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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 70.2008

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Nr. 1-2
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Mugg, Jean-Pierre; Bord, Lucien-Jean: L' iconographie du chasseur médiéval: essai de présentation =
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https://doi.org/10.11588/diglit.35032#0055

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L'ICONOGRAPHIE DU CHASSEUR MÉDIÉVAL

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74. jantgùY/t re/i'q/'
r77m c/n?pùao!M, A7e//e (DeMA-Xèvrg^),
oy/fs'o ,Sù/H7-77/7rn'ro, A/A .s\
(P/iofo Paf/t AZ/oatv).


tympan de Saint-Ursin dût être ta cuve funéraire même du saint, presque identique à un
autre sarcophage retrouvé en Aries en 1974--.
En comparant les deux reliefs on constate, au-delà de leur très grande similitude, des
différences qui nous prouvent qu'il ne s'agit pas seulement d'une démarque de l'antique
par un sculpteur roman mais bien d'une relecture haut-médiévale du thème de la chasse
à courre. Sur le tympan de Saint-Ursin les filets vers lesquels les chasseurs gallo-romains
poussent cerfs et biches ont disparu tandis que le cor du veneur a fait son apparition.
La seconde œuvre qui nous intéresse figure sur le linteau de l'un des quatre faux tym-
pans, à l'étage inférieur de la cathédrale d'Angoulême-^ (XIE s., Charente). Ce relief - le
second à droite de la porte centrale - daté des environs de 1120, rend une scène de chasse
au cerf dans une forêt (ill. 13) ; celui-ci est mené par les chiens et poursuivi par un veneur
à cheval, sonnant du cor et tenant en la main gauche un arc. Sur la partie gauche du linteau,
un autre veneur, à pied, tenant un chien au trait, sans doute un piqueur laissé en relais*^. La
scène est classique sinon que nous avons cette fois la représentation de l'arc qui était
utilisé pour servir l'animal.
Nous retrouvons un archer sur l'arc d'encadrement du portail nord de la cathédrale
Saint-Etienne de Cahors (Lot, XIE s.). À la jonction entre l'arc et le bandeau horizontal un
chasseur se dissimule tout en décochant sa flèche sur un cerf mené par des chiens. De fait,
les parties basses de cet arc d'encadrement étaient ornées de scènes de chasse maintenant
presque totalement dégradées ; on peut cependant encore reconnaître, faisant face au ban-
deau de l'archer, une chasse au panneau où un chasseur, masse en main, est accroupi
derrière le filet, prêt à assommer le gibier qui s'y prendrait-^.
Les exemples que nous venons de citer sont tous situés à l'extérieur des bâtiments,
mais à l'intérieur des édifices religieux on rencontre également des scènes cynégétiques,
particulièrement sur les chapiteaux comme à Saint-Hilaire de Melle (Deux-Sèvres)
où l'on voit un sanglier, coiffé par les chiens et servi à l'épieu par un chasseur-^ (ill. 14).
^ Cf. Yves CHRISTE, "La chasse du portail de Saint-Ursin à Bourges", dans A7é/anggj Jean-H^ Rièaaà, (Cahiers
d'Archéologie et d'Histoire du Berry), Bourges, 1998, p. 89-104.
23 Cf. Charles DARAS, AngoamoA roman, (La nuit des temps, 14), La Pierre-qui-Vire, 1961, p. 70-90 et pl. 44.
24 Cf. Yves CHRISTE, "Lebus avant Lebus : la chasse dou cerf', C/iaj-sa <?f Vafnr<? 10, 1999, p. 39-40.
23 Cf. Marguerite VIDAL, Jean MAURY et Jean PORCHER, Qagrcy Roman, (La nuit des temps, 10), La Pierre-qui-
Vire, 1959, p. 199-232, sp. p. 203 et pl. 13.
26 Chapiteau de la nef de l'église Saint-Hilaire de Melle (XIU s.) ; cf. Raymond OURSEL, T/am-PoHoa roman, (La nuit
des temps, 42), La Pierre-qui-Vire, 1975, p. 284-287 et ill. 118.
 
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