DOI Heft:
Nr. 15 (11 avril)
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148
LA CHRONIQUE DES ARTS
L’Union des Artistes, de Liège, organise poul-
ie mois prochain uue exposition d’œuvres
d’art anciennes. Comme les précédentes, cette
exposition aura lieu au foyer du théâtre royal
cpie l’administration communale a bien voulu
mettre à la disposition de la Société. Divers
amateurs de la ville ont déjà promis des ta-
bleaux des anciens maîtres liégeois et de di-
verses autres écoles, des porcelaines artisti-
ques, des armes, des ivoires sculptés et des
objets d’un grand intérêt pour l’histoire de
l’art. La commission espère encore obtenir
d’autres adhésions des collectionneurs étran-
gers, et fait appel à notre publicité pour at-
teindre ce but.
S’adresser au Cercle international des Beaux-
Arts, 14, rue de la Régence, à Liège.
- o.o^ooo-
NÉCROLOGIE
Guillaume de kaulbach, directeur de l’A-
cadémie de Munich, est mort dans cette ville,
le 7 avril, des suites d'une attaque de cho-
léra. Né en 1805, à Avolsen, dans la princi-
pauté de Waldeck, Kaulbach fit ses études à
l’Académie de DusseldorfT,’ sous la direction de
Cornélius. On lui doit les plus remarquables
travaux de grande peinture qu’ait produits
l’École allemande contemporaine, et il prend
place à côté de son maître. Kaulbach s’est, du
reste, essayé dans tous les genres, sans en
excepter la caricature, qu’il a traitée dans des
proportions inusitées en décorant de fresques
satyriques la Pinacothèque de Munich.
Parmi ses œuvres les plus remarquables,
nous rappellerons : la Bataille des Huns, la
Maison des Fous, le Roman du Bénard, son
Groupe de Bédouins, la Destruction de Jérusa-
lem, la décoration d’une salle du nouveau mu-
sée de Berlin, et enfin l'Époque de la Réforma-
tion, qui fut très-remarquée à l’Exposition uni-
verselle de 1867.
Kaulbach était correspondant de l’Institut
de France et officier de la Légion d’honneur.
NOUVELLES
Avant-hier, 8 avril, M. Beulé a été inhu-
mé au cimetière du Père-Lachaise au milieu
d’un concours considérable d’amis et des nom-
breuses députations des grands corps de l’Etat.
Quatre discours ont été prononcés : par M. le
duc de Broglie, par M. Jourdain, par M. Lignol
et par M. Girard.
Le ministre de l’instruction publique,
des cultes et des beaux arts, sur la proposition
de M. le directeur des beaux-arts, vient d’auto-
riser, par un arrêté en date du 27 mars, la
répartition de 332 tableaux et de 120 sculptures
entre les musées de 192 villes.
On travaille au Louvre à faire l’inven-
taire du beau legs qui a été fait au musée
par Mm0 Lenoir : ce don est estimé valoir
près de quatre cent mille francs.
On vient de transporter au Louvre la
grande toile de Cabanel, représentant le
Triomphe de Flore.
Cette magnifique composition, qui a figuré
avec honneur à l’exposition universelle de
Vienne, est destinée à servir de plafond à la
galerie principale du pavillon qui porte le
nom de la déesse.
*** Le conseil municipal de Paris a été ap-
pelé avant-hier à voter une somme importante
pour l’acquisition d’un terrain situé rue Tique-
tonne, et sur lequel s’élève la tour de Jean-
sans-Peur ou des ducs de Bourgogne, le seul
ouvrage militaire du moyen âge que possède
encore la capitale. Aux termes du projet, la
tour serait entièrement dégagée ; quant aux
constructions qu’on conservera et qu’on com-
plétera, elles seront aménagées en classes de
garçons, de filles, salles d’asile, avec loge-
ments pour les maîtres.
La ville de Varzy est aujourd’hui dotée
d’un Musée qui commence à prendre quelque
importance. Son directeur, M. Grasset, nous
adresse la liste des œuvres qu’il comprend et
qui pour la plupart lui ont été offertes gracieu-
sement par des artistes. Nous espérons bien y
voir figurer les noms des artistes régionaux :
il appartient à M. Hanoteau, le créateur de la
Société des Ar-ts de Nevers, de mettre à contri-
bution ses collègues du Nivernais et de créer
à Varzy un centre où l’histoire de l’art local
trouvera un jour ses archives.
L’exposition universelle de Londres a
été ouverte mardi dernier, en présence d’un
grand nombre de visiteurs. Les tourniquets
accusent 14,000 entrées.
La collection de tableaux a particulière-
ment été l’objet de la curiosité générale, et il
a fallu le roulement du tambour annonçant la
fermeture pour décider le public à se retirer.
f*f L’Académie des beaux-arts de Bruxelles
sera prochainement transférée dans la pro-
priété de l'ancien hospice des orphelines, rue
du Midi. Un crédit extraordinaire de 130,560
francs a été mis à la disposition de l’adminis-
tration communale pour liquider le solde du
prix d’achat de cette propriété.
* BIBLIOGRAPHIE
JOURNAUX ET REVUES
Moniteur des Architectes, 31 mars 1874. —
Quel est le genre d’architecture le plus appro-
prié à notre climat et à nos mœurs? par M.
Auvray. — Examen des projets du Château
d’eau de Rouen, par Lucius. — L’Art et l’In-
dustrie ; examen du mémoire de M. Davioud,
prix Bordin de 1873, par M. Léon de Vesly. —
Archéologie. Le temple de Diane à Epiièse,
par M. J. Lenormand.
Articles sur la mort de m. Beulé.
— Paris-Journal, 6 avril, par M. L. Bar-
LA CHRONIQUE DES ARTS
L’Union des Artistes, de Liège, organise poul-
ie mois prochain uue exposition d’œuvres
d’art anciennes. Comme les précédentes, cette
exposition aura lieu au foyer du théâtre royal
cpie l’administration communale a bien voulu
mettre à la disposition de la Société. Divers
amateurs de la ville ont déjà promis des ta-
bleaux des anciens maîtres liégeois et de di-
verses autres écoles, des porcelaines artisti-
ques, des armes, des ivoires sculptés et des
objets d’un grand intérêt pour l’histoire de
l’art. La commission espère encore obtenir
d’autres adhésions des collectionneurs étran-
gers, et fait appel à notre publicité pour at-
teindre ce but.
S’adresser au Cercle international des Beaux-
Arts, 14, rue de la Régence, à Liège.
- o.o^ooo-
NÉCROLOGIE
Guillaume de kaulbach, directeur de l’A-
cadémie de Munich, est mort dans cette ville,
le 7 avril, des suites d'une attaque de cho-
léra. Né en 1805, à Avolsen, dans la princi-
pauté de Waldeck, Kaulbach fit ses études à
l’Académie de DusseldorfT,’ sous la direction de
Cornélius. On lui doit les plus remarquables
travaux de grande peinture qu’ait produits
l’École allemande contemporaine, et il prend
place à côté de son maître. Kaulbach s’est, du
reste, essayé dans tous les genres, sans en
excepter la caricature, qu’il a traitée dans des
proportions inusitées en décorant de fresques
satyriques la Pinacothèque de Munich.
Parmi ses œuvres les plus remarquables,
nous rappellerons : la Bataille des Huns, la
Maison des Fous, le Roman du Bénard, son
Groupe de Bédouins, la Destruction de Jérusa-
lem, la décoration d’une salle du nouveau mu-
sée de Berlin, et enfin l'Époque de la Réforma-
tion, qui fut très-remarquée à l’Exposition uni-
verselle de 1867.
Kaulbach était correspondant de l’Institut
de France et officier de la Légion d’honneur.
NOUVELLES
Avant-hier, 8 avril, M. Beulé a été inhu-
mé au cimetière du Père-Lachaise au milieu
d’un concours considérable d’amis et des nom-
breuses députations des grands corps de l’Etat.
Quatre discours ont été prononcés : par M. le
duc de Broglie, par M. Jourdain, par M. Lignol
et par M. Girard.
Le ministre de l’instruction publique,
des cultes et des beaux arts, sur la proposition
de M. le directeur des beaux-arts, vient d’auto-
riser, par un arrêté en date du 27 mars, la
répartition de 332 tableaux et de 120 sculptures
entre les musées de 192 villes.
On travaille au Louvre à faire l’inven-
taire du beau legs qui a été fait au musée
par Mm0 Lenoir : ce don est estimé valoir
près de quatre cent mille francs.
On vient de transporter au Louvre la
grande toile de Cabanel, représentant le
Triomphe de Flore.
Cette magnifique composition, qui a figuré
avec honneur à l’exposition universelle de
Vienne, est destinée à servir de plafond à la
galerie principale du pavillon qui porte le
nom de la déesse.
*** Le conseil municipal de Paris a été ap-
pelé avant-hier à voter une somme importante
pour l’acquisition d’un terrain situé rue Tique-
tonne, et sur lequel s’élève la tour de Jean-
sans-Peur ou des ducs de Bourgogne, le seul
ouvrage militaire du moyen âge que possède
encore la capitale. Aux termes du projet, la
tour serait entièrement dégagée ; quant aux
constructions qu’on conservera et qu’on com-
plétera, elles seront aménagées en classes de
garçons, de filles, salles d’asile, avec loge-
ments pour les maîtres.
La ville de Varzy est aujourd’hui dotée
d’un Musée qui commence à prendre quelque
importance. Son directeur, M. Grasset, nous
adresse la liste des œuvres qu’il comprend et
qui pour la plupart lui ont été offertes gracieu-
sement par des artistes. Nous espérons bien y
voir figurer les noms des artistes régionaux :
il appartient à M. Hanoteau, le créateur de la
Société des Ar-ts de Nevers, de mettre à contri-
bution ses collègues du Nivernais et de créer
à Varzy un centre où l’histoire de l’art local
trouvera un jour ses archives.
L’exposition universelle de Londres a
été ouverte mardi dernier, en présence d’un
grand nombre de visiteurs. Les tourniquets
accusent 14,000 entrées.
La collection de tableaux a particulière-
ment été l’objet de la curiosité générale, et il
a fallu le roulement du tambour annonçant la
fermeture pour décider le public à se retirer.
f*f L’Académie des beaux-arts de Bruxelles
sera prochainement transférée dans la pro-
priété de l'ancien hospice des orphelines, rue
du Midi. Un crédit extraordinaire de 130,560
francs a été mis à la disposition de l’adminis-
tration communale pour liquider le solde du
prix d’achat de cette propriété.
* BIBLIOGRAPHIE
JOURNAUX ET REVUES
Moniteur des Architectes, 31 mars 1874. —
Quel est le genre d’architecture le plus appro-
prié à notre climat et à nos mœurs? par M.
Auvray. — Examen des projets du Château
d’eau de Rouen, par Lucius. — L’Art et l’In-
dustrie ; examen du mémoire de M. Davioud,
prix Bordin de 1873, par M. Léon de Vesly. —
Archéologie. Le temple de Diane à Epiièse,
par M. J. Lenormand.
Articles sur la mort de m. Beulé.
— Paris-Journal, 6 avril, par M. L. Bar-