Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 1.1909)

LA FEMME AUX COUSSINS, PAR M. G.-K. BEN DA
(Salon de la Société des Artistes indépendants.)

LES SALONS DE 1909

(premier article)

Aux fervents amis de la peinture le retour des Salons apporte
l’impatience un peu fiévreuse d’une joie qu’ils n’ont pas
encore eue. Ils ont été appelés, tout l’hiver, dans les salles
d’exposition, dans les cercles. Tous les jours, ils ont vu des tableaux
et des tableaux, héroïquement. Leur soif ne devrait pas être aussi
pressante. Et pourtant voici les Salons : l’heure est toujours pleine
d’espérance.

Tous ceux, ou presque, qu’ils vont revoir ont déjà pour eux la
figure de l’amitié ou de l’indifférence. Et sans doute ces pèlerins
obstinés seront plus désenchantés par je ne sais quelle adresse un
peu monotone et paresseuse des artistes qu’ils préfèrent que par
l’invariable médiocrité des œuvres qu’ils ont toujours condamnées.
Mais il semble qu’ils aient tout oublié et ils escomptent encore une
fois cette surprise qui leur a été si souvent refusée.

C’est qu’ils croient à l’art comme ils croient à la vie elle-même
et qu’ils sont avides de peinture, de sculpture, de musique, de
poésie, de toutes les formes que prend l’art pour embellir les idées
et les choses et pour les rendre plus sensibles, comme ils sont

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4e PÉRIODE.

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