DOI Heft:
Nr. 36 (28 novembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0357
36 — 1874-
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
LA
CHRONIQUE DES
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés ù une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an.
paiiis et départements:
. 12 fr. | Six mois..
8 fr.
Le Catalogue du Musée du costume, pu-
blié par MM. A. Chaix et C“, est mis en
vente au Pala;s de l'Industrie.
On trouve des. exemplaires de cet inté-
ressant volume dans les bureaux de la Ga-
zette des Beaux-Arts, au prix de 1 fr.
§0 centimes.
UNE VENTE MOBILIÈRE EN 1372
Monsieur, frère du roi, qui fut Henri III,
achète encore un dais de toile d’argent frisé d’or.
Item ung dais avec sa queue, garny de troys
pantes, doublée de quatre lez, l’une de toille d’ar-
gent frizé d’or et d’argent, fleronné de cuir de ve-
loux noir, de placques d’argent, de cantille et ja-
zeran laict à ondes, l’aultre de toille d’orcratnoisy
frizé d’or, l’aultre de toille d’or frizé d’or et d’ar-
gent, prisé 6001. t., délivré à Monsieur frèredu Roy
à 700 1.1.
Il imite en cela des plus grands seigneurs
qui se font adjugerdes lits et leurs garnitures,
ainsi que des « pesles » en assez grand nom-
bre, la plupart aux armes du roi, qui étaient
sans doute destinées à décorer le dossier des
sièges d’apparat. Les étoffes, les habits et les !
lits, dont la composition est suffisamment dé-
taillée, les harnais de mule ou de cheval com-
posent le principal de la vente. Les meubles
s’y trouvent en petit nombre, ce nous semble.
Plusieurs sont en marqueterie de bois des îles,
et même d ivoire formant de la « mauresque
blanche. »
Il est parlé de « marqueterie à l’impériale.»
Les couches paraissent être accompagnées de
leur couchette, ainsi qu’on le voit sur la plu-
part des inventaires du xvie siècle.
Si les hardes et les meubles avaient été
mis en vente dans l’hôtel Gouffier lui-même,
sis rue Saint-Antoine, la vaisselle d’argent et
les bijoux furent vendus « en l’hostel de Me
jehan Langlois, marchant joaillier, priseur et
vendeur de biens, sis sur le pont au Change,
lieu accoutumé pour vendre bagues et joyaulx.»
Parmi les coupes, dont une est à couvercle
taillé à la moresque, les plats, les assiettes,
dont plusieurs sont encore carrées, les écuelles
et les salières, nous remarquons une petite
nef, « une assiette ovalle, façon de cadenet »,
nn crachoir avec couvercle à treillis, deux
égoutoirs et un poêlon à bouillie, presque le
tout en argent au poinçon de Paris.
Parmi les joyaux, les boutons d’or émaillé
ou garnis de pierres, tant pour la casaque que
pour le bonnet, figurent en grand nombre,
ainsi que les chaînes où pend l’ordre de Saint-
Michel.
«... Item une cliesne d’or esmaillé de blanc et
noir marquée de six nœudz à fuzée, au bout de
laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poisans 4
onces 4estelins, prisé fonces2 l.t., délivrez à Jehau
de Rosnay à22 1. 2 s. 6 d. t. fonces, vallant 92 1.
18 s. 6 d. t.
Item une aultre cliesne d’or à fernesse, au bout
de laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poi-
sans 6 onces 6 estelins, prisé fonces 21 1. t., dé-
livrez à scavoir lad. chesne poisant 5 onces 9
estelins à Jeh.Pajot, couvreur de maisons, à 241. t.
fonces, quivallent 142 1. 16 s. t., et ledict ordre
poisant 7 estelins délivrez à Pasquier de la Noue
a 7 1. t. (ensemble) à 729 1. 16 s. t.
Item ung aultre chesne d’or carrée, au bout de
laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poisans 4
onces 13 estelins, prisé 21 1. t., délivrez ùMichel
Autran à 22 l.t. fonces,vallant la sommede 1921.
17 s. t.
On trouve aussi des bordures d’or dont l’em-
ploi n’est point indiqué, qui sont les unes ci-
selées, sans chatons, et émaillées de plusieurs
couleurs, les autres aux armes d’Amboise.
«Item six bordures d’or dont cinq cizelées sans
ébattons esmaillez de plusieurs couleurs, poisans
2 mars 6 onces 4 gros, prisé fonces, eu esgard à
quelque façon, 22 1. 10 s. I. (délivré à.1 506 1.
5 s. t.
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
LA
CHRONIQUE DES
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
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Un an.
paiiis et départements:
. 12 fr. | Six mois..
8 fr.
Le Catalogue du Musée du costume, pu-
blié par MM. A. Chaix et C“, est mis en
vente au Pala;s de l'Industrie.
On trouve des. exemplaires de cet inté-
ressant volume dans les bureaux de la Ga-
zette des Beaux-Arts, au prix de 1 fr.
§0 centimes.
UNE VENTE MOBILIÈRE EN 1372
Monsieur, frère du roi, qui fut Henri III,
achète encore un dais de toile d’argent frisé d’or.
Item ung dais avec sa queue, garny de troys
pantes, doublée de quatre lez, l’une de toille d’ar-
gent frizé d’or et d’argent, fleronné de cuir de ve-
loux noir, de placques d’argent, de cantille et ja-
zeran laict à ondes, l’aultre de toille d’orcratnoisy
frizé d’or, l’aultre de toille d’or frizé d’or et d’ar-
gent, prisé 6001. t., délivré à Monsieur frèredu Roy
à 700 1.1.
Il imite en cela des plus grands seigneurs
qui se font adjugerdes lits et leurs garnitures,
ainsi que des « pesles » en assez grand nom-
bre, la plupart aux armes du roi, qui étaient
sans doute destinées à décorer le dossier des
sièges d’apparat. Les étoffes, les habits et les !
lits, dont la composition est suffisamment dé-
taillée, les harnais de mule ou de cheval com-
posent le principal de la vente. Les meubles
s’y trouvent en petit nombre, ce nous semble.
Plusieurs sont en marqueterie de bois des îles,
et même d ivoire formant de la « mauresque
blanche. »
Il est parlé de « marqueterie à l’impériale.»
Les couches paraissent être accompagnées de
leur couchette, ainsi qu’on le voit sur la plu-
part des inventaires du xvie siècle.
Si les hardes et les meubles avaient été
mis en vente dans l’hôtel Gouffier lui-même,
sis rue Saint-Antoine, la vaisselle d’argent et
les bijoux furent vendus « en l’hostel de Me
jehan Langlois, marchant joaillier, priseur et
vendeur de biens, sis sur le pont au Change,
lieu accoutumé pour vendre bagues et joyaulx.»
Parmi les coupes, dont une est à couvercle
taillé à la moresque, les plats, les assiettes,
dont plusieurs sont encore carrées, les écuelles
et les salières, nous remarquons une petite
nef, « une assiette ovalle, façon de cadenet »,
nn crachoir avec couvercle à treillis, deux
égoutoirs et un poêlon à bouillie, presque le
tout en argent au poinçon de Paris.
Parmi les joyaux, les boutons d’or émaillé
ou garnis de pierres, tant pour la casaque que
pour le bonnet, figurent en grand nombre,
ainsi que les chaînes où pend l’ordre de Saint-
Michel.
«... Item une cliesne d’or esmaillé de blanc et
noir marquée de six nœudz à fuzée, au bout de
laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poisans 4
onces 4estelins, prisé fonces2 l.t., délivrez à Jehau
de Rosnay à22 1. 2 s. 6 d. t. fonces, vallant 92 1.
18 s. 6 d. t.
Item une aultre cliesne d’or à fernesse, au bout
de laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poi-
sans 6 onces 6 estelins, prisé fonces 21 1. t., dé-
livrez à scavoir lad. chesne poisant 5 onces 9
estelins à Jeh.Pajot, couvreur de maisons, à 241. t.
fonces, quivallent 142 1. 16 s. t., et ledict ordre
poisant 7 estelins délivrez à Pasquier de la Noue
a 7 1. t. (ensemble) à 729 1. 16 s. t.
Item ung aultre chesne d’or carrée, au bout de
laquelle pend ung ordre Sainct-Michel, poisans 4
onces 13 estelins, prisé 21 1. t., délivrez ùMichel
Autran à 22 l.t. fonces,vallant la sommede 1921.
17 s. t.
On trouve aussi des bordures d’or dont l’em-
ploi n’est point indiqué, qui sont les unes ci-
selées, sans chatons, et émaillées de plusieurs
couleurs, les autres aux armes d’Amboise.
«Item six bordures d’or dont cinq cizelées sans
ébattons esmaillez de plusieurs couleurs, poisans
2 mars 6 onces 4 gros, prisé fonces, eu esgard à
quelque façon, 22 1. 10 s. I. (délivré à.1 506 1.
5 s. t.