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Leroi, Paul: Alessandro Castellani
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0060
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Poire a roudre
en corne sculptée, représentant un chien avec, collier
aux armes de France.
Travail du commencement du xvie siècle.
Longueur : 45 centimètres.
(Collection Alessandro Castellani.) — Dessin de J. B. Drouot
ALESSANDRO CASTELLANI
1
'^^^^^^^^^^ ' - ""18?* ^e n'est point ici le lieu de par-
^^^^^^^^^^^^^^^^S^j 1er politique, mais il serait injuste
' À ^^^^^^^SÊ cacner °,ue c'est aux luttes contre
jfifr '\ ^e Pouvo'r PaPal du patriote aux
Wà W^Hi3* convictions inébranlables, que fut due
yv'_ f iiîBlii^ l'influence prépondérante exercée sur
/hÉt '' ^" ^ ^a carr^re d'Alessandro Castellani
£||f ^^^^^IS^ par la passion des poursuites archéo-
WW jÊÊÊsMÈSiË logiques et artistiques ; s'il en avait
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^dMi ^^^^^^^^m évidemment le génie, ce n'est que
Ws^^^^^^^^m^^ÊÊS^ clans le recueillement de son exil
^ - : * ' M? napolitain qu'il s'en rendit bien
"T^iï$?J& Jt compte.
|ç Ç> %5 II avait d'ailleurs, et très brillam-
ment, de qui tenir.
Son père s'était fait à Rome une double et légitime réputation de
très fin connaisseur et comme joaillier et comme marchand de tableaux,
un marchand d'espèce exceptionnelle, car il s'enthousiasmait tellement
pour chaque tableau qu'il parvenait à conquérir, qu'il devenait souvent
impossible de le décider à s'en séparer. Ce fut aussi lui qui remit en
faveur les bijoux antiques ; il reproduisit surtout avec infiniment
de goût et la plus scrupuleuse fidélité les bijoux étrusques ; son
autre fils, M. Agostino Castellani, qui avait été son collaborateur
dans cette voie savante, continue avec un éclatant succès la
maison paternelle.
Alessandro, lui, employa sa part d'héritage à collectionner
sur la plus vaste échelle, et bientôt il réussit à former clans son
exil doré de Naples un véritable Musée au milieu duquel il
vivait, recevant avec une exquise courtoisie les savants, les
amateurs, les artistes de tous pays empressés à le visiter, et
leur faisant avec autant de tact que de science sans pédanterie
Crosse d'évêque
en cuivre niellé et dore. Travail du xv° siècle, les honneurs de ses marbres, de ses bronzes, de ses tableaux,
Hauteur : 3o centimètres. de ses ivoires, de ses émaux, de ses majoliques, de ses étoffes
(Collection Alessandro Castellani.) , • ,
précieuses, etc.
Dessin de J. B. Drouot.
Cette situation en quelque sorte unique, née de son seul
mérite, grandit encore lorsqu'il put se réinstaller à Rome ; son palais y devint un lieu de
Poire a roudre
en corne sculptée, représentant un chien avec, collier
aux armes de France.
Travail du commencement du xvie siècle.
Longueur : 45 centimètres.
(Collection Alessandro Castellani.) — Dessin de J. B. Drouot
ALESSANDRO CASTELLANI
1
'^^^^^^^^^^ ' - ""18?* ^e n'est point ici le lieu de par-
^^^^^^^^^^^^^^^^S^j 1er politique, mais il serait injuste
' À ^^^^^^^SÊ cacner °,ue c'est aux luttes contre
jfifr '\ ^e Pouvo'r PaPal du patriote aux
Wà W^Hi3* convictions inébranlables, que fut due
yv'_ f iiîBlii^ l'influence prépondérante exercée sur
/hÉt '' ^" ^ ^a carr^re d'Alessandro Castellani
£||f ^^^^^IS^ par la passion des poursuites archéo-
WW jÊÊÊsMÈSiË logiques et artistiques ; s'il en avait
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Ws^^^^^^^^m^^ÊÊS^ clans le recueillement de son exil
^ - : * ' M? napolitain qu'il s'en rendit bien
"T^iï$?J& Jt compte.
|ç Ç> %5 II avait d'ailleurs, et très brillam-
ment, de qui tenir.
Son père s'était fait à Rome une double et légitime réputation de
très fin connaisseur et comme joaillier et comme marchand de tableaux,
un marchand d'espèce exceptionnelle, car il s'enthousiasmait tellement
pour chaque tableau qu'il parvenait à conquérir, qu'il devenait souvent
impossible de le décider à s'en séparer. Ce fut aussi lui qui remit en
faveur les bijoux antiques ; il reproduisit surtout avec infiniment
de goût et la plus scrupuleuse fidélité les bijoux étrusques ; son
autre fils, M. Agostino Castellani, qui avait été son collaborateur
dans cette voie savante, continue avec un éclatant succès la
maison paternelle.
Alessandro, lui, employa sa part d'héritage à collectionner
sur la plus vaste échelle, et bientôt il réussit à former clans son
exil doré de Naples un véritable Musée au milieu duquel il
vivait, recevant avec une exquise courtoisie les savants, les
amateurs, les artistes de tous pays empressés à le visiter, et
leur faisant avec autant de tact que de science sans pédanterie
Crosse d'évêque
en cuivre niellé et dore. Travail du xv° siècle, les honneurs de ses marbres, de ses bronzes, de ses tableaux,
Hauteur : 3o centimètres. de ses ivoires, de ses émaux, de ses majoliques, de ses étoffes
(Collection Alessandro Castellani.) , • ,
précieuses, etc.
Dessin de J. B. Drouot.
Cette situation en quelque sorte unique, née de son seul
mérite, grandit encore lorsqu'il put se réinstaller à Rome ; son palais y devint un lieu de