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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 39 (19 décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0385
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3g —11874.

BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.

ig décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MÂTIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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Arts prie les personnes dont l’abonnement vient
d’expirer de vouloir bien le renouveler le plus tôt
possible, pour ne pas éprouver de retard dans la
réception de la livraison de Janvier.

ACTES OFFICIELS

RAPPORT

au Ministre de l’instruction publique,

DES CULTES ET DES BEAUX-ARTS.

- Monsieur le ministre,

Bans un rapport publié par le Journal officiel
du 11'janvier dernier, j’exposais à M. le ministre,
votre, prédécesseur, les motifs qui me faisaient
croire opportune, dans l’intérêt de l’administra-
tion aussi' bièn que dans celui des artistes, l’orga-
nisation d’une largé association de nos peintres,
de nos sculpteurs, de nos architectes et de nos
graveurs et lithographes. Cette société, sous le
titre A Académie nationale des artistes français, se
serait composée provisoirement de tous.ceux qui
ont obtenu soit le titre de membie de la 4e classe
de l’Institut, soit la décoration de la Légion d’hon-
neur, soit l’une des médailles décernées à la suite
des expositions de Paris, soit le grand prix de
Rome.

C’était en réalité la rénovation, dans un cadre
plus large et à la mesure de notre temps, de l’an-
cienne et très-libérale Académie de peinture et de
sculpture, créée en 1648 et dissoute en 1793, non
par une loi, mais par le désordre général. Je pro-
posais là une institution d’État dont le modèle
était pour moi, de nos jours, VAcadémie de méde-
cine, créée par ordonnance du roi Louis XVIII, à

cette différence près que l’association des artistes
étant appelée à encaisser les produits des exposi-
tions et à gérer les bénéfices, prenait par là un
caractère financier et devenait une société à res-
ponsabilité limitée. Aussitôt que cette société
aurait fourni les preuves d’une constitution régu-
lière, l’administration des Beaux-Arts lui eût remis le
soin d’organiser et de diriger les expositions insti-
tuées enl6G7parsa devancière, l’Académie royale*
quiles gouverna ainsi pendantplus d’un siècle sans
que l’Etat, occupé seulement à commander et à
acquérir des œuvres utiles à la décoration de ses
palais et de ses galeries, songeât à intervenir.

A la suite de mon rapport venait un projet de
statuts de l'Académie nationale des artistes fran-
çais, projet auquel avaient adhéré, en 1870, les
quatre cents artistes les plus recommandables de
l’école contemporaine.

La publication de ce projet dans le Journal offi-
ciel ne faisait que le livrer à l’examen de l’opinion
publique et à la discussion des artistes eux-
mêmes, puisqu’il ne nous appartenait pas d’im-
poser à aucun d’eux, contre son gré, la responsa-
bilité de sou titre de sociétaire. La commission des
Beaux-Arts se réserva de l’étudiôr attentivement,
ainsi que les amendements ou contre-projets éla-
borés par les artistes, quand viendrait l’heure de
l’exécution. Cette heure est venue, monsieur le
ministre.

La Commission des Beaux-Arts, qui n’avait pu
se réunir pendant les vacances de TAssemblée, a
été récemment convoquée pour examiner la ques-
tion. Vous-même* vous avez reçu les adresses de
plusieurs groupes d’artistes demandant instam-
ment que la solution indiquée par le rapport du
11 janvier dernier, conformément au projet de
statuts de 1870, reçût une prochaine exécution.
Ces artistes ont compris quelle force apporterait à
votre administration, dans toutes les occurrences
où les intérêts de l’art sont en jeu, une corpora-
tion aussi considérable que celle des peintres, des
sculpteurs, des,architectes et des graveurs unis en
un faisceau, et combien il serait navrant de son-
ger que ce qu’ont pu leurs pères pendant cent
quarante ans, par la sagesse et le bon sens, au
 
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