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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Cros, Henry; Henry, Charles: Histoire de la peinture à l'encaustique, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0201

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Caricature d'un peintre en son atelier.

d'après le calque de Mazois.

HISTOIRE DE LA PEINTURE A L'ENCAUSTIQUE

« On ne sait, dit Pline, quel est le premier qui a ima-
giné de peindre avec des cires et de brûler la peinture.
Quelques-uns croient qu'Aristide a été l'inventeur de ce
procédé et que Praxitèle l'a perfectionné; mais ces genres
de peinture sont un peu plus anciens, puisqu'ils ont été
connus de Polygnote, de Nicanor, d'Arcésilaûs, artistes
de Paros. Lysippe même écrivit sur les peintures d'Egine:
il a brûlé ; ce qu'il n'aurait certainement pas fait, si l'en-

Le stylet qui écrit sur les tablettes cirées est une tige de
métal ayant à l'un de ses bouts une pointe pour tracer, à
l'autre une surface pour effacer l'écriture et unir la couche
de cire. Sa forme n'est pas essentiellement différente du
cestrum. Lorsque la cire était trop durcie par le froid, on
dut chauffer l'instrument ; il devenait alors un véritable
cestrum et les pugillaires étaient bien près de devenir des
tableaux.

caustique n'avait été in- Les Egyptiens ont

ventée. » $ beaucoup peint à l'en-

II apparaît dans 1 caustique ; maison ignore

l'évolution de la science w^ 3W=.......à partir de quelle époque ;

certaines conceptions im- /ïpî^^ i>* c'est plutôt après la com-
portantes dont on cher- \\s-. —(TvIV/V ^\>) • ,^----'r^/>' quête macédonienne que
cherait vainement l'au- ^—(/. I /J^ CC Procéc'é semble s'être
teur et qui se rattachent /(^f^i-y7^'"" développé ; ils appli-
tout naturellement à des ^^>-/^----^<<_3c ' <f quaient les dérivations
phénomènes généraux contemporains %@C~~. >v J^Ê? ^e 1Tencaustiq-ue, les préparations de
ou antérieurs. Par exemple : les nota- t^P j , \ C^pM^ circ et de naPllte-
tions algébriques élémentaires, sans JLf/ / ~H\ /irf' Chez les Grecs, l'encaustique pro-
lesquelles l'analyse moderne serait thC!"" jK \f''l\A gressa. Pline fait honneur à Praxitèle
impossible, nous apparaissent comme IfV/§J lu " \ | rii'^N tl'un perfectionnement qu'il ne précise
des abréviations paléographiques de \\f X(j\ l | ^î^sV |./)/ / Pas-

leurs significations verbales, abrévia- '] L^J ^ cite Philoxène d'Érétrie comme

tions que l'on fut conduit fatalement à 1 O ^'■fT^ '} ayant simplifié les procédés et plusieurs

employer comme toutes les autres. Il (20% Tf / uj Av'CL-., grands maîtres qui les ont pratiqués. Ce

en est ainsi de l'encaustique. " /// iuL i'IVjf^ S°nt : ^r'st^e' LysipPe> Polygnote,

Dans le vc siècle avant J.-C, nous 'Sffl/I! a \<l) Nicanor, Archélaùs, Pamphile, Pausias,

voyons la cire apparaître sur les tablettes T/ ' / tZrfw'' \ 1^ Euphranor, Cydias, Antidotus, Nicias,

de bois qui, dans la Bible et Y Iliade, ^\ Athénion, Glaucion, Héraclide, Métro-

servent à l'écriture. Hérodote raconte ^<^Ç^Çy'dore, Timomaque, Aristolaûs, Méco-

que, pour informer secrètement ses \ \\ phanes, Socrates.

concitoyens des préparatifs de Xerxès, %J ^* L'encaustique suivit à Rome

les

Démarate enleva la cire, écrivit son Personnification de l'Encaustique. triomphateurs; sous le règne d'Au-
avertissement sur le bois, le recouvrit guste, Ludius ou plutôt Tadius décora

de cire et envoya la tablette à Lacédémone. C'est la pre-
mière mention de tablette cirée que nous connaissions.
Pour les temps postérieurs les témoignages se pressent et
ce mode d'écrire était certainement très répandu au siècle
de Périclès. On faisait des tablettes d'ivôire et de toutes
espèces de bois ; on les teignait également de toutes les
couleurs. De l'écriture à la peinture, le passage était tout
naturel. Au début, l'écriture, étant hiéroglyphique, se
confondait avec la peinture. En égyptien, les mêmes mots
désignent écrire et peindre, l'identité des dénominations
se retrouve en grec. Une seconde alliance de deux arts
donna naissance, au v° siècle, à l'encaustique des tableaux.

de figures et de paysages les maisons ; c'était peut-être de
la fresque ou de la détrempe cirée. Pline trouve que les
marines dont cet artiste a décoré les édifices non couverts
font un effet très agréable et à très peu de frais. Cette
manière eut beaucoup de succès, et Vitruve s'en plaint au
point de vue de la perfection de l'art et de la pureté du
goût; les décorateurs de murs furent appelés pendant
longtemps eneàustes.

Dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, l'encaus-
tique devint un art chrétien. Un anonyme, dans un
commentaire de la vie de saint Luc, et Théophanes
affirment que saint Luc fit à l'encaustique un portrait
 
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