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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Fouqué, Octave: Le théatre contemporain, [1]: Charles Nicot
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0136

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LE THÉÂTRE CONTEMPORAIN

CHARLES NICOT'

Charles Nicot est le treizième d'une famille
alsacienne de quatorze enfants, que les habi-
tants de Mulhouse avaient surnommée la famille
des rossignols, tant elle comptait de jolies
voix. M. Nicot père, entrepreneur de travaux
d'asphalte, aimait beaucoup la musique et chan-
tait bien ; néanmoins il ne souhaitait pas voir
ses fils se vouer à la carrière théâtrale. Mais
il ne pouvait empêcher que leur jeune talent
ne fût mis à contribution dans certaines occa-
sions. Le 17 août 185,8, avait lieu à Mulhouse
la distribution des prix de l'institution Davin.
Cette intéressante cérémonie tirait son principal
attrait de la représentation d'un petit opéra-
comique en deux actes, intitulé le Bienfaiteur,
paroles de M. Davin, musique de M. J. Hey-
berger, et dont voici la distribution : Baptiste,
garçon de ferme, Charles Nicot; Lucette, Raoul
Nicot; Catherine, Fernand Nicot. Le succès
de ce petit ouvrage fut tel qu'une seconde
représentation dut être donnée à la demande
générale — ce cliché trouvait cette fois un
emploi raisonnable — et au profit des pauvres ;

Rôle de Lélio dans la Surprise de l'amour, opéra de M. Poise. ■

Dessin de Charles e. Wiison. elle produisit six cent soixante-dix francs de

recette. Le petit Charles (il avait alors quinze
ans) fut couvert de bravos, et des bis enthousiastes accueillirent les principales parties du
rôle de Baptiste.

Sorti de pension, le jeune Nicot, tout en prenant "part aux travaux paternels, continua à
étudier la musique avec M. Heyberger, qui dirigeait à Mulhouse une société ' de chant encore
existante, et nommée la Concordia. Un matin, sans prendre l'avis de personne, il part pour
Strasbourg, se fait entendre de Kastner, qui le dirige sur le Conservatoire de Paris. Il entra
dans la classe de Revial qui a formé tant d'excellents élèves, et au bout de deux ans remporta
les prix de chant et d'opéra-comique. Ces succès lui valurent un engagement immédiat au petit
théâtre des Fantaisies-Parisiennes, mais le lauréat fut réclamé par l'Opéra-Comique, théâtre
impérial, en vertu du cahier des charges. Il débuta sur la scène Favart le 1e1' mars 186g, clans
le rôle de Mergy, du Pré aux Clercs.

Il joua ensuite Daniel, du Chalet; André, à'Haydée. La direction ayant voulu lui imposer
clans Mignon un rôle qu'il n'estimait pas à sa convenance, il quitta le théâtre après un procès
où la cour d'appel, infirmant le jugement du tribunal de commerce, donna tort à l'artiste.

1. Voir la note qui accompagne l'article sur Victor Maurel, 9e année, tome IV, page 207.
 
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