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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 38.1976

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Nr. 4
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Gębarowicz, Mieczysław: Niektóre Zagadnienia Metodologii Historii Sztuki: (Cz. II)
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https://doi.org/10.11588/diglit.48040#0369

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NIEKTÓRE ZAGADNIENIA METODOLOGII HISTORII SZTUKI

L’analyse historiąue ne saurait rendre de vrais
services qu’a condition que sa methode soit parfaite-
ment maitrisee par le chercheur, doue avec cela d’un
sens critique tres fin. Cette precaution est d’autant
plus desirable que les sources ecrites ne sont le plus
souvent liees aux objets dont elles traitent que de
faęon indirecte. D’autre part leurs auteurs en regle
generale n’ont qu’une competence restreinte ou a
parler franchement ont pu agir pousses par des
autres mobiles que 1’amour de la verite. En suitę,
les renseignements que ces sources offrent manquent
trop souvent de precision et s’experiment en des
termes trompeurs. Ceci demande au chercheur d’ac-
complir une analyse non seulement philologiąue, mais
aussi materielle, particulierement meticuleuse. En
plus, 1’analyse historique doit repondre aux exigen-
ces de la pensee humanistę, c’est a dire partir de la
constatation que 1’homme, en ce qui concerne le fond
de sa spiritualite reste toujours le meme; ce n’est
que la faęon de formuler ses pensees et ses senti-
ments qui change selon les circonstances.
II convient de clore les considerations consacrees
a 1’analyse historique en remarquant qu’il est com-
pletement erronne de 1’opposer a 1’analyse formelle.
Les deux se completent reciproąuement car 1’inter-
pretation d’une oeuvre d’art doit constituer un tout
comme l’oeuvre elle-meme; seulement une telle con-
ception permet de maintenir sa valorisation dans les
limites de l’objectivite.
Les taches de 1’analyse iconographiąue sont sem-
blables. Son role est important car elle considere
l’oeuvre d’art, surtout de Fart figuratif, du cote acces-
sible au public le plus grand pour lequel la reception
de Fart commence et fini par cela. Le sujet de Foeu-
vre et son complement visuel — Ficonographie est
de tous les composants de l’oeuvre est le plus conven-
tionnei et se prete le mieux a etre formule verbale-
ment; elle se sert d’un alphabet, qui est facilement
accesible si bien pour 1’artiste, que pour le public.
C’est pourquoi Ficonographie constitue une cle,
permettant de comprendre l’oeuvre et de maintenir
en meme temps son interpretation dans les limites
de l’objectivite. Neanmoins, Ficonographie, en tant
que fruit d’une convention, n’est pas, tout au moins
dans la civilisation occidentale, un canon rigide; au
contraire, ses schemats evoluent et permettent des
interpretations individuelles, a divers degres, selon
le milieu culturel donnę. Ceci cependant ne diminue
pas la valeur de Ficonographie comme moyen addi-
tionnel de recherche. L’analyse formelle en tant que
fondement de la valorisation, s’applique a tous les
phases de la recherche, ce qui ne dit pourtant pas
qu’elle soit illimitee dans sa portee, ni infaillible,
quant a ses resultats. Elle ne Fest pas parce que le
developpement des facultes cognitives de 1’homme
n’est pas regulier dans toutes les domaines; on sait
toutefois que les experiences exterieures ou senso-
rielles et le spirituel, c’est a dire les experiences
esthetiques et artistiąues sont souvent intraduisibles.
Une formę visuelle ne sera jamais pleinement tra-
duite en formę litteraire et restera teinte de subjec-
tivisme qui reflete le degre de sensibilite a la beaute
visuelle dont chaque individu est dote autrement et
qui change chez le meme individu selon les circon-
stances. En plus, la notion de sensibilite comprend
aussi bien Faspect emotif, c’est a dire esthetique,
qu’intellectuel, c’est a dire artistique. Ce sont les
divers genres d’analyse dont il a ete question plus

haut, et avant tout le recours a d’autres disciplines
qui repriment le subjectiyisme te toute la percep-
tion de Fart et de toute interpretation formelle. Par-
mi ces disciplines la premiere place appartient a l’es-
thetique, encore que, en tant que science philosophi-
que, elle a pour objet les conditions objectives et
subjectives des experiences esthetiques, et non Fart
proprement dit, qui constitue, dane ce contexte la,
une espece d’abstraction, puisque l’oeuvre d’art y est
prise en consideration non comme un tout, dans Fen-
semble de ses composants et des problemes qui en
decoulent, mais exclusivement sous certains de ses
aspects. Ainsi, la generalisation des resultats des re-
cherches esthetiques dans 1’autres domaines de la
creation, surtout au domaine de la creation litteraire
et leur application a un bien defini p.e. Fart visuel
se revele souvent inefficace ou meme risquee. La
diversite de la matiere des processus de la creation
et de ceux de la perception determine que les cri-
teres de Fes’thetique ne possedent aucune valeur
absolue. La science de l’esthetique ne devrait donc
etre consultee qu’avec precaution, vu que son utilite
dans le processus de la valorisation d’une oeuvre
d’art est minime.
Un autre danger est celui de rationaliser Fart
d’une maniere demesuree, c’est a dire a en regler
1’interpretation selon les seuls principes de la logi-
que, a formuler les lois, decouvrir des regularites,
des principes de causalite, des parallelismes, des ana-
logies, des lignes logiques de developpement, d’iden-
tifier les donnees morphologigues aux historiąues.
Tous ces procedes assimilent Fart a un mecanisme
qui agit conformement a des regles absolues don-
nees d’avance. D’ou peuvent se produire de nom-
breux malentendu, vu que dans Fart c’est Firratio-
nalisme, c’est Fabsence de regles quelconques, qui
regne. II est cependant avere que l’evolution ideolo-
giques et formelle ne procedent pas toujours par les
memes voies que le progres historique, de sorte que
des phenomenes tels que avant-garde, classicisme,
retardement et conservatisme se manifestent, plus
d’une fois, simultanement. C’est pourquoi si bien 1’hi-
stoire que l’experience quotidienne refusent 1’hyper-
trophie du rationalisme de ce genre.
Dans 1’interpretation d’une oeuvre d’art on ne
saurait trop insister sur Fimportance de la discipline
mentale et sur la responsabilite que chaque cher-
cheur est oblige de prendre de ses paroles. Ceci con-
cerne aussi bien la precision que 1’economie stricte
des paroles, puisque une attitude contraire mene a
une inflation verbale, tout aussi nocive dans la
science que dans chaąue autre domaine des activi-
tes de 1’homme.
Les considerations consacrees a la methodologie
de 1’histoire de Fart seraient incompletes, si nous ne
les terminions pas par une misę en gardę contrę la
tendence dangereuse a attribuer une valeur absolue
aux methodes d’examen et d’interpretation que nous
avons une fois choisies, et surtout contrę 1’usage
ddpiposer telle methode a telle autre. Nulle methode
n’est parfaite, nulle n’est absolument universelle. La
specificite de Fart et les problemes compliques qu’il
pose, demandent Fapplication judicieuse de diverses
methodes de recherche, meme empruntees a des do-
maines de la connaissance en apparence eloignes de
Fart. C’est pour cela que 1’histoire de Fart peut ser-
vir d’exemple parfait de recherche scientifique com-
plexe, qui est aujourd’hui generalement postulee.

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