Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0406

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
PLANS DES TEMPLES. 377

remplace généralement, l'opisthodome, ou du moins ce dernier n'y a
jamais été constaté (I). ;

Les proportions des temples périptères, très-différentes dans leurs
masses, ne le sont pas moins dans leurs détails. Ainsi, la largeur
des ptéromas peut varier entre les 2/3 et le 1/3 de la largeur totale
du temple; les pronaos varient entre le carré et le rectangle deux
fois plus long que large; les naos ont, pour 1 de largeur, depuis 2
jusqu'à 4 de profondeur (2), et les posticums, toujours pour 1 de
largeur, 1/2 et moins encore de profondeur. En général, dans les
temples érigés au beau temps des arts en Grèce, il y a toujours une
certaine relation entre les proportions du pronaos et du posticum,
qui sont pour les sanctuaires des façades intérieures dont tous les
effets contribuent puissamment à la grandeur et au bel aspect exté-
rieur de l'édifice (3). Des principes de ce genre étaient moins néces-
saires et même peu applicables pour les cellas des temples ordi-

(i) Celte circonstance a souvent fait confondre ces deux localités sous les dénominations
indistinctement appliquées de posticum et d'opisthodome. Cette confusion dans les
mots provient en grande partie de la confusion dans l'usage que l'on faisait de ces
deux pièces. Lorsque les richesses se furent accumulées dans les temples, il fallut les
déposer dans les posticums transformés en trésors et défendus seulement par les grilles
à jour placées entre les colonnes.

(2) Dans les temples où la cella est divisée par des colonnes en trois parties la propor-
tion de la cella mesurée entre les murs n'est pas même dans le rapport de i à 2. Cela
devait être puisque c'est le rapport de chacune des trois parties, surtout de celle du
milieu, qui était seul appréciable. Lorsque dans ce cas la cella a plus de 2 de longueur
pour 1 de largeur, comme à Pœ^tum où le rapport exact est de 2 ij% la partie milieu
prend une proportion très-allongée, presque 6 pour i, qui est moins favorable à l'as-
pect intérieur du sanctuaire.

Au temple T, la profondeur des bas côtés de la cella, jusqu'au mur du posticum, est
aussi de 2 i/i largeurs; mais la cella proprement dite s'arrête au mur de l'opisthodome
et sa longueur ne mesure plus que \ 3/4 environ de sa largeur.

(3) Dans les temples C, S et D de Sélinonte on peut déjà par l'aspect des plans se
rendre compte de l'impression de froideur, de nudité que les murs lisses de leurs opis-
thodomes devaient donner aux façades 'postérieures. Sur les façades principales des
temples C et 5 cette impression était considérablement atténuée par les avant-porches,
puisqu'on apercevait les murs et l'entrée du pronaos à travers une double rangée de
colonnes.

48
 
Annotationen