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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 2 (10 janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0017
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1874- — N" 2

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

10 janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN.

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS .

Un an.. 12 fr. | Six mois.8 fr.

EXPOSITION D’AQUARELLES

AU CERCLE DE L’UNION ARTISTIQUE

Cette exposition, dont la Chronique avait
annoncé l’ouverture dans l’un de ses derniers
numéros, obtient en ce moment le plus grand
succès parmi les amateurs et dans le monde dos
arts. Tout fait présager que cette première
tentative deviendra désormais une excellente
habitude ; nous y applaudissons d’avance ainsi
que le public.

On sait que chaque année, au mois de fé-
vrier, les portes du Cercle s’ouvrent pour une
exposition de peinture ; nous trouvons très-
lieureuse l’idée d’avoir, cette fois, convié à
part les aquarellistes. On s’est étonné souvent,
avec raison, de l’humble place qu’on leur con-
sacre, soit à nos Salons annuels, soit aux expo-
sitions universelles ; l’aquarelle est générale-
ment reléguée avec les dessins et les projets
des architectes dans des galeries extérieures
ou des vestibules que la foule indifférente ou
fatiguée traverse sans s’y arrêter. Il y a là une
injustice d’autant plus imméritée que l’impor-
tance que ce genre a prise depuis quelques
années dans nos ateliers, et l’ardeur avec la-
quelle toute une génération nouvelle entre ré-
solùment, sur ce terrain, en lutte avec nos
voisins d’Angleterre, semblent avoir amené
comme un réveil dans le goût public ; on veut
bien s’apercevoir que nous possédons en France
des maîtres de premier ordre dans ce genre
spirituel et si varié.

Il suffit de citer, parmi les exposants de la

place Vendôme, des noms comme ceux de
MM. Eug. Lami, ïsabey et Th. Rousseau (trois
vétérans dans cette branche de l’art), pour
nous rappeler que chez nous l’aquarelle n’a
jamais eu rien à envier à personne. Dans le
lot que le premier de ces artistes a exposé, on
peut constater toutes les qualités qu’on lui
connaissait déjà poussées, si c’est possible, à
un degré supérieur : délicatesse des ton, élé-
gance des personnages et de l’arrangement ;
nous recommandons particulièrement, à côté
de ses sujets tirés de Walter Scott, le Rendez-
vous de chasse au pavillon des Buttards. Nous
croyons que M. Eug. Lami n’a jusqu’ici rien
produit de plus complet que ce dernier ou-
vrage.

Nous avons revu avec plaisir la Tentation et
l'Armurier de M. Eug. ïsabey. Quant à M. Th.
Rousseau, il nous a donné une reproduction
de son tour de force d’un des derniers Salons,
les Roses sous un parasol lieu, et de spirituelles
natures mortes.

La nouvelle Ecole est représentée par MM.
Vibert, Leloir, Berne-Belleeour, Détaillé, etc.

M. Vibert ne compte pas moins d'une
vingtaine d’aquarelles, quelques-unes d’une
force de ton remarquable. La Sérénade, la
Rentrée du Cardinal, sont d’ingénieuses com-
positions, de véritables bijoux.

M. Leloir est un maître dans toute la force
du terme. Ne pouvant tout citer, nous nous
contenterons d’indiquer, parmi ses envois nom-
breux, la Ftmme étendue sur un sofa. L’exé-
cution des chairs et des étoffes en est extraor-
dinaire et montre quels résultats l’aquarelle
peut atteindre.
 
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