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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Métallurgie et Orfèvrerie. — Cette section assez pauvre ne ren-
ferme de vraiment remarquable que Y Epée d'honneur offerte au géné-
ral de Cissey, supérieurement exécutée par M. Froment-Meurice d’après
M. A. Mercié, et les étains de M. J. Brateau.
Tapisseries. — Les manufactures de l’Etat et MM. Braquenié et Cie
ont presque seuls contribué à garnir les murs de cette section. Si les
maquettes de MM. W. Gaets, d’un caractère si franc, ont permis à
MM. Braquenié de faire exécuter à Malines des tapisseries qui lui ont valu
la médaille d’honneur à l’exposition de 1878 et qui forment une des plus
belles décorations de l’hôtel de ville de Bruxelles, nous craignons que
M. Baader, avec son immense Retour de chasse, ne lui crée de bien
grandes difficultés. Les colorations ne sont en rien celles de la tapisserie,
qui, par la vivacité et la franchise de ses colorations, doit être une chose
éclatante en sa nouveauté, et qui puisse attendre que l’action du temps,
en assoupissant ses dissonances, vienne y apporter l’harmonie des déco-
lorations et des gris.
Les fleurs que M. Chabal-Dussurgey fait entrer en si grande propor-
tion dans la composition des modèles qu’il peint pour la manufacture de
Beauvais, dessinées et modelées par plans avec une précision qui ne laisse
que bien peu de marge à l’interprétation, conviennent surtout et absolu-
ment même à la basse lisse, qui permet moins de liberté au tapissier que
la haute lisse.
Quant à la manufacture des Gobelins, elle n’a pu envoyer que le mo-
dèle de l’un des quatre panneaux que M. Lechevallier-Chevignard a com-
posés pour décorer la salle d’entrée du musée céramique de Sèvres, en y
symbolisant, par d’élégantes figures encadrées dans un motif de la
Renaissance, les quatre opérations de la céramique : le tournassage, la
sculpture, la peinture et la cuisson; — puis deux des modèles des huit
verdures qu’on exécute dans ses ateliers pour décorer l’escalier d’hon-
neur du Sénat.
L’un de ces modèles est de M. Harpignies, l’autre de M. P. Colin; et
l’on voit aisément, à la différence de la constitution de leur dessin
d’abord, puis à celle de leurs colorations, à quelle interprétation l’on est
astreint afin de les ramener à une certaine unité.
Il faudra quelque énergie chez tout le monde, depuis l’administrateur
qui est responsable et l’inspecteur des travaux d’art, qui surveille et
corrige, jusque chez les tapissiers qui exécutent et auxquels incombent
la peine et l’honneur, pour mener à bien l’entreprise difficile d’accorder
huit modèles fournis par huit paysagistes de tendances et de talents divers.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Métallurgie et Orfèvrerie. — Cette section assez pauvre ne ren-
ferme de vraiment remarquable que Y Epée d'honneur offerte au géné-
ral de Cissey, supérieurement exécutée par M. Froment-Meurice d’après
M. A. Mercié, et les étains de M. J. Brateau.
Tapisseries. — Les manufactures de l’Etat et MM. Braquenié et Cie
ont presque seuls contribué à garnir les murs de cette section. Si les
maquettes de MM. W. Gaets, d’un caractère si franc, ont permis à
MM. Braquenié de faire exécuter à Malines des tapisseries qui lui ont valu
la médaille d’honneur à l’exposition de 1878 et qui forment une des plus
belles décorations de l’hôtel de ville de Bruxelles, nous craignons que
M. Baader, avec son immense Retour de chasse, ne lui crée de bien
grandes difficultés. Les colorations ne sont en rien celles de la tapisserie,
qui, par la vivacité et la franchise de ses colorations, doit être une chose
éclatante en sa nouveauté, et qui puisse attendre que l’action du temps,
en assoupissant ses dissonances, vienne y apporter l’harmonie des déco-
lorations et des gris.
Les fleurs que M. Chabal-Dussurgey fait entrer en si grande propor-
tion dans la composition des modèles qu’il peint pour la manufacture de
Beauvais, dessinées et modelées par plans avec une précision qui ne laisse
que bien peu de marge à l’interprétation, conviennent surtout et absolu-
ment même à la basse lisse, qui permet moins de liberté au tapissier que
la haute lisse.
Quant à la manufacture des Gobelins, elle n’a pu envoyer que le mo-
dèle de l’un des quatre panneaux que M. Lechevallier-Chevignard a com-
posés pour décorer la salle d’entrée du musée céramique de Sèvres, en y
symbolisant, par d’élégantes figures encadrées dans un motif de la
Renaissance, les quatre opérations de la céramique : le tournassage, la
sculpture, la peinture et la cuisson; — puis deux des modèles des huit
verdures qu’on exécute dans ses ateliers pour décorer l’escalier d’hon-
neur du Sénat.
L’un de ces modèles est de M. Harpignies, l’autre de M. P. Colin; et
l’on voit aisément, à la différence de la constitution de leur dessin
d’abord, puis à celle de leurs colorations, à quelle interprétation l’on est
astreint afin de les ramener à une certaine unité.
Il faudra quelque énergie chez tout le monde, depuis l’administrateur
qui est responsable et l’inspecteur des travaux d’art, qui surveille et
corrige, jusque chez les tapissiers qui exécutent et auxquels incombent
la peine et l’honneur, pour mener à bien l’entreprise difficile d’accorder
huit modèles fournis par huit paysagistes de tendances et de talents divers.