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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0404
PLANS DES TEMPLES. 375
Dans les temples périptères, les parties spécialement consacrées
au culte sont :
1° Le pronaos, qui précède le naos ou cella et y conduit par une
porte. Aux anciens temples, par exemple G et S de Sélinonte, le
pronaos, on l'a vu, est séparé du ptéroma par une très grande baie;
dans les autres temples il l'est par deux colonnes isolées élevées
entre deux antes ou deux colonnes engagées, comme au temple D.
2" Le naos, la cella, le sanctuaire, la demeure de la divinité • c'est
toujours la partie la plus grande des temples. Dans la plupart de
ceux qui nous sont connus, tout l'espace entre les murs de la cella
est entièrement libre. Dans quelques-uns, comme le grand temple
de Pcestum, ceux de Jupiter à Elis et de Jupiter à Égine, les temples
octostyles T de Sélinonte et de Minerve à Athènes, elle est divisée,
par deux rangées de colonnes isolées, en trois parties. Au Parthé-
non ces colonnes se retournent sur le fond de la cella; au temple
d'Apollon à Bassae des piles ou contre-forts, terminés par des
colonnes engagées, sont adossés aux murs et simulent une cella à
colonnes isolées (1).
3° Uopisthodome, placé à la suite de la cella, est entièrement clos
pseudo-diptère. L. II, ch. n; il a huit colonnes de façade ; la cella et les deux ptéromas
des petites façades ont chacun quatre entre-colonnements, les deux autres ptéromas
chacun deux entre-colonnements de largeur. Seulement il a latéralement dix-sept co-
lonnes au lieu de quinze. On voit que les règles de Vitruve ne s'accordent pas; toujours
avec la réalité. Au surplus, il ne devait pas lui-même y attacher une grande importance,
car il ajoute à la fia du ch. vm de son L. III : « Il ne faut pas construire les temples de
» tous les dieux d'après les mêmes règles, parce que de la différence des rites con-
» sacrés à chaque dieu il doit en résulter également une dans les exigences de son
» culte. »
(1) C'est à ces temples que se rapporte la première partie de la définition des dé-
castyles-hypèthres donnée par Vitruve. « Il y a, dit-il, L, III, ch. u, à l'intérieur un
» double étage de colonnes éloignées du mur pour permettre la circulation, comme
» sous le portique extérieur entouré de colonnes... » Puis il continue : « Mais le mi-
» lieu est sans toit et au plein air; on peut entrer de chaque côté par des portes qui
» donnent dans le pronaos et le posticum. » Nous reviendrons sur un sujet qui a donné
lieu à tant de controverses dans le chapitre xx de ce Livre où il est plus spécialement
question des temples hypèthres.
Dans les temples périptères, les parties spécialement consacrées
au culte sont :
1° Le pronaos, qui précède le naos ou cella et y conduit par une
porte. Aux anciens temples, par exemple G et S de Sélinonte, le
pronaos, on l'a vu, est séparé du ptéroma par une très grande baie;
dans les autres temples il l'est par deux colonnes isolées élevées
entre deux antes ou deux colonnes engagées, comme au temple D.
2" Le naos, la cella, le sanctuaire, la demeure de la divinité • c'est
toujours la partie la plus grande des temples. Dans la plupart de
ceux qui nous sont connus, tout l'espace entre les murs de la cella
est entièrement libre. Dans quelques-uns, comme le grand temple
de Pcestum, ceux de Jupiter à Elis et de Jupiter à Égine, les temples
octostyles T de Sélinonte et de Minerve à Athènes, elle est divisée,
par deux rangées de colonnes isolées, en trois parties. Au Parthé-
non ces colonnes se retournent sur le fond de la cella; au temple
d'Apollon à Bassae des piles ou contre-forts, terminés par des
colonnes engagées, sont adossés aux murs et simulent une cella à
colonnes isolées (1).
3° Uopisthodome, placé à la suite de la cella, est entièrement clos
pseudo-diptère. L. II, ch. n; il a huit colonnes de façade ; la cella et les deux ptéromas
des petites façades ont chacun quatre entre-colonnements, les deux autres ptéromas
chacun deux entre-colonnements de largeur. Seulement il a latéralement dix-sept co-
lonnes au lieu de quinze. On voit que les règles de Vitruve ne s'accordent pas; toujours
avec la réalité. Au surplus, il ne devait pas lui-même y attacher une grande importance,
car il ajoute à la fia du ch. vm de son L. III : « Il ne faut pas construire les temples de
» tous les dieux d'après les mêmes règles, parce que de la différence des rites con-
» sacrés à chaque dieu il doit en résulter également une dans les exigences de son
» culte. »
(1) C'est à ces temples que se rapporte la première partie de la définition des dé-
castyles-hypèthres donnée par Vitruve. « Il y a, dit-il, L, III, ch. u, à l'intérieur un
» double étage de colonnes éloignées du mur pour permettre la circulation, comme
» sous le portique extérieur entouré de colonnes... » Puis il continue : « Mais le mi-
» lieu est sans toit et au plein air; on peut entrer de chaque côté par des portes qui
» donnent dans le pronaos et le posticum. » Nous reviendrons sur un sujet qui a donné
lieu à tant de controverses dans le chapitre xx de ce Livre où il est plus spécialement
question des temples hypèthres.