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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 30 (10 septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0303
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ET DE LA CURIOSITÉ.

298

digne de tonte attention. Cette exhibition,
installée dans les nouvelles Halles Centrales,
révèle les progrès les plus sérieux sous le
rapport du goût.

Une des plus belles œuvres de Rubens,
le Jugement de Salomon, va être prochaine-
ment vendue à l’hôtel Drouot. Cette toile a
éprouvé toute une série d’accidents. En 1832,
elle était au musée d’Anvers, d’où elle est
sortie, nous ne savons de quelle manière. Pen-
dant le siège de cette ville par les troupes
françaises, elle lut, malgré toutes les mesures
de préservation dont le musée avait été l’objet,
atteinte par un éclat de projectile, qui la mit
dans un état tel que sa restauration ne coûta
pas moins de 1,800 fr.

Plus tard, le Jugement de Salomoti devint la
propriété de M. Hercule Robert, amateur dis-
tingué, qui possédait une très-belle galerie.
Or, l’hôtel de M. Hercule Robert, situé à
l’angle du quai Saint-Paul et de la rue de
l’Etoile, eut beaucoup à souffrir pendant les
journées de juin 1848. Il fut atteint par onze
boulets de canon, dont un, par une singulière
coïncidence, perça le tableau de Rubens juste
à l’endroit où il avait été frappé, à Anvers,
par un autre projectile!

Cette seconde blessure a été. cicatrisée à son
tour avec le plus grand soin, et le Jugement de
Salomon, où le grand maître s’est peint lui-
même avec sa femme Hélène Formann, a re-
trouvé la fraîcheur des premières années.

Puisque nous parlons de Rubens, nous de-
vons dire que son tableau de Diane et les
Nymphes, qu’on croyait perdu, est à San-Fran-
cisco, dans une des salles de la Société des
Amis des arts de cette ville, où elle est arrivée
après avoir passé dans plusieurs mains.

ITALIE

A la demande du ministre de l’instruction
publique, le professeur Luciano Scarabelli
vient de publier, à Bologne, chez Nicolas Za-
iiiehelli, son très-remarquable rapport sur les
archives bolonaises; il est intitulé : Relazione
dell’ Importatiza e dello Stato degli Archiva
Bolognçsi. A la page 117 et suivantes, est indi-
qué tout ce qui, dans ce précieux dépôt, a
rapport à l’art.

AUTRICHE.

¥\ La décoration intérieure de l’Académie
viennoise a été confiée au peintre Anselrn
Feuerbach, l’auteur du Banquet de Platon. Le
nombre des peintures à exécuter est de trente-
un. Les sujets seront empruntés à la mytho-
logie grecque.

_ **» A Pesth, le sculpteur Adolphe Kuszar
vient d'achever le nouveau modèle de la sta-
tue Eôtvôs. Ce modèle a été accepté avec de
grands éloges par le statuaire Zumbusch,
qu’on avait fait venir de Vienne exprès pour
juger l’œuvre de son jeune confrère.

PORTUGAL.

*** Tous les journaux ont parlé, dans ces

derniers temps, d’un magnifique missel que
possède la bibliothèque de l’Académie des
sciences de Lisbonne. Il est illustré de douze
grands dessins à la plume magnifiquement
coloriés, de belles lettres capitales et de nom-
breuses vignettes. C’est l’œuvre d’Etienne
Gonzalvo Neto, jadis abbé de Serem, qui y a
consacré douze années de sa vie, de 1610
à 1622.

On dit qu’une maison de Paris a obtenu
l’autorisation de copier ce missel par le pro-
cédé chromo-lithographique.

CHINE.

Le Céleste-Empire se décide à son tour
à sortir franchement de son immobilisation et
de son isolement séculaires; l’exemple du Ja-
pon aura, sans doute, piqué au vif son amour-
propre. Toujours est-il qu’il vient de se cons-
tituer, à Shanghaï, une Institution Polytech-
nique dont l’unique but est de vulgariser en
Chine les sciences, les arts et les industries
des diverses nations de l’Occident. Le pre-
mière résolution à laquelle on se soit arrêté
est une Exposition internationale qui aura
lieu à Shanghaï. Un comité local d’organisa-
tion s’est immédiatement constitué, et, pour
donner toute garantie aux exposants euro-
péens, la présidence a été offerte au consul
anglais, qui l’a acceptée ; des fonds considé-
rables ont été souscrits par les plus riches né-
gociants chinois et par les principaux rési-
dents étrangers. Deux autres décisions excel-
lentes ont été prises : une édition populaire
chinoise du catalogue sera tirée à un nombre
énorme d’exemplaires et sera distribuée dans
tout l’empire, dont la population dépasse
quatre cents millions d’habitants ; tous les frais
de transport seront à la charge du comité, qui
a choisi pour agents européens l’importante
maison de MM. John Bourne etCle, Mark-lane,
City, à Londres, à qui l’on peut s’adresser
pour tous renseignements relatifs à cette co-
lossale entreprise.

BIBLIOGRAPHIE

JOURNAUX ET REVUES

Le Temps, 30 août. — Les peintures de M.
Paul Baudry, par M. Charles Blanc.

Le Soleil, 31 août. — L’exposition rétros-
pective. — E. P.

-4 septembre. — Les peintures de

M. Baudry, par M. Jules Guillemot.

Le Journal des Débats, 30 août. — L’exposi-
tion de l’Union centrale, par M. Adolphe Viol-
let-le-Duc.

-1er septembre. — Les peintures de

M. Baudry, par M. George Berger.

Le Moniteur universel, 30 août. — L’exposi-
tion de l’Union centrale.

Le Journal officiel, 31 août. — La bibliothè-
que de l’Ecole des Beaux-arts, par M. Eug.
Mouton.
 
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