DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Mugg, Jean-Pierre; Bord, Lucien-Jean: L' iconographie du chasseur médiéval: essai de présentation =
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LUCIEN-JEAN BORD, jEAN-PlERRE MuGG
25. yùLant F av^c xon ///??/e^ m/n/atarg
Livre de la chasse ć/e Caxfon P/ie/wx, /° 62.
Fććr/x, Z?/6//of/?è<yMe Nahona/e ć/e France, /h 6/6, XV &
/ć/aprFy K CAr/.sfe et A. J'F^cayrac-Fanrnre)
paysage tourmenté (collines ou montagnes à Larrière-plan) se prépare à décocher une
flèche de trois quart arrière sur un dix cors. De même à la page 88 où Larcher a mis un
genou en terre ou encore à la page 90 où un autre archer se prépare à tirer un sanglier
baugé. Mais retenons surtout la très belle miniature des deux archers se préparant à tirer
des cerfs dans bédition manuscrite réalisée vers 1455 pour le duc de Bourgogne Philippe
le Bon^ (ill. 24).
L'ensemble des éléments que nous venons d'évoquer nous permet-il d'esquisser quel-
que peu le portrait de nos chasseurs médiévaux ?
Oui et non car, du fait même des destinataires des images et sculptures, c'est principa-
lement la chasse seigneuriale qui est figurée. Nous trouvons abondance de veneurs, suivis
de leurs meutes et de leurs valets de pied. De même, et bien que nous ayons peu mention-
née la vaste iconographie consacrée à la fauconnerie - il y faudrait un traité entier - les
nobles dames portant fièrement un faucon sur le poing et les damoiseaux faisant de même
abondent dans l'imagerie aristocratique entre le XIL et le XV^ siècle. Le menu peuple est
le grand absent, en tout cas avant les dernières décennies du XV^ siècle, et même à cette
extrême fin du Moyen Âge, ses apparitions, dans quelques livres d'heures, restent minori-
taires.
Doit-on en déduire que les seuls à vraiment chasser appartenaient à l'aristocratie ter-
rienne ou curiale ? Ce que nous disent les textes, particulièrement les écrits juridiques, ne
^ Bruxelles, B.R. 10218-19, f° 42 v°.
LUCIEN-JEAN BORD, jEAN-PlERRE MuGG
25. yùLant F av^c xon ///??/e^ m/n/atarg
Livre de la chasse ć/e Caxfon P/ie/wx, /° 62.
Fććr/x, Z?/6//of/?è<yMe Nahona/e ć/e France, /h 6/6, XV &
/ć/aprFy K CAr/.sfe et A. J'F^cayrac-Fanrnre)
paysage tourmenté (collines ou montagnes à Larrière-plan) se prépare à décocher une
flèche de trois quart arrière sur un dix cors. De même à la page 88 où Larcher a mis un
genou en terre ou encore à la page 90 où un autre archer se prépare à tirer un sanglier
baugé. Mais retenons surtout la très belle miniature des deux archers se préparant à tirer
des cerfs dans bédition manuscrite réalisée vers 1455 pour le duc de Bourgogne Philippe
le Bon^ (ill. 24).
L'ensemble des éléments que nous venons d'évoquer nous permet-il d'esquisser quel-
que peu le portrait de nos chasseurs médiévaux ?
Oui et non car, du fait même des destinataires des images et sculptures, c'est principa-
lement la chasse seigneuriale qui est figurée. Nous trouvons abondance de veneurs, suivis
de leurs meutes et de leurs valets de pied. De même, et bien que nous ayons peu mention-
née la vaste iconographie consacrée à la fauconnerie - il y faudrait un traité entier - les
nobles dames portant fièrement un faucon sur le poing et les damoiseaux faisant de même
abondent dans l'imagerie aristocratique entre le XIL et le XV^ siècle. Le menu peuple est
le grand absent, en tout cas avant les dernières décennies du XV^ siècle, et même à cette
extrême fin du Moyen Âge, ses apparitions, dans quelques livres d'heures, restent minori-
taires.
Doit-on en déduire que les seuls à vraiment chasser appartenaient à l'aristocratie ter-
rienne ou curiale ? Ce que nous disent les textes, particulièrement les écrits juridiques, ne
^ Bruxelles, B.R. 10218-19, f° 42 v°.