DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Mugg, Jean-Pierre; Bord, Lucien-Jean: L' iconographie du chasseur médiéval: essai de présentation =
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L'ICONOGRAPHIE DU CHASSEUR MÉDIÉVAL
51
77. Léggnr/g ć/g Eto'/afcAg, wtrm/ ć/a fa^-co/g nr?nr/,
CTir/r/rav, cćf/ićY/nći/g, X///' & (Anc/t/vg^ ć/gv a a/g a ns ).
Lg ^/gg/g ć/g ^ćć//!/ LOMM
H n'est pas injuste de qualifier ainsi le XIIE siècle, même si le règne du grand Capétien ne
couvrit que ta période allant de 1226 à 1270 ; en effet, ainsi que l'écrit Guy Devailly :
« Louis IX acheva de donner à la monarchie capétienne un prestige exceptionnel. Son renom
de sainteté, l'autorité morale qu'il acquit dans toute l'Europe rejaillirent sur son pays et sur
sa famille. Désormais, c'est le sang de saint Louis qui détient la couronne de France. »-^
Un climat plus clément qu'aux siècles précédents et une sensible augmentation démo-
graphique permirent l'éclosion et la floraison d'un renouveau économique et artistique
qu'il ne nous appartient pas de traiter ici mais qui produisit bon nombre d'œuvres nous
intéressant directement. Parmi celles-ci, nous en retiendrons trois qui fournissent des élé-
ments pertinents pour !'élaboration du portrait que nous tentons de brosser.
En tout premier lieu une miniature de la Bible de saint Louis actuellement conservée à la
cathédrale de Tolède^. Ce médaillon illustre la légende de saint Gilles (ill. 15) : une biche
s'est réfugiée aux pieds du saint et c'est celui-ci qui est atteint par la flèche que vient de
décocher un veneur à cheval. Nous sommes ici en présence de l'un des thèmes miraculeux
liés à la chasse^. Le chasseur porte un cor en bandoulière et manie un grand arc à simple
courbure dont il use en se penchant sur la droite de l'encolure de sa monture. On aperçoit, en
bas à gauche du médaillon, un chien à mi-coips, il s'agit donc bien d'un laisser-courre où,
une fois de plus, nous voyons l'utilisation de t'arc, par un cavalier, pour servir un animal.
Le second document provient également d'un livre, cette fois de la fin du XIIL siècle.
Il s'agit d'une illustration du Psautier de la reine Mary représentant le pharaon d'Égypte
chassant^ (ill. 16). Trois cavaliers, dont le souverain reconnaissable à sa couronne et
23 Guy DEVAILLY, L'Ccc/c/ent ć/n V an / An hn Xff M'èg/<?, Paris, 1970, p. 298.
29 Santa Iglesia Catedral Primada de Toledo, Bih/g & ia/nt LonA, t. 111, f° 68 r°. Cette Bible a été réalisée entre 1226
et 1234, à Paris, pour l'éducation de Louis IX, par ordre de Blanche de Castille.
2° Sur ce sujet, cf. Lucien-Jean BORD et Jean-Pierre MUGG, fa c/iayyg an Maygn Âgg. Occà/gnf /ahn, Vf-XV s'/gc/g,
Paris 2008, ch. II.
2' Londres, The British Library, Ms 2 B.VII, f 16 r°. Pour ce manuscrit, on se reportera principalement à : George
WARNER, Qnggn A7ary 7 P.sa/nv Mnn'atnrg.s an<7 Drawings Zyy an fng/A/i ArtAt a/' t/ie 74"' Centn ry reprohneghTram
noya/AA. 2 B. va /n t/ie Br/tA/i A/nsenm, Londres, 1912; les illustrations concernant lâchasse se trouvent aux pl. 187-191.
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H n'est pas injuste de qualifier ainsi le XIIE siècle, même si le règne du grand Capétien ne
couvrit que ta période allant de 1226 à 1270 ; en effet, ainsi que l'écrit Guy Devailly :
« Louis IX acheva de donner à la monarchie capétienne un prestige exceptionnel. Son renom
de sainteté, l'autorité morale qu'il acquit dans toute l'Europe rejaillirent sur son pays et sur
sa famille. Désormais, c'est le sang de saint Louis qui détient la couronne de France. »-^
Un climat plus clément qu'aux siècles précédents et une sensible augmentation démo-
graphique permirent l'éclosion et la floraison d'un renouveau économique et artistique
qu'il ne nous appartient pas de traiter ici mais qui produisit bon nombre d'œuvres nous
intéressant directement. Parmi celles-ci, nous en retiendrons trois qui fournissent des élé-
ments pertinents pour !'élaboration du portrait que nous tentons de brosser.
En tout premier lieu une miniature de la Bible de saint Louis actuellement conservée à la
cathédrale de Tolède^. Ce médaillon illustre la légende de saint Gilles (ill. 15) : une biche
s'est réfugiée aux pieds du saint et c'est celui-ci qui est atteint par la flèche que vient de
décocher un veneur à cheval. Nous sommes ici en présence de l'un des thèmes miraculeux
liés à la chasse^. Le chasseur porte un cor en bandoulière et manie un grand arc à simple
courbure dont il use en se penchant sur la droite de l'encolure de sa monture. On aperçoit, en
bas à gauche du médaillon, un chien à mi-coips, il s'agit donc bien d'un laisser-courre où,
une fois de plus, nous voyons l'utilisation de t'arc, par un cavalier, pour servir un animal.
Le second document provient également d'un livre, cette fois de la fin du XIIL siècle.
Il s'agit d'une illustration du Psautier de la reine Mary représentant le pharaon d'Égypte
chassant^ (ill. 16). Trois cavaliers, dont le souverain reconnaissable à sa couronne et
23 Guy DEVAILLY, L'Ccc/c/ent ć/n V an / An hn Xff M'èg/<?, Paris, 1970, p. 298.
29 Santa Iglesia Catedral Primada de Toledo, Bih/g & ia/nt LonA, t. 111, f° 68 r°. Cette Bible a été réalisée entre 1226
et 1234, à Paris, pour l'éducation de Louis IX, par ordre de Blanche de Castille.
2° Sur ce sujet, cf. Lucien-Jean BORD et Jean-Pierre MUGG, fa c/iayyg an Maygn Âgg. Occà/gnf /ahn, Vf-XV s'/gc/g,
Paris 2008, ch. II.
2' Londres, The British Library, Ms 2 B.VII, f 16 r°. Pour ce manuscrit, on se reportera principalement à : George
WARNER, Qnggn A7ary 7 P.sa/nv Mnn'atnrg.s an<7 Drawings Zyy an fng/A/i ArtAt a/' t/ie 74"' Centn ry reprohneghTram
noya/AA. 2 B. va /n t/ie Br/tA/i A/nsenm, Londres, 1912; les illustrations concernant lâchasse se trouvent aux pl. 187-191.