DOI Heft:
Nr. 13 (28 mars)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0133
N° i3 — 1874.
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
28 mars.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.. 12 fr. | Six mois.8 Fr.
RECONSTITUTION DE L’UNION CENTRALE
U Union centrale des Beaux-Arts appliqués à
l’industrie, fondée en 1864, et qui sut s’acquérir
une honorable notoriété par ses utiles travaux
et par les belles expositions qu’elle lit en 1805
et en 1869 au palais des Champs-Elysées, avait,
comme tant d’autres institutions, reçu le contre-
coup des événements désastreux de 1870 et 1871.
Quarante mois durant, le silence s’est fait sur
elle, et plusieurs, même de ceux qui avaient
contribué à lui donner quelque lustre, la di-
saient morte. Il n’en était rien. Elle avait une
raison d’être trop sérieuse et évidente pour
qu’elle ne se reprît pas à la vie. C’est ce qui est
arrivé. Aujourd’hui elle est reconstituée. De
société vivant de cotisations volontaires qu’elle
était, elle s’est transformée en société anonyme
à capital variable. Mais qu’on se garde, sur ce
mot, de voir désormais en elle une société com-
merciale, car elle a gardé son vieux principe :
la gratuité absolue du travail dans sa biblio-
thèque, dans son musée, à ses cours et confé-
rences. A cette heure comme précédemment,
l’artiste, l’industriel, l’ouvrier peuvent se pré-
senter chez elle, de dix heures du matin à dix
heures du soir, se servir de ses beaux livres
d’art, dont le nombre augmente sans cesse,
étudier les maîtres, dessiner d’après leurs œu-
vres, calquer même celles-ci, commodément
assis, chauffés, éclairés, renseignés au besoin
et aidés dans leurs recherches, sans pour cela
qu’il leur soit rien demandé, pas même leur
nom ou leur adresse. Si c’était là une spécula-
tion commerciale, on conviendra qu’elle serait
d’une singulière nature.
Donc, déclarée légalement reconstituée, en
l’assemblée générale de ses quatre cent cin-
quante sociétaires, qui s’est tenue le 29 janvier
dernier dans la grande salle de la mairie du
XIe arrondissement, gracieusement mise à sa
disposition, la nouvelle Union centrale a nommé
séance tenante son conseil d’administration,
qui se trouve ainsi composé :
MM. André (Edouard), ancien député.
Biais (Théodore), chasublier-brodeur; Bouii-
het (Henri), fabricant d’orfèvrerie.
Chesneau, écrivain d’art; Chocqueel (Louis',
négociant; Christofle, fabricant d’orfèvrerie;
Cohen (Isaac-Joseph), négociant en diamants.
Di dot, imprimeur-libraire-éditeur.
Guichard (Edouard), architecte-décorateur.
Hermann (Georges), constructeur-mécani-
cien.
Jumelle (Alfred), secrétaire de la chambre
syndicale de la passementerie.
“ Lefébure (Ernest), fabricant de dentelles.
Mannheim (Charles), expert; Marienval
(Louis), président du conseil des prud’hommes
(section des tissus); Mazaroz (Paul), sculpteur-
ébéniste; Mourey (Philippe), doreur et argen-
teur sur métaux.
Renard, entrepreneur de travaux publics.
Sajou, ancien négociant; Schmidt (Frédé-
ric), fabricant de meubles; Seguin (Ed.), vice-
président de la chambre syndicale des mar-
briers.
Turquetil, fabricant de papiers peints.
Vcyrat (A.), fabricant d’orfèvrerie.
Wolff (Auguste), fabricant de pianos.
Durant les deux mois qui se sont écoulés de-
puis, le conseil d’administration, réuni place
Royale, lo, s’est occupé de l’organisation et du
fonctionnement des divers groupes actifs de la
Société. 11 a d’abord nommé son bureau, formé
ainsi :
MM. Edouard André, président; Henri Bouil-
het, vice-président; Ernest Lefébure, secrétaire ;
Alfred Jumelle, secrétaire-adjoint.
Puis il a confirmé M. Arnoux dans ses an-
ciennes fonctions de bibliothécaire, et nommé
M. Chesneau agent-général de la Société.
Cela fait, le Conseil a choisi et nommé les
membres de la commission consultative, ex-
clusivement composée d’artistes, de critiques
d’art et d’amateurs connus. Voici la composi-
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
28 mars.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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PARIS ET DÉPARTEMENTS :
Un an.. 12 fr. | Six mois.8 Fr.
RECONSTITUTION DE L’UNION CENTRALE
U Union centrale des Beaux-Arts appliqués à
l’industrie, fondée en 1864, et qui sut s’acquérir
une honorable notoriété par ses utiles travaux
et par les belles expositions qu’elle lit en 1805
et en 1869 au palais des Champs-Elysées, avait,
comme tant d’autres institutions, reçu le contre-
coup des événements désastreux de 1870 et 1871.
Quarante mois durant, le silence s’est fait sur
elle, et plusieurs, même de ceux qui avaient
contribué à lui donner quelque lustre, la di-
saient morte. Il n’en était rien. Elle avait une
raison d’être trop sérieuse et évidente pour
qu’elle ne se reprît pas à la vie. C’est ce qui est
arrivé. Aujourd’hui elle est reconstituée. De
société vivant de cotisations volontaires qu’elle
était, elle s’est transformée en société anonyme
à capital variable. Mais qu’on se garde, sur ce
mot, de voir désormais en elle une société com-
merciale, car elle a gardé son vieux principe :
la gratuité absolue du travail dans sa biblio-
thèque, dans son musée, à ses cours et confé-
rences. A cette heure comme précédemment,
l’artiste, l’industriel, l’ouvrier peuvent se pré-
senter chez elle, de dix heures du matin à dix
heures du soir, se servir de ses beaux livres
d’art, dont le nombre augmente sans cesse,
étudier les maîtres, dessiner d’après leurs œu-
vres, calquer même celles-ci, commodément
assis, chauffés, éclairés, renseignés au besoin
et aidés dans leurs recherches, sans pour cela
qu’il leur soit rien demandé, pas même leur
nom ou leur adresse. Si c’était là une spécula-
tion commerciale, on conviendra qu’elle serait
d’une singulière nature.
Donc, déclarée légalement reconstituée, en
l’assemblée générale de ses quatre cent cin-
quante sociétaires, qui s’est tenue le 29 janvier
dernier dans la grande salle de la mairie du
XIe arrondissement, gracieusement mise à sa
disposition, la nouvelle Union centrale a nommé
séance tenante son conseil d’administration,
qui se trouve ainsi composé :
MM. André (Edouard), ancien député.
Biais (Théodore), chasublier-brodeur; Bouii-
het (Henri), fabricant d’orfèvrerie.
Chesneau, écrivain d’art; Chocqueel (Louis',
négociant; Christofle, fabricant d’orfèvrerie;
Cohen (Isaac-Joseph), négociant en diamants.
Di dot, imprimeur-libraire-éditeur.
Guichard (Edouard), architecte-décorateur.
Hermann (Georges), constructeur-mécani-
cien.
Jumelle (Alfred), secrétaire de la chambre
syndicale de la passementerie.
“ Lefébure (Ernest), fabricant de dentelles.
Mannheim (Charles), expert; Marienval
(Louis), président du conseil des prud’hommes
(section des tissus); Mazaroz (Paul), sculpteur-
ébéniste; Mourey (Philippe), doreur et argen-
teur sur métaux.
Renard, entrepreneur de travaux publics.
Sajou, ancien négociant; Schmidt (Frédé-
ric), fabricant de meubles; Seguin (Ed.), vice-
président de la chambre syndicale des mar-
briers.
Turquetil, fabricant de papiers peints.
Vcyrat (A.), fabricant d’orfèvrerie.
Wolff (Auguste), fabricant de pianos.
Durant les deux mois qui se sont écoulés de-
puis, le conseil d’administration, réuni place
Royale, lo, s’est occupé de l’organisation et du
fonctionnement des divers groupes actifs de la
Société. 11 a d’abord nommé son bureau, formé
ainsi :
MM. Edouard André, président; Henri Bouil-
het, vice-président; Ernest Lefébure, secrétaire ;
Alfred Jumelle, secrétaire-adjoint.
Puis il a confirmé M. Arnoux dans ses an-
ciennes fonctions de bibliothécaire, et nommé
M. Chesneau agent-général de la Société.
Cela fait, le Conseil a choisi et nommé les
membres de la commission consultative, ex-
clusivement composée d’artistes, de critiques
d’art et d’amateurs connus. Voici la composi-