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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Monceaux, Henri: Les cousin de Sens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0132

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Bas-relief provenant du c.h a t e a u de M o x t a l .
Dessin de Ch. Kreutzberger.

COUSIN DE SENS

ans un article publié Tannée dernière, M. Jules Guiffrey a donné
sur la famille de Jean Cousin plusieurs renseignements pré-
cieux', et qui contribueront sans doute à jeter du jour sur la
vie si peu connue de l'un des artistes les plus éminents de la
Renaissance française.

Le savant archiviste a fait connaître en même temps un
document de grande importance et qui établit un fait dont
personne n'avait parlé jusqu'ici, à savoir que Jean Cousin avait
un fils. La pièce en question, transcrite tout au long dans un
registre des Insinuations conservé aux Archives nationales2, est
une donation faite par « Jehan Cousin, maître peintre, bourgeois
de Paris, au profit de Jehan Cousin son fils, Écolier étudiant
en l'Université de Paris ».
L'acte est daté du 20 novembre i5q2. Sans doute, ajoute M. Guiffrey, en donnant le texte
de cette pièce, « le dispositif n'offre qu'un intérêt secondaire. La donation consiste en certaine
rente due par vingt-trois particuliers demeurant à Sens, à Collemiers, petit village des environs,
et en d'autres lieux, et montant pour la part de Jean Cousin, c'est-à-dire pour les cinq sixièmes,
à la somme de cent soixante-quatorze sous six deniers. L'autre sixième appartient à un certain
Coste, fils mineur de Colas Coste, en son vivant marchand à Sens. L'acte reste muet sur
l'origine de cette rente et sur les rapports ou liens de parenté pouvant exister entre ledit Coste
et Jean Cousin. »

Rapprochant ensuite le texte de cette donation de ce qu'on savait déjà par les recherches de
M. Quantin sur les rapports de Cousin avec cette famille Coste3, M. Guiffrey arrive facilement
à établir que les rentes dont le peintre fait donation dans l'acte cité lui venaient de sa première
femme, fille de Colas Coste, et dont est issu Jehan Cousin, le fils inconnu jusqu'ici.

A l'aide du document récemment découvert, réminent archiviste ouvre naturellement de
nouveaux horizons aux chercheurs qui voudront creuser plus avant la biographie restée si obscure
de l'artiste sénonais.

i° Le grand garçon qui étudiait en l'Université de Paris et faisait insinuer lui-même la
donation de 1542 n'a-t-il pas aidé son père clans ses travaux?

20 Ne serait-il pas l'auteur de certains ouvrages qu'on mettait à l'actif de Jean Cousin, quand
on ignorait l'existence de son fils?

3° Ne serait-ce pas lui qui occupait avant 1583 un des canonicats de la cathédrale de Sens?

1. Cp. Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, tome XLI, page 140 et suiv.

2. Archives nationales, cote Y, 88, f° 240.

3. En i 533, il y avait à Sens trois frères Couste, peintres. Cp. Archives de l'Yonne, G. 6Ô4.

LES

£,BUH&-UN

Lettre tirée d'un alphabet du xvie siècle.
(Collection Boniiaffé.)
 
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