DOI issue:
Nr. 8 (21 février)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
11 ne faut pas oublier non plus le Jugement
du roi Midas, de J. Jordaens, si largement
peint ; la Scène de cour, par Dirk Hais, les
Apprêts du repas de Zorg, le Port de mer et
la Scène galante de J. B. Weeninx, les Fleurs de
Van Pol, et les Platzer, Moucheron, Lingel-
bacli, Van Toi, Albert Cuyp, Ferg, Cornelis
Dusaert, et Jésus prêchant sur le lac de Tibé-
riade, toile d’une qualité et d’une importance
exceptionnelles, signée des initiales de Jean
Breughel de Velours.
Dans l’école italienne, on remarque laVierge,
l'enfant Jésus et saint Jean, de Dominique Pu-
ligo;
Dans l’école française, la Ferme, tableau où
J.-B. Oudrv a prodigué ses plus brillantes qua-
lités, signé en toutes lettres et daté de 1727 ;
le Port de Dieppe et le Port de Marseille, de
Nicolas Freund : ces deux compositions, d’un
artiste malheureusement peu connu et dont
les œuvres sont très-rares, renferment un
grand nombre de personnages et rappellent
-les Blaremberghe les plus recherchés.
Terminons cette rapide et incomplète no-
menclature par un véritable petit chef-d’œu-
vre, le Voleur de pâté, d’un maître inconnu
qui, par le faire et la grâce du. sujet, touche
de bien près à Chardin.
L’exposition particulière de cette délicieuse
collection aura lieu le mardi 3 mars, et l’ex-
position publique le lendemain, 4 mars.
Nous ne doutons pas que le marteau de M°
Charles Pillet, — car c’est cet habile comis-
saire-priseur qui effectuera la vente avec l’aide
de M. Féral, peint) e-expert, — ne s’abaisse
sur des prix qui feront époque dans les anna-
les de l’Hôtel des ventes.
L. DESPREZ.
---
EXPOSITIONS
L’exposition annuelle de peinture, sculp-
ture, etc., organisée par le Cercle de l’Union
artistique de la place Vendôme, est ouverte
depuis le 16 février.
L’exposition durera jusqu’au 15 mars et sera
visible tous les jours, de onze heures à cinq
heui’es, pour les personnes munies de cartes.
EXPOSITION DES OEUVRES DE PRUD’HON
A l’École des beaux-arts
SOCS LA DIRECTION DE M. E. MARCILLE
M. E. Marcille adresse tous ses remerciements
aux personnes qui veulent bien concourir au
succès de l’exposition de l’œuvre de Prud’hon;
le nombre de ces personnes augmente tous les
jours.
M. le préfet de la Seine a l’obligeance d’au-
toriser que les tableaux et dessins de Prud’hon
appartenant à la,Ville et qui font partie du
musée Carnavalet soient exposés.
M. le maire de Lille, à la demande de M.
Reynhart, directeur du musée de Lille, a con-
senti à envoyer à Paris ce que ce musée pos-
sède de Prud’hon.
M. le baron Dejean enverra quatorze esquis-
ses ou dessins;
M. Bellanger, neuf dessins, dont cinq de la
plus grande beauté ;
M. Paul Dalloz, Vénus au bain entourée
d’Amours ;
M. Lallemand, plusieurs dessins et un beau
pastel, le Portrait de M. Perché ;
Le prince Alexandre Soutzo, deux dessins,
dont le Portrait de l’impératrice Joséphine dons
le parc de la Malmaison',
M. Fauconnier, un beau portrait à l’huile,
deux miniatures, une Jeune Fi le au bain, pein-
ture à l’huile, et un dessin;
La famille Charpentier, beaucoup de des-
sins ;
Mmo Denain, ses dessins, et MUc Maison, lille
de feu M. le marquis Maison, si grand admi-
rateur du talent de Prud’hon, confiera à M.
Marcille le Portrait de MUo Mayer, à l’huile.
On verra à l’exposition le beau Portrait de
Mn° Mayer, au crayon rehaussé, qui appartient
à M. Bellanger, et la charmante miniature qui
fait partie de la collection de M. Eudoxe Mar-
cille.
M. R. Sabatier, ministre plénipotentiaire, a
une belle esquisse représentant le Génie des
arts enlevé par Minerve. Cette esquisse sera
exposée. Ce sujet devait être exécuté en grand
pour un plafond du Louvre : MM. Marcille ont
les deux dessins du Génie des arts enlevé par
Minerve.
M. E. Marcille sera tous les jours à l’École
des beaux-arts, de une heure à cinq, excepté
le dimanche et le lundi.
Aux Étals-unis, les plans du palais de l’ex-
position universelle qui doit avoir lieu à Phi-
ladelphie en 1876, ont été définitivement adop-
tés. L’exposition couvrira une surface de 30
acres et demi, et les bâtiments seront con-
struits sur le modèle de ceux de la grande Ex-
position de Paris en 1867. Seulement, la forme
de l’ellipse sera remplacée par celle du parai-
LA CHRONIQUE DES ARTS
11 ne faut pas oublier non plus le Jugement
du roi Midas, de J. Jordaens, si largement
peint ; la Scène de cour, par Dirk Hais, les
Apprêts du repas de Zorg, le Port de mer et
la Scène galante de J. B. Weeninx, les Fleurs de
Van Pol, et les Platzer, Moucheron, Lingel-
bacli, Van Toi, Albert Cuyp, Ferg, Cornelis
Dusaert, et Jésus prêchant sur le lac de Tibé-
riade, toile d’une qualité et d’une importance
exceptionnelles, signée des initiales de Jean
Breughel de Velours.
Dans l’école italienne, on remarque laVierge,
l'enfant Jésus et saint Jean, de Dominique Pu-
ligo;
Dans l’école française, la Ferme, tableau où
J.-B. Oudrv a prodigué ses plus brillantes qua-
lités, signé en toutes lettres et daté de 1727 ;
le Port de Dieppe et le Port de Marseille, de
Nicolas Freund : ces deux compositions, d’un
artiste malheureusement peu connu et dont
les œuvres sont très-rares, renferment un
grand nombre de personnages et rappellent
-les Blaremberghe les plus recherchés.
Terminons cette rapide et incomplète no-
menclature par un véritable petit chef-d’œu-
vre, le Voleur de pâté, d’un maître inconnu
qui, par le faire et la grâce du. sujet, touche
de bien près à Chardin.
L’exposition particulière de cette délicieuse
collection aura lieu le mardi 3 mars, et l’ex-
position publique le lendemain, 4 mars.
Nous ne doutons pas que le marteau de M°
Charles Pillet, — car c’est cet habile comis-
saire-priseur qui effectuera la vente avec l’aide
de M. Féral, peint) e-expert, — ne s’abaisse
sur des prix qui feront époque dans les anna-
les de l’Hôtel des ventes.
L. DESPREZ.
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EXPOSITIONS
L’exposition annuelle de peinture, sculp-
ture, etc., organisée par le Cercle de l’Union
artistique de la place Vendôme, est ouverte
depuis le 16 février.
L’exposition durera jusqu’au 15 mars et sera
visible tous les jours, de onze heures à cinq
heui’es, pour les personnes munies de cartes.
EXPOSITION DES OEUVRES DE PRUD’HON
A l’École des beaux-arts
SOCS LA DIRECTION DE M. E. MARCILLE
M. E. Marcille adresse tous ses remerciements
aux personnes qui veulent bien concourir au
succès de l’exposition de l’œuvre de Prud’hon;
le nombre de ces personnes augmente tous les
jours.
M. le préfet de la Seine a l’obligeance d’au-
toriser que les tableaux et dessins de Prud’hon
appartenant à la,Ville et qui font partie du
musée Carnavalet soient exposés.
M. le maire de Lille, à la demande de M.
Reynhart, directeur du musée de Lille, a con-
senti à envoyer à Paris ce que ce musée pos-
sède de Prud’hon.
M. le baron Dejean enverra quatorze esquis-
ses ou dessins;
M. Bellanger, neuf dessins, dont cinq de la
plus grande beauté ;
M. Paul Dalloz, Vénus au bain entourée
d’Amours ;
M. Lallemand, plusieurs dessins et un beau
pastel, le Portrait de M. Perché ;
Le prince Alexandre Soutzo, deux dessins,
dont le Portrait de l’impératrice Joséphine dons
le parc de la Malmaison',
M. Fauconnier, un beau portrait à l’huile,
deux miniatures, une Jeune Fi le au bain, pein-
ture à l’huile, et un dessin;
La famille Charpentier, beaucoup de des-
sins ;
Mmo Denain, ses dessins, et MUc Maison, lille
de feu M. le marquis Maison, si grand admi-
rateur du talent de Prud’hon, confiera à M.
Marcille le Portrait de MUo Mayer, à l’huile.
On verra à l’exposition le beau Portrait de
Mn° Mayer, au crayon rehaussé, qui appartient
à M. Bellanger, et la charmante miniature qui
fait partie de la collection de M. Eudoxe Mar-
cille.
M. R. Sabatier, ministre plénipotentiaire, a
une belle esquisse représentant le Génie des
arts enlevé par Minerve. Cette esquisse sera
exposée. Ce sujet devait être exécuté en grand
pour un plafond du Louvre : MM. Marcille ont
les deux dessins du Génie des arts enlevé par
Minerve.
M. E. Marcille sera tous les jours à l’École
des beaux-arts, de une heure à cinq, excepté
le dimanche et le lundi.
Aux Étals-unis, les plans du palais de l’ex-
position universelle qui doit avoir lieu à Phi-
ladelphie en 1876, ont été définitivement adop-
tés. L’exposition couvrira une surface de 30
acres et demi, et les bâtiments seront con-
struits sur le modèle de ceux de la grande Ex-
position de Paris en 1867. Seulement, la forme
de l’ellipse sera remplacée par celle du parai-