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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0050
NOTICE HISTORIQUE SUR SÉLINONTE. 21
XCP Olympiade (414 av. J.-C.), un corps de leurs troupes légères,
commandé par le général lacédémonien Gylippe, venu lui aussi au
secours de la ville menacée,, coopéra efficacement au désastre des
Athéniens arrivé à la fin de la XCP Olympiade ( 413 av. J.-C, ) (1 ).
L'année suivante, des Sélinontins se trouvent sur les côtes de
l'Asie-Mineure, réunis aux Syracusains, aux Lacédémoniens et aux
Perses, contre les Athéniens. Sélinonte avait fourni à la flotte de
Syracuse deux vaisseaux, et grâce à cette alliance elle put, dans la
troisième année de laXCIP Olympiade (410 av. J.-C), forcer les
Ségestains à lui abandonner les terres si souvent disputées (2).
Ce succès porta les Sélinontins à des exigences croissantes et de
jour en jour plus injustes. Ces coupables spoliations, sans absoudre
les Ségestains , peuvent du moins les excuser d'avoir, en appelant
à leur secours les Carthaginois, été la cause indirecte des maux
qui devaient fondre sur la commune patrie. Les Carthaginois en-
voyèrent un corps de troupes commandé par Annibal, fils de Gescon,
que Carthage avait banni et qui, après la défaite en Sicile de son
père Hamilcar, avait vécu retiré à Sélinonte (3).
Après avoir envahi et dévasté le pays des Ségestains, les Sélinon-
tins succombèrent dans la première rencontre, perdirent mille
hommes et furent chassés du pays usurpé (4). Us s'adressèrent aux
Syracusains pour réparer leur défaite et Ségeste eut de nouveau re-
cours aux Carthaginois ; c'était pour ceux-ci une occasion favorable
de conquérir la Sicile, et ils se préparèrent à la guerre pendant toute
une année, tandis qu'une aveugle sécurité régnait à Sélinonte, qui
ne pouvait croire à l'attaque d'anciens alliés, auxquels elle avait
rendu tant de services. Mais, au printemps de la quatrième année
de la XCIle Olympiade (409 av. J.-C), des cavaliers apportent la
nouvelle, du débarquement des Carthaginois près de Lylibée, de
(1) Thucydide, VI et VII. — Diod. Sic, XIII, 7 et suivants jusqu'à 33.
(2) Thucydide, VIII, 26. — Xénophon, Hist. grecque, I, \ et 18.
(3) Diod. Sic, XIII, 43.
(4) Ibid., XIII, 44.
XCP Olympiade (414 av. J.-C.), un corps de leurs troupes légères,
commandé par le général lacédémonien Gylippe, venu lui aussi au
secours de la ville menacée,, coopéra efficacement au désastre des
Athéniens arrivé à la fin de la XCP Olympiade ( 413 av. J.-C, ) (1 ).
L'année suivante, des Sélinontins se trouvent sur les côtes de
l'Asie-Mineure, réunis aux Syracusains, aux Lacédémoniens et aux
Perses, contre les Athéniens. Sélinonte avait fourni à la flotte de
Syracuse deux vaisseaux, et grâce à cette alliance elle put, dans la
troisième année de laXCIP Olympiade (410 av. J.-C), forcer les
Ségestains à lui abandonner les terres si souvent disputées (2).
Ce succès porta les Sélinontins à des exigences croissantes et de
jour en jour plus injustes. Ces coupables spoliations, sans absoudre
les Ségestains , peuvent du moins les excuser d'avoir, en appelant
à leur secours les Carthaginois, été la cause indirecte des maux
qui devaient fondre sur la commune patrie. Les Carthaginois en-
voyèrent un corps de troupes commandé par Annibal, fils de Gescon,
que Carthage avait banni et qui, après la défaite en Sicile de son
père Hamilcar, avait vécu retiré à Sélinonte (3).
Après avoir envahi et dévasté le pays des Ségestains, les Sélinon-
tins succombèrent dans la première rencontre, perdirent mille
hommes et furent chassés du pays usurpé (4). Us s'adressèrent aux
Syracusains pour réparer leur défaite et Ségeste eut de nouveau re-
cours aux Carthaginois ; c'était pour ceux-ci une occasion favorable
de conquérir la Sicile, et ils se préparèrent à la guerre pendant toute
une année, tandis qu'une aveugle sécurité régnait à Sélinonte, qui
ne pouvait croire à l'attaque d'anciens alliés, auxquels elle avait
rendu tant de services. Mais, au printemps de la quatrième année
de la XCIle Olympiade (409 av. J.-C), des cavaliers apportent la
nouvelle, du débarquement des Carthaginois près de Lylibée, de
(1) Thucydide, VI et VII. — Diod. Sic, XIII, 7 et suivants jusqu'à 33.
(2) Thucydide, VIII, 26. — Xénophon, Hist. grecque, I, \ et 18.
(3) Diod. Sic, XIII, 43.
(4) Ibid., XIII, 44.