contenter des évalua-
tions largement calculées du projet Duclerc qui varient de
0m,048 à 0m,068, soit une moyenne de 0n,,058, pour le versant
de la Méditerranée.
Revenons maintenant au tableau qui donne les dépenses des
biefs.
Prenons l'ensemble des 4 derniers biefs : il donne un
excédent d'eau de navigation de
(GO + 51 + 90 — 33) S = 168 S
1. Voir mon discours précité à la Société de géographie de Toulouse.