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Fleuron composé et dessiné pour « l'Art y par J. Habert-Dys.
RINGEL
STATUAIRE, MÉDAILLEUR, DESSINATEUR, AQUAFORTISTE 1
(fin)
onsieur Ringel est né à Illzach, près de Mulhouse, le 29 sep-
tembre 1847. Il est le fils d'un pasteur protestant octogénaire, qui
s'est retiré dans le département du Doubs et habite Montbéliard.
A voir la haute taille, l'allure nerveuse et souple des
( JM Ê 1HB membres de cet élégant cavalier, on ne se douterait
guère que la jeunesse de cet homme si bien découplé
s'est écoulée maladive en un village d'Alsace.
A quinze ans, il arrive à Paris avec une
maigre pension votée par le Département à la
demande du préfet, et suit à la fois les
Snjtv cours de l'Ecole de Dessin — aujour-
|ji||Ik d'hui Ecole des Arts décoratifs — et du
Conservatoire de Musique; M. Dorus
lui enseigne à jouer de la flûte. Le soir,
il étudie à la Bibliothèque Sainte-Gene-
viève, ce qui le fait accuser de courir
la prétentaine et renvoyer de la pension du Marais où
on l'avait placé.
Il obtient des prix à l'Ecole et se voit fermer le
Conservatoire, sous prétexte que la musique n'est point
destinée à servir de marchepied à la sculpture.
Afin d'obtenir son entrée au Louvre, il se met, à
l'heure du déjeuner, à dessiner des statues gothiques dans le
jardin de l'Hôtel de Cluny.
Lors de la formation des ateliers à l'Ecole des Beaux-Arts,
— création néfaste que déplorait M. Eugène Guillaume, dont
personne ne contestera la compétence en la matière, — M. Ringel entre à l'atelier de M. Jouffroy.
On lui supprime sa pension, et, comme il s'agit de vivre, M. Ringel, se trouvant face à face
1. Voir l'Art, n« année, tome l", page 3.
Fleuron composé et dessiné pour « l'Art y par J. Habert-Dys.
RINGEL
STATUAIRE, MÉDAILLEUR, DESSINATEUR, AQUAFORTISTE 1
(fin)
onsieur Ringel est né à Illzach, près de Mulhouse, le 29 sep-
tembre 1847. Il est le fils d'un pasteur protestant octogénaire, qui
s'est retiré dans le département du Doubs et habite Montbéliard.
A voir la haute taille, l'allure nerveuse et souple des
( JM Ê 1HB membres de cet élégant cavalier, on ne se douterait
guère que la jeunesse de cet homme si bien découplé
s'est écoulée maladive en un village d'Alsace.
A quinze ans, il arrive à Paris avec une
maigre pension votée par le Département à la
demande du préfet, et suit à la fois les
Snjtv cours de l'Ecole de Dessin — aujour-
|ji||Ik d'hui Ecole des Arts décoratifs — et du
Conservatoire de Musique; M. Dorus
lui enseigne à jouer de la flûte. Le soir,
il étudie à la Bibliothèque Sainte-Gene-
viève, ce qui le fait accuser de courir
la prétentaine et renvoyer de la pension du Marais où
on l'avait placé.
Il obtient des prix à l'Ecole et se voit fermer le
Conservatoire, sous prétexte que la musique n'est point
destinée à servir de marchepied à la sculpture.
Afin d'obtenir son entrée au Louvre, il se met, à
l'heure du déjeuner, à dessiner des statues gothiques dans le
jardin de l'Hôtel de Cluny.
Lors de la formation des ateliers à l'Ecole des Beaux-Arts,
— création néfaste que déplorait M. Eugène Guillaume, dont
personne ne contestera la compétence en la matière, — M. Ringel entre à l'atelier de M. Jouffroy.
On lui supprime sa pension, et, comme il s'agit de vivre, M. Ringel, se trouvant face à face
1. Voir l'Art, n« année, tome l", page 3.