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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0428
PROPORTIONS DES FAÇADES. 399
sions, celui D de Sélinonte, a la proportion de 5 à 10 ou 2 carrés;
le temple de Neptune à Paestum s'en rapproche aussi très-sen-
siblement. Tous les autres temples hexastyles ont la proportion
de 5 à 9, à l'exception des temples de Minerve Suniade et de Némée,
où elle est de 5 à 8.
Le rapport de 5 à 9, qui se retrouve à tous les temples doriques
de la belle époque des arts, aussi bien en Grèce que dans ses colo-
nies, est évidemment le rapport qu'on pourrait appeler normal.
Mais les mêmes causes, qui, dans la Grèce, ont transforme en pierre
l'architecture de bois en commençant par alourdir outre mesure les
proportions de détails, ont exagéré dans le même sens les propor-
tions des masses. Le temple D de Sélinonte est-il le terme extrême
de cette série? Nous ne saurions le dire. Quoi qu'il en soit, il y a
déjà dans le grand temple de Paestum, contre cette proportion, une
réaction très-marquée dont on peut saisir les dernières traces dans
les plus anciens des autres temples connus; les temples détruits par
les Perses nous auraient sans doute donné d'autres proportions in-
termédiaires entre ceux-là et le temple de Paestum. Lorsque, après
le siècle de Périclès, la race ionienne finit par prédominer en
Grèce, il était impossible que les proportions des monuments dori-
ques ne se ressentissent pas de celte influence et ne se trouvassent
pas modifiées dans le sens des proportions des monuments ioniques.
Aussi, tandis que la proportion des temples ioniques est de 5 à 7,
trouvons-nous aux temples de Minerve Suniade et de Némée une
proportion intermédiaire entre celle-ci et celle des temples doriques,
la proportion de 5 à 8.
La situation élevée du temple de Sunium au sommet d'un pro-
montoire, le point de vue très-éloigné et très-bas d'où on l'aper-
cevait en mer devaient faire perdre pour l'œil à ce monument
beaucoup de sa hauteur réelle et le rapprocher en apparence du
rapport généralement appliqué. Si cette circonstance explique en-
partie la proportion qui lui fut donnée, tout porte à croire cepen-
sions, celui D de Sélinonte, a la proportion de 5 à 10 ou 2 carrés;
le temple de Neptune à Paestum s'en rapproche aussi très-sen-
siblement. Tous les autres temples hexastyles ont la proportion
de 5 à 9, à l'exception des temples de Minerve Suniade et de Némée,
où elle est de 5 à 8.
Le rapport de 5 à 9, qui se retrouve à tous les temples doriques
de la belle époque des arts, aussi bien en Grèce que dans ses colo-
nies, est évidemment le rapport qu'on pourrait appeler normal.
Mais les mêmes causes, qui, dans la Grèce, ont transforme en pierre
l'architecture de bois en commençant par alourdir outre mesure les
proportions de détails, ont exagéré dans le même sens les propor-
tions des masses. Le temple D de Sélinonte est-il le terme extrême
de cette série? Nous ne saurions le dire. Quoi qu'il en soit, il y a
déjà dans le grand temple de Paestum, contre cette proportion, une
réaction très-marquée dont on peut saisir les dernières traces dans
les plus anciens des autres temples connus; les temples détruits par
les Perses nous auraient sans doute donné d'autres proportions in-
termédiaires entre ceux-là et le temple de Paestum. Lorsque, après
le siècle de Périclès, la race ionienne finit par prédominer en
Grèce, il était impossible que les proportions des monuments dori-
ques ne se ressentissent pas de celte influence et ne se trouvassent
pas modifiées dans le sens des proportions des monuments ioniques.
Aussi, tandis que la proportion des temples ioniques est de 5 à 7,
trouvons-nous aux temples de Minerve Suniade et de Némée une
proportion intermédiaire entre celle-ci et celle des temples doriques,
la proportion de 5 à 8.
La situation élevée du temple de Sunium au sommet d'un pro-
montoire, le point de vue très-éloigné et très-bas d'où on l'aper-
cevait en mer devaient faire perdre pour l'œil à ce monument
beaucoup de sa hauteur réelle et le rapprocher en apparence du
rapport généralement appliqué. Si cette circonstance explique en-
partie la proportion qui lui fut donnée, tout porte à croire cepen-