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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0405

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376 LIVRE SEPTIÈME, — CHAP. 3.

de murs ; on y pénètre par une ouverture ménagée au fond de la
cella ou dans le posticum. Tantôt aussi large, tantôt moins large
que la cella, l'opisthodome, comme le trésor de nos églises, ren-
fermait toutes les richesses du temple, du gouvernement et même
des particuliers (1).

4° Le posticum, qui, son nom l'exprime, vient après toutes les
autres distributions, est pour la façade postérieure des temples la
contre-partie exacte de ce qu'est le pronaos pour la façade anté-
rieure. En règle générale, le posticum est séparé du reste de l'édifice
par un mur plein. Quelquefois, dans les temples que la foule visi-
tait à de certaines époques, on ménageait pour la facilité de la
circulation une ou plusieurs portes qui débouchaient de la cella
dans le posticum (2).

Il est rare que l'opisthodome et le posticum se trouvent réunis
dans un même temple (3). On trouve un opisthodome dans les plus
anciens temples, tels que ceux C, Z> et S de Sélinonte; dans
tous les autres temples de la Sicile et de la Grèce, le posticum

(<l) Le mot grec oracr0o8of/.o; est composé des deux racines SmaQe, derrière et So'fxoç, mai-
son, habitation. L'étymologie de ce mot, qui répond tout à fait à l'expression arrière-
maison, confirme cette opinion que les temples doivent leur origine à la primitive mai-
son, à la cabane des Grecs.

(2) Ces portes étaient particulièrement réservées dans les temples où la cella était di-
visée en trois parties par des rangées de colonnes comme au grand temple de Pœs-
tum, à celui de Jupiter à Égine, d'après Pausanias à celui de Jupiter Olympien en Élide,
enfin au temple T de Sélinonte. Il faut observer à ce sujet que les deux premiers de
ces temples et sans doute aussi celui d'Élide n'avaient pas d'opisthodome et qu'on pas-
sait à côté de celui du temple T.

Dans l'état de ruine où est le Parthénon, on ne peut pas savoir s'il y avait originaire-
ment, aux extrémités des galeries latérales, des portes qui auraient donné dans son
vaste opisthodome. Sans être impossible, il est cependant douteux qu'on ait fait passer
la foule à côté des immenses quantités d'objets précieux qu'il renfermait. On admet plus
généralement que cette partie du temple, où Ton déposait les richesses publiques et qui
servait parfois de logement aux étrangers que l'on voulait honorer, ne communiquait
pas avec la cella, mais qu'on y entrait par une seule porte du côté du posticum.

(3) On ne les a encore trouvés ensemble que dans quatre temples,ceux A, R et T de
Sélinonte et celui de Minerve à Athènes.
 
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