La chronique des arts et de la curiosité (1874)

40 — 1874*

BUREAUX, 5, RUE LAFFITTE.

26 décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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L’Administration cle la Gazette des Beaux-
Arts prie les personnes dont l’abonnement vient
d’expirer de vouloir bien le renouveler le plus tôt
possible, pour ne pas éprouver de retard dans la
réception de la livraison de Janvier.

Beaucoup de nos abonnés, qui ont souscrit à
un exemplaire de la Pièce aux cent florins,
ayant exprimé le désir de recevoir la magnifique
gravure que Flameng a faite d’après la Ronde
de nuit de Rembrandt, nous venons de conclure
avec l’éditeur un arrangement qui nous permet
d'offrir ii tous les souscripteurs pour l’année 187b
un exemplaire de cette gravure au prix de
20 francs.

Ces épreuves coûtent 40 francs chez Véditeur.
Elles seront expédiées sans frais aux abonnés
de province qui en feront la demande et déli-
vrées aux abonnés de Paris dans les bureaux de
la Gazette des Beaux-Arts.

Les abonnés de l’étranger sont priés de faire
prendre leur exemplaire par un libraire ou com-
missionnaire de Paris.

L’ACADÉMIE NATIONALE

DES ARTISTES FRANÇAIS

Dans le rapport qui accompagne le projet
de règlement provisoire pour le Salon de
1873, M. le directeur des Beaux-Arts rappelle
que, le 11 janvier 1874, « il exposait les mo-
tifs qui lui faisaient croire opportune, dans l’in-
térêt de l’administration aussi bien que dans
celui des artistes, l’organisation d’une large

association de nos peintres, de nos sculp-
teurs, de nos architectes et do nos graveurs et
lithographes. Cette Société, sous le titre d’A-
cadémie nationale des artistes français, se se-
rait composée provisoirement de tous ceux
qui ont obtenu, soit le titre de membre de la
4e classe de l'Institut, soit la décoration de la
Légion d’honneur, soit l’une des médailles dé-
cernées à la suite des expositions de Paris, soit
le grand prix de Rome. »

(Jette association, organisée légalement sous
la forme de Société à responsabilité limitée,
eût eu pour principale attribution d’organiser
et de diriger les Expositions, comme l’a fait
pendant plus d’un siècle l’Académie royale,
sans aucune intervention de l’Etat.

Ce projet, si favorable à l’initiative et à la li-
berté des artistes, n’a pas encore reçu son exé-
cution. La Commission des Beaux-Arts, qui
s’était réservé de l’étudier attentivement, ainsi
que les amendements et contre-projets qui
pourraient se produire lorsqu’approcirerait le
moment de passer de la théorie à l’acte, vient
seulement d’être convoquée pour examiner la
question.

D’un autre côté, un certain nombre d’ar-
tistes ont envoyé au ministre des adresses,
pour demander instamment que la solution
indiquée par le rapport du 1 1 janvier dernier,
conformément au projet do statuts de 1870,
fût prise en considération. Comme le dit très-
justement M. le marquis de Chennevières, « ces
artistes ont compris quelle force apporterait à
l’administration, dans toutes les occurrences
où les intérêts de l’art sont en jeu, une corpo-
ration aussi considérable que celle des pein-
tres, des sculpteurs, des architectes et des gra-
veurs unis en un faisceau, et combien il serait
navrant de songer que ce qu’ont pu leurs pè-
res pendant cent quarante ans, par la sagesse
et le bon sens, au grand bénélice des artistes
et à la grande gloire des expositions françai-
ses, est devenu aujourd’hui, par la division
des-esprits et la crainte chimérique de quel-
ques difficultés, un rêve impossible à réaliser