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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 11.1885 (Teil 1)

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Diehl, Charles: Ravenne, [2]: étude d'archéologie byzantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.19703#0074

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RAVENNE. 59

Apôtres ou de Saint-Pierre-le-Majeur, où une peinture placée sous le porche représentait, entre
saint Pierre et saint Paul, le Christ étendant la main. Sur ce bras étendu, le cicérone savait
mainte belle histoire ignorée du vulgaire, et qu'il racontait volontiers à l'étranger complaisant.
Mais, quand le temps pressait (et dans cette ville de Ravenne, le jour entier n'eût pas suffi à
tant de pieux pèlerinages), on allait tout de suite au plus intéressant, à ces églises incomparables,
dont nous admirons encore les splendeurs, San Apollinare Nuovo et Saint-Vital, les deux
merveilles de Ravenne.

San Apollinare Nuovo, ou plus exactement Saint-Martin ad cœlum aureum (car la basilique

Cour de Saint-Vital, portique latéral.
Dessin de M"° Henvegen.

ne prit qu'au ix e siècle le nom de Saint-Apollinaire), appartenait à ce groupe des églises ariennes,
élevées sous la domination ostrogothique, et restituées au culte orthodoxe par le vainqueur
byzantin. On en comptait plusieurs à Ravenne : Saint-Eusèbe et Saint-Georges, hors des portes
de la ville, démolies toutes deux dans les premières années du ix e siècle; Saint-André, qu'on
appelait communément l'église des Goths; Saint-Théodore qui subsiste encore sous le nom de
Spirito Sarito, et à côté le baptistère, aujourd'hui appelé baptistère des Ariens, ou, du nom que
lui donnèrent les Byzantins, Santa Maria in Cosmedin.

Mais la plus belle des églises ariennes était Saint-Martin, le chef-d'œuvre du roi Théodoric,
dont le plafond était si admirable qu'il semblait une voûte céleste toute resplendissante d'or.
 
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