N° i5 — 1874.
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
11 avril
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET DÉPARTEMENTS :
. 12 £1% | Six mois.
8 f'r.
La mort vient de frapper soudainement un
homme auquel il n’a manqué que le temps de
jouir de la position que son énergie et la For-
tune lui avaient bien rapidement acquise.
Ernest Beulé, secrétaire perpétuel de l’Aca-
démie des beaux-arts, membre de l’Académie
des inscriptions et belles-lettres, ancien pro-
fesseur à la Bibliothèque impériale, membre
de l’Assemblée nationale, ancien ministre de
l’intérieur, est mort samedi, subitement, de la
rupture d’un anévrisme, et il avait à peine 48
ans! Nous réservons à son ami, M. Gruyer,
l'honneur de parler, dans la Gazette clés Beaux-
Arts, de celui qui fut notre collaborateur, sou-
vent notre adversaire sur un autre terrain que
celui de l’art, et toujours notre ami.
La Rédaction.
LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE MEAUX
Au moment où vient de disparaître, à notre
grand regret, le club du Une Art de Londres,
nous sommes heureux de trouver, sinon pros-
père, au moins en germe dans une de nos in-
telligentes Sociétés deprovince, un deséléments
intéressants qui ont valu au Fine Art une légi-
time renommée : c’est la réunion, à chaque
séance de la Société, d’un groupe d’objets qui
permet une étude comparative et, en même
temps, une constatation des richesses locales.
De là à un inventaire, il n’y a qu’un pas à
faire : certes, nous nous elforcerons de le pro-
voquer.
Nous communiquons à nos lecteurs l’excel-
lente note que M. Boquet-Lianeourt a bien
1 voulu nous adresser sur la Société'dont il est
l'un des vice-présidents : c’est un document à
ajouter à tous ceux que nous avons réunis déjà
sur le mouvement des sociétés de province.
Nous espérons que la lecture de ce programme
donnera à quelques autres groupes la pensée
d’imiter celui de Meaux, en ce qui touche les
exhibitions mensuelles d'objets d’art, et d’en
dresser des catalogues pour leurs archives. ■ ■
A. Louvrier de Lajolais.
« La Société archéologique de Seine-et-
Marne, fondée en 1864, se distingue de la
plupart des sociétés du même genre en ce
qu’elle est à la fois départementale et locale.
Un comité central, résidant à Melun, présidé
par MM. Maury et Brunet de Presles, membres
de l’Institut, décide des intérêts généraux de
la Société, centralise les renseignements, di-
rige les travaux, et préside aux publications.
En dehors de ce comité, la Société se divise
en cinq sections qui sont : Melun, Fontaine-
bleau, Meaux, Coulommicrs et Provins. Cha-
cune de ces sections a son bureau, son règle-
ment, son autonomie particulière. Les séances
ont généralement lieu une fois par mois ; une
fois par an, une séance générale et publique
réunit toutes les sections au siège de l’une
d’elles.
La cotisation de chaque sociétaire est répar-
tie ainsi : un quart pour la section à laquelle
if appartient; les trois autres quarts sont en-
voyés au comité central et servent à l’impres-
sion des bulletins de la Société. Ces bulletins
forment un gros volume qui parait tous les
ans ou tous les deux ans, et est distribué à
tous les sociétaires. Il renferme le procès-
verbal des séances de toutes les sections,et les
travaux qui ont été juges dignes d’être publiés.
L’archéologie et particulièrement l’histoire
locale, l histoire des communes,, des églises,
des châteaux, l’histoire des personnages qui
sont nés dans le pays ou qui s’y sont signalés,
forment naturellement le principal sujet de
BUREAUX, 3, RUE LAFFITTE.
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homme auquel il n’a manqué que le temps de
jouir de la position que son énergie et la For-
tune lui avaient bien rapidement acquise.
Ernest Beulé, secrétaire perpétuel de l’Aca-
démie des beaux-arts, membre de l’Académie
des inscriptions et belles-lettres, ancien pro-
fesseur à la Bibliothèque impériale, membre
de l’Assemblée nationale, ancien ministre de
l’intérieur, est mort samedi, subitement, de la
rupture d’un anévrisme, et il avait à peine 48
ans! Nous réservons à son ami, M. Gruyer,
l'honneur de parler, dans la Gazette clés Beaux-
Arts, de celui qui fut notre collaborateur, sou-
vent notre adversaire sur un autre terrain que
celui de l’art, et toujours notre ami.
La Rédaction.
LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE MEAUX
Au moment où vient de disparaître, à notre
grand regret, le club du Une Art de Londres,
nous sommes heureux de trouver, sinon pros-
père, au moins en germe dans une de nos in-
telligentes Sociétés deprovince, un deséléments
intéressants qui ont valu au Fine Art une légi-
time renommée : c’est la réunion, à chaque
séance de la Société, d’un groupe d’objets qui
permet une étude comparative et, en même
temps, une constatation des richesses locales.
De là à un inventaire, il n’y a qu’un pas à
faire : certes, nous nous elforcerons de le pro-
voquer.
Nous communiquons à nos lecteurs l’excel-
lente note que M. Boquet-Lianeourt a bien
1 voulu nous adresser sur la Société'dont il est
l'un des vice-présidents : c’est un document à
ajouter à tous ceux que nous avons réunis déjà
sur le mouvement des sociétés de province.
Nous espérons que la lecture de ce programme
donnera à quelques autres groupes la pensée
d’imiter celui de Meaux, en ce qui touche les
exhibitions mensuelles d'objets d’art, et d’en
dresser des catalogues pour leurs archives. ■ ■
A. Louvrier de Lajolais.
« La Société archéologique de Seine-et-
Marne, fondée en 1864, se distingue de la
plupart des sociétés du même genre en ce
qu’elle est à la fois départementale et locale.
Un comité central, résidant à Melun, présidé
par MM. Maury et Brunet de Presles, membres
de l’Institut, décide des intérêts généraux de
la Société, centralise les renseignements, di-
rige les travaux, et préside aux publications.
En dehors de ce comité, la Société se divise
en cinq sections qui sont : Melun, Fontaine-
bleau, Meaux, Coulommicrs et Provins. Cha-
cune de ces sections a son bureau, son règle-
ment, son autonomie particulière. Les séances
ont généralement lieu une fois par mois ; une
fois par an, une séance générale et publique
réunit toutes les sections au siège de l’une
d’elles.
La cotisation de chaque sociétaire est répar-
tie ainsi : un quart pour la section à laquelle
if appartient; les trois autres quarts sont en-
voyés au comité central et servent à l’impres-
sion des bulletins de la Société. Ces bulletins
forment un gros volume qui parait tous les
ans ou tous les deux ans, et est distribué à
tous les sociétaires. Il renferme le procès-
verbal des séances de toutes les sections,et les
travaux qui ont été juges dignes d’être publiés.
L’archéologie et particulièrement l’histoire
locale, l histoire des communes,, des églises,
des châteaux, l’histoire des personnages qui
sont nés dans le pays ou qui s’y sont signalés,
forment naturellement le principal sujet de