DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0047
18 LIVRE PREMIER.
quitter cette ville, se portent vers le sud-ouest; ils chassent à leur
tour les Sicules d'Hybla, peuplent cette cité et lui donnent le nom
de leur ville natale (1).
Tout un siècle se passe depuis cette invasion jusqu'au moment
où de nouveaux colons mégariens se réunissent, sous la conduite de
Pammilus, aux possesseurs de la Mégare sicilienne. Ce chef, auquel
se joignent des habitants de l'ancienne Hybla, se rend sur la côte de
Sélinonte. Ne fit-il qu'adjoindre une population nouvelle à celle qui
existait déjà? N'eut-il qu'à agrandir une enceinte formée antérieu-
rement par les Phéniciens? L'histoire laisse ces points indécis;
elle reconnaît seulement que Pammilus fonda d'une manière du-
rable, vers la fin de la XXXVIIe ou dans la XXXVIIIe Olympiade
(630. à 628 av. J.-C), la ville aux Palmiers, la Palmosa Sé-
linus (2).
Ce n'est qu'un demi-siècle plus tard, dans la Le Olympiade
(580 av. J.-C), que le nom de Sélinonte apparaît de nouveau
dans l'histoire à l'occasion de ses premiers démêlés avec Ségeste.
Les Sélinontins s'allièrent aux Rhodiens et aux Cnidiens; malgré
cette alliance, malgré les efforts de leur chef Penthaltus tué dans
le combat, la victoire resta aux Ségestains (3).
On ignore si Sélinonte fut, dans ces temps reculés, déjà gouvernée
par des tyrans. Mais il est avéré que vers la LXXe Olympiade
(500 av. J.-C), Pythagore régnait sur cette ville et que les habi-
tants, pour être délivrés de ce despote5 eurent recours àEurylion.
C'était un des quatre chefs Spartiates qui avaient accompagné le roi
Doriée dans son invasion en Sicile; il avait seul survécu à la
(1).Thucydide, VI, 4.
(2)Ib.,VI, 4.
Diodore, XIII, 59, dit que la ville de Sélinonte fut détruite par les Carthaginois 242
ans après sa fondation qui, dans ce cas, remonterait à la deuxième année de la XXXIIe
Olympiade (65! av. J.-C. ) ; mais la date indiquée par Thucydide est plus généralement
admise.
(3) Diodore, V, 9.
quitter cette ville, se portent vers le sud-ouest; ils chassent à leur
tour les Sicules d'Hybla, peuplent cette cité et lui donnent le nom
de leur ville natale (1).
Tout un siècle se passe depuis cette invasion jusqu'au moment
où de nouveaux colons mégariens se réunissent, sous la conduite de
Pammilus, aux possesseurs de la Mégare sicilienne. Ce chef, auquel
se joignent des habitants de l'ancienne Hybla, se rend sur la côte de
Sélinonte. Ne fit-il qu'adjoindre une population nouvelle à celle qui
existait déjà? N'eut-il qu'à agrandir une enceinte formée antérieu-
rement par les Phéniciens? L'histoire laisse ces points indécis;
elle reconnaît seulement que Pammilus fonda d'une manière du-
rable, vers la fin de la XXXVIIe ou dans la XXXVIIIe Olympiade
(630. à 628 av. J.-C), la ville aux Palmiers, la Palmosa Sé-
linus (2).
Ce n'est qu'un demi-siècle plus tard, dans la Le Olympiade
(580 av. J.-C), que le nom de Sélinonte apparaît de nouveau
dans l'histoire à l'occasion de ses premiers démêlés avec Ségeste.
Les Sélinontins s'allièrent aux Rhodiens et aux Cnidiens; malgré
cette alliance, malgré les efforts de leur chef Penthaltus tué dans
le combat, la victoire resta aux Ségestains (3).
On ignore si Sélinonte fut, dans ces temps reculés, déjà gouvernée
par des tyrans. Mais il est avéré que vers la LXXe Olympiade
(500 av. J.-C), Pythagore régnait sur cette ville et que les habi-
tants, pour être délivrés de ce despote5 eurent recours àEurylion.
C'était un des quatre chefs Spartiates qui avaient accompagné le roi
Doriée dans son invasion en Sicile; il avait seul survécu à la
(1).Thucydide, VI, 4.
(2)Ib.,VI, 4.
Diodore, XIII, 59, dit que la ville de Sélinonte fut détruite par les Carthaginois 242
ans après sa fondation qui, dans ce cas, remonterait à la deuxième année de la XXXIIe
Olympiade (65! av. J.-C. ) ; mais la date indiquée par Thucydide est plus généralement
admise.
(3) Diodore, V, 9.