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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 10.1884 (Teil 1)

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Piat, Adolphe: Une suite aux éléments d'orfèvrerie de Pierre Germain
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https://doi.org/10.11588/diglit.19701#0186

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i58 L'ART.

Pichon, les marques et les contre-marques placées, suivant les règlements du temps, sur les vieux
ouvrages d'orfèvrerie. » C'est là le côté nouveau et essentiellement utile de cette publication,
tant pour les Curieux que pour nos argentiers.

« L'argenterie ancienne est tout ce qu'il y a de plus rare. On ne saurait croire combien il
est difficile de trouver quelques bonnes pièces bien vraies, exemptes de retouches et des maquillages
de la contrefaçon. »

.... « L'examen des poinçons seul peut donner une garantie certaine d'authenticité aux pièces
retrouvées. C'est une étude indispensable à ceux qui aiment la vieille argenterie. »

Les amateurs peuvent « s'exercer et apprendre à reconnaître la date d'une pièce d'après les
marques et contre-marques dont elle a été frappée ». Aussi M. Eudel a-t-il grand soin de

reproduire, à côté de chaque pièce de sa précieuse
collection, les « quatre sortes de poinçons : le
poinçon de maître, le poinçon de charge du fermier,
le poinçon de la maison commune et le poinçon
de décharge du fermier », et de donner clairement
l'explication de chacun d'eux.

Les Curieux lui doivent être fort reconnaissants
de son très consciencieux travail qui permet à qui-
conque l'étudié avec soin de déjouer toutes les fraudes,
à moins qu'on n'en arrive à copier les poinçons, un
jeu qui relève, il est vrai, de la cour d'assises.
L'auteur est à louer sans réserves; nous voudrions
pouvoir en dire autant de l'éditeur qui nous a
habitués à infiniment plus de largesse ; cette fois au
contraire il a fait les choses plus que maigrement,
bien qu'il s'agisse d'une publication essentiellement
cle luxe ; ce qui seul est vraiment luxueux, c'est le
prix fixé à cent francs par exemplaire pour un recueil
qui, alors qu'il eût dû lutter d'aspect avec celui de
Pierre Germain, est loin d'avoir été traité avec les
soins matériels dont il était si cligne. Heureusement
qu'il est appelé à rendre cle tels services qu'on
fermera forcément les yeux sur la mesquinerie du
papier, pour ne parler que de cela. Pour cent francs
il eût été très aisé de donner meilleure figure à
ces soixante planches et à leur Introduction, et l'opé-
ration de librairie eût en réalité été bien autrement
fructueuse; dans les conditions où elle se présente aujourd'hui, c'est une erreur qui ne doit
point se reproduire.

M. Eudel nous a gracieusement autorisés à reproduire trois des morceaux les plus importants
de sa superbe collection.

La première est une aiguière plate à côtes, délicatement décorée d'ornements de plantes
et d'algues d'une grande élégance. Sur la panse est gravé un riche cartouche contenant des
armoiries timbrées d'une couronne de marquis. L'anse est très heureusement surmontée d'une
tête de femme que le ciseleur a modelée de main de maître. Le pied et le couvercle sont ornés
de petits godrons. Cette pièce exquise date de 1727 et a été exécutée sous Jacques Cottin;
le poinçon de décharge est une merlette.

La seconde est une paire de flambeaux à trois pans tournants faits sous J. J. Prévost
en 1764. Le poinçon de décharge est une tête de braque. La mâle tournure de ces flambeaux
rappelle les riches modèles cle Juste-Aurèle Meissonier.

Enfin la troisième est cette soupière célèbre qui porte le même poinçon et fut faite sous

Aiguière plate a côtes.
Faite sous Jacques Cottin, en 1727.
(Collection cle M. Paul Eudel.)
 
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