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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 23 (10 juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0229
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N" 23 — 1874.

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

10 juin

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS I

U11 an.. 12 fr. | Six mois.. 8 i’r.

LE PRIX DU SALON

« Le ministre de l’instruction publique, des
cultes et des beaux-arts a décidé que le prix
du Salon, pour 1874, serait attribué à M. Le-
houx (Pierre-Adrien-Pascal '.

«M. Lelioux, né à Paris le 9 août 1844, a été
désigné par les procès-verbaux du jury de
peinLure, comme ayant obtenu la première
médaille, à la majorité des suffrages, dès le
premier tour du scrutin. »

C’est ainsi que l’Officiel de dimanche annonce
latin de la crise provoquée par le jury a pro-
pos du prix du Salon.

Nous aurions préféré que le ministre convo-
quât les artistes électeurs à nommer un jury
spécial ; mais nous convenons qu’il y avait,
contre ce mode, de sérieux inconvénients.
Beaucoup d’artistes étant absents de Paris en
ce moment, le nombre des électeurs votants,
très-restreint pour ce motif, aurait privé le
nouveau jury d’une force qu’il était indispen-
sable de lui donner pour opposer sa décision
à celle du jury annuel. Le ministre a tranché
la difficulté en assumant sur lui la responsabi-
lité du jugement pour cette année. M. Lehoux
lui était, du reste, désigné par le mérite que le
jury lui avait reconnu en le portant, au pre-
mier tour de scrutin, pour une première mé-
daille.

Si des passions, bien malheureusement
surexcitées, n’étaient venues envenimer une
discussion qui aurait dû rester sérieuse, bien
du bruit inutile eût été évité. 11 nous semble
que l’esprit de conciliation doit toujours pré-
valoir là où l’on est obligé de reconnaître qu’il
y a une pensée généreuse. Peu s’en est fallu,
peut être, que le prix du Salon, calomnié, flé-
tri à l’avance, ne fût supprimé. M. de Cumont
ne l’a pas voulu, et il lui a donné une sanc-
tion nouvelle. A côté des honorables récom-
penses réservées aux élèves qui vont chercher

sous la tutelle de l’Institut l’enseignement d’un
art traditionnel, nous aurons désormais un
prix auquel pourront concourir tous ceux que
leur tempérament éloigne de l’Ecole. Où est
le mal ? Est-ce à dire qu’on blâme l’enseigne-
ment de l’Institut? Mais ne fallait-il pas tenir
compte des efforts qui sont faits en dehors de
lui? Et l’État, qui est si justement généreux
pour lui qu’il a créé des ateliers gratuits d’en-
seignement pour y attirer des élèves, est-il
donc si coupable d’avoir cherché à rétablir un
juste équilibre entre le dehors et le dedans,
en ne sacriliant pas tout à fait les élèves des
autres doctrines? C’est là seulement ce qu’il fal-
lait voir ; à ce compte on serait resté dans les
bornes d’une critique de détail, juste, raisonn-
ée, digne. M. de Cumont l’a compris, et s’il a
maintenu le prix, c’est autant pour réserver
le principe de la liberté de l’enseignement que
pour honorer son prédécesseur.

A. Louvrier de Lajolais.


LA VÉNUS DE MILO

Les lecteurs de la Chronique se rappellent
avec quel bruit furent annoncés l’achat par le
Musée des Antiques de la Vénus de Falérone,
et l’exposition de ce marbre, fort médiocre et
connu depuis 39 ans, au milieu des moulages
de toutes les statues qui s'en rapprochent de
près ou de loin, soit par la pose, soit par l’ar-
rangement des draperies. Aux yeux de M. Ra-
vaisson, cette exposition coniirmait, par une
démonstration déiinitive, la thèse quinquagé-
naire de Quatremère de Quincy, reprise jadis
par lui dans la Revue des Beux Mondes, et d’a-
près laquelle la Vénus de Milo aurait été
groupée avec un Mars à peu près semblable
au Mars Borglièse. Ce groupe aurait symbolisé
 
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