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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 36.1992

DOI article:
Kalinowska, Janina: Mysterium septiformis Ecclesiae
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https://doi.org/10.11588/diglit.19644#0062

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est un nombre parfait qui renferme en soi l'idée de l'unité et de l'universalité de l'Eglise
remplie de la grâce de l'Esprit septiforme8. Au XIIe s. encore, l'auteur de la glose ordinaire sur
l'Apocalypse de St Jean, Anselme de Laôn, répète que le chiffre sept veut dire toute Eglise, car
le sept signifie la totalité, ou bien que „PEglise est illuminée par l'Esprit septiforme [...] les sept
ce sont les dons de l'Esprit Saint"9.

Analysons donc successivement l'influence de l'Apocalypse et de son exégèse sur les
différentes sphères de la vie de l'Eglise.

L'ORGANISATION SEPTIFORME DE L'EGLISE

Vers le milieu du IIIe s. le pape Fabien divisa la ville Rome en sept régions10. Les
exégètes postérieurs liaient cet événement à l'Apocalypse. Berengaudus souligna que la ville
sainte de Dieu (la Jérusalem céleste) est divisée en sept parties11. Il est possible que vers ce
temps là, ou un peu plus tard, on ait crée les sept régions ecclésiastiques suburbaines de
Rome12.

Le plus ancien ensemble des sept églises attesté par les sources c'est la grande fondation
à Rome remontant à Constantin le Grand. Le Liber Pontificalis nomme Constantin comme
fondateur des sept églises et d'un baptistère: de la basilique et le baptistère au Latran, ainsi
que de six autres églises placées autour de la Ville Éternelle: Saint-Pierre, Saint-Paul,
Saints-Pierre-et-Marcellin, Sainte-Croix, Saint-Laurent et Sainte-Agnès13 (fig. 1). Ces sept,
(ou bien un plus sept) sanctuaires devaient former le septénaire symbolique. Avec le temps on
en élimina deux: les basiliques Sainte-Agnès et Saints-Pierre-et-Marcellin, en introduisant
Sainte-Marie-Majeure et Saint-Sébastien. Cet ensemble d'églises anciennes est vénéré
jusqu'à nos jours et connus comme „le sette chiese di Roma". Quand le nombre des églises
romaines augmentait, on commença à les grouper par sept, en les subordonnant à la
huitième, étant l'une des quatre basiliques patriarcales: Sainte-Marie-Majeure, Saint-Pierre,
Saint-Paul-hors-les-murs, Saint-Laurent. Leur nombre et leurs relations réciproques ne nous
sont connus que par un témoignage tardif, du XIIe s., de Jean Diacre, historien du Latran, qui
disposait de sources plus anciennes.

Voici la liste des quatre ensembles septénaires des églises liées avec la huitième de rang
supérieur, d'après Jean Diacre (PL 194, 1558).

„Cardinales Sanctae Mariae majoris ii sunt: Srum Apostolorum, Sti Cyriaci in Thermas,
Sti Eusebii, Stae Pudenzianae, Sti Vitalis, Srum Marcellini et Petri, Sti démentis".

„Cardinales Sancti Petri sunt ii: S. Mariae Transtibertim, S. Chrysogoni, S. Caeciliae,
S. Anastasiae, S. Laurentii in Damaso, Sti Marci, Srum Martini et Silvestri".

„Cardinales Sancti Pauli sunt ii: Sanctae Sabinae, Sanctae Priscae, Sanctae Balbinae,
Srum Nerei et Achillei, Sancti Sixti, Sancti Marcelli, Sanctae Susannae".

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