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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 29 (1 septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0285
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BURFAUX, ? RUE LAFFITTE,

x septembre,

N° 29 — 1874,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTJ

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés J une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. 12 fr. | Six mois. 8 t 'r.

Par suite de l’ouverture de la qua-
trième exposition de l’UNION CEN-
TRALE DES BEAUX-ARTS APPLIQUES A
l’industrie et de l’exposition, à
l’École des Beaux-Arts, des Peintures
décoratives exécutées pour le foyer public de
l'Opéra par M. Paul Baudry, la Chro-
nique paraîtra trois fois au lieu de
deux, pendant le mois de septembre.

IVe EXPOSITION DE L’UNION CENTRALE

DES BEAUX ARTS APPLIQUÉS A L’INDUSTRIE

L’installation des galeries du rez-de-chaus-
sée est aujourd’hui complète, et Ton est una-
nime à constater que nos industries si artistes
ont toutes eu à cœur de répondre dignement
à l’appel de YUnioti et qu’elles se sont vrai-
ment surpassées. Aussi, l’intelligent président
du Comité d’organisation de cette merveilleuse
exhibition de nos élégances industrielles les
plus athéniennes, s’est-il fait un point d’hon-
neur d’embellir chaque jour le cadre dans le-
quel brillent tant d’exquises créations. M. Gui-
chard se multiplie littéralement : il est par-
tout, ajoutant ici de vastes divans, là, des
fleui’s à pleines gerbes, semant largement de
toutes parts, en habile semeur qui sait que
c’est récolter plus largement encore.

Les nouveaux aménagements de l’escalier
monumental, si magistralement exécuté par
M. Lorain, son renfort de décorations marmo-
réennes, ces notes si diverses, le fauve éclat
des bronzes, la fanfare coloriste des grands

émaux cloisonnés, la calme et virginale blan-
cheur du Parqs, le brio des terres cuites, ces
premiers jets de l’ébauchoir, — ensemble aussi
harmonieux que brillant, — quel est l’indus-
triel, si grand qu’il soit, qui eut jamais songé
à le rêver pour y installer ses créations les
plus accomplies, glorieux couronnement d’une
vie d’incessants labeurs? Ce rêve est devenu
une réalité pour M. Barbedienne qui — pri-
mas inter pares — a réuni les richesses si
multiples sorties de ses ateliers, au centre
même de l’escalier géant, ayant à sa droite et
à sa gauche ces éditeurs-rois : les Firmin-
Didot, les Morel, les Ducher, comme pour
rappeler à tous que ce sont les chefs-d’œuvre
de l’esprit qui engendrent les chefs-d’œuvre
de la matière.

Faisant face à la maison Barbedienne, est la
maison Christofle qui, partie de la simple et
démocratique exploitation des couverts Buolz
a, d’année eu année, fait d’énormes progrès
qui se sont traduits à chaque étape par quel-
que étonnante conquête artistique. Le fabri-
cant de couverts au grand rabais exécute,
aujourd’hui, la coupe gagnée cette année à
Longcliamps par Franc-Tireur, popularise, par
une admirable réduction, ce Moine d’Alonzo
Cano, que ne se lasseront point d’étudier ama-
teurs et artistes, et ajoute des accents nou-
veaux d’une étonnante saveur au langage si
varié de l’émail.

A deux pas, voici MM. Fannières frères, —
ceux-là sont des descendants en ligne très-
directe de ces grands florentins des xv° et
XVIe siècles, orfèvres et sculpteurs, — créa-
teurs d’une fécondité inépuisable, d’une pu-
reté de goût sans égale et d’une exécution qui
touche à l’idéal; — M. Sauvrezy, qui a sculpté
sur bois le Triomphe de Galathée avec une
linesse et une distinction incomparables, et
qui met du style dans ses meubles les plus
simples; — M. Froment-Meurice, qui a com-
posé pour les concours régionaux d’agricul-
ture tant de groupes charmants, transformant
en œuvres d’art des prix autrefois de la plus
 
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