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Noël, G.: Hier et demain, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0180
(fin)
XII
Jusqu'ici toutes les Expositions quelles qu'elles soient n'ont
laissé de leurs splendeurs d'autre souvenir que des rapports
plus ou moins indigestes consultés de temps à autre par. les
intéressés ou par des économistes à titre de renseignements
ou de documents à l'appui. Je n'en excepte point l'Exposition
Universelle initiatrice de 1851, bien qu'elle ait engendré le
South Kensington Muséum, car cette admirable institution n'est
de fait qu'une résultante. Toute trace de la première Exposi-
tion internationale aurait disparu, si le Palais de Cristal conçu
par Sir Joseph Paxton et exécuté sous sa direction n'avait
été acquis par une Société particulière et réédifié par elle à
Sydenham ; il serait malaisé de représenter cette entreprise
commerciale comme rappelant le moins du monde la conception
aussi grandiose que désintéressée dont l'honneur appartient au
Prince Albert et à ses amis.
Ce caractère, essentiellement éphémère jusqu'ici, des Expositions qui ont eu lieu en n'importe
quel pays, a frappé les organisateurs des grandes assises artistiques et industrielles qui vont
avoir lieu cette année à Turin. Ils ont décidé d'innover à cet égard et ce n'est point s'avancer à
la légère que de proclamer dès aujourd'hui qu'ils y ont complètement réussi.
La Section rétrospective a nettement renoncé à recommencer une exhibition de trésors d'art
et de haute curiosité empruntés aux collections particulières ; cela s'est fait trop souvent un peu
partout. Elle a résolu de réaliser du neuf en s'adressant exclusivement au passé ; la tentative
était aussi ambitieuse que pleine de périls ; il n'y avait que plus de mérite à la risquer, s'est-on
dit, et on s'y est acharné avec la plus intelligente ardeur que le succès, un succès qui sera
bientôt éclatant, s'est chargé de récompenser victorieusement.
XIII
Tous ceux qui ont l'esprit de s'arrêter à Turin et d'y séjourner quelque temps connaissent,
pour y avoir délicieusement flâné, ce Jardin Public d'un dessin si élégant qui s'étend le long du
i. Voir l'Art, 8° année, tome Ier, pages 238 et 249, et 10e année, tome !<"', page 129.
XII
Jusqu'ici toutes les Expositions quelles qu'elles soient n'ont
laissé de leurs splendeurs d'autre souvenir que des rapports
plus ou moins indigestes consultés de temps à autre par. les
intéressés ou par des économistes à titre de renseignements
ou de documents à l'appui. Je n'en excepte point l'Exposition
Universelle initiatrice de 1851, bien qu'elle ait engendré le
South Kensington Muséum, car cette admirable institution n'est
de fait qu'une résultante. Toute trace de la première Exposi-
tion internationale aurait disparu, si le Palais de Cristal conçu
par Sir Joseph Paxton et exécuté sous sa direction n'avait
été acquis par une Société particulière et réédifié par elle à
Sydenham ; il serait malaisé de représenter cette entreprise
commerciale comme rappelant le moins du monde la conception
aussi grandiose que désintéressée dont l'honneur appartient au
Prince Albert et à ses amis.
Ce caractère, essentiellement éphémère jusqu'ici, des Expositions qui ont eu lieu en n'importe
quel pays, a frappé les organisateurs des grandes assises artistiques et industrielles qui vont
avoir lieu cette année à Turin. Ils ont décidé d'innover à cet égard et ce n'est point s'avancer à
la légère que de proclamer dès aujourd'hui qu'ils y ont complètement réussi.
La Section rétrospective a nettement renoncé à recommencer une exhibition de trésors d'art
et de haute curiosité empruntés aux collections particulières ; cela s'est fait trop souvent un peu
partout. Elle a résolu de réaliser du neuf en s'adressant exclusivement au passé ; la tentative
était aussi ambitieuse que pleine de périls ; il n'y avait que plus de mérite à la risquer, s'est-on
dit, et on s'y est acharné avec la plus intelligente ardeur que le succès, un succès qui sera
bientôt éclatant, s'est chargé de récompenser victorieusement.
XIII
Tous ceux qui ont l'esprit de s'arrêter à Turin et d'y séjourner quelque temps connaissent,
pour y avoir délicieusement flâné, ce Jardin Public d'un dessin si élégant qui s'étend le long du
i. Voir l'Art, 8° année, tome Ier, pages 238 et 249, et 10e année, tome !<"', page 129.