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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0429
400 LIVRE SEPTIÈME. — CHAP. 6.
dant qu'elle ne se serait pas autant écartée du rapport de 5 à 9
s'il n'y avait pas eu une tendance dans ce sens qui se remarque déjà
dans quelques-uns des temples élevés vers la fin du siècle de Pé-
riclès ; et sans cette tendance on ne comprendrait pas qu'une pro-
portion même un peu plus élancée que celle de 5 à 8 eût été
donnée au temple de Némée dont la position ne motivait rien de
semblable. Nous la retrouverons modifiant peu à peu toutes les pro-
portions de détail : il serait extraordinaire qu'il n'en eût pas été de
même pour les proportions des ensembles. Rendons seulement hom-
mage au génie des artistes grecs : pour n'offenser ni les règles du
goût ni celles de la tradition, ces transformations sont ménagées
avec une science si admirable que dans la série des temples il faut
prendre les termes extrêmes pour être frappé d'une différence qui
reste autrement insaisissable.
2° Dans les temples octostyles doriques le rapport est de 5 à M.
Toutefois ce n'est qu'un rapport moyen. Le temple Tde Sélinonte
(où il est rigoureusement de 5 à 10,66, soit 15 à 32) est sensible-
ment moins large, par rapport à sa hauteur, que le Parthénon (où le
rapport exact est de 5 à 10,16, soit 15 à 32 1/2). Cette différence
entre les deux temples est incontestablement à l'avantage du tem-
ple T; mais il faut reconnaître qu'elle paraît infirmer ce que nous
avons cherché à établir à propos des temples hexastyles. Nous re-
marquerons toutefois qu'il est difficile de tirer une conséquence
rigoureuse de deux exemples qui présentent un aussi grand écart
dans leurs dimensions absolues, — principalement dans leurs hau-
teurs, puisque celle du temple T est 1 2/3 celle du Parthénon, —
et dont les emplacements sont aussi dissemblables : celui du
temple T au milieu d'une plaine très-peu mouvementée, celui du
Parthénon sur le rocher à pic de l'Acropole.
3° La proportion du temple dodécastyle dorique de Cérès à Eleusis
est de 5 en hauteur pour 18 en largeur, c'est-à-dire dans le rapport
de deux temples hexastyles que l'on aurait accolés l'un à l'autre.
dant qu'elle ne se serait pas autant écartée du rapport de 5 à 9
s'il n'y avait pas eu une tendance dans ce sens qui se remarque déjà
dans quelques-uns des temples élevés vers la fin du siècle de Pé-
riclès ; et sans cette tendance on ne comprendrait pas qu'une pro-
portion même un peu plus élancée que celle de 5 à 8 eût été
donnée au temple de Némée dont la position ne motivait rien de
semblable. Nous la retrouverons modifiant peu à peu toutes les pro-
portions de détail : il serait extraordinaire qu'il n'en eût pas été de
même pour les proportions des ensembles. Rendons seulement hom-
mage au génie des artistes grecs : pour n'offenser ni les règles du
goût ni celles de la tradition, ces transformations sont ménagées
avec une science si admirable que dans la série des temples il faut
prendre les termes extrêmes pour être frappé d'une différence qui
reste autrement insaisissable.
2° Dans les temples octostyles doriques le rapport est de 5 à M.
Toutefois ce n'est qu'un rapport moyen. Le temple Tde Sélinonte
(où il est rigoureusement de 5 à 10,66, soit 15 à 32) est sensible-
ment moins large, par rapport à sa hauteur, que le Parthénon (où le
rapport exact est de 5 à 10,16, soit 15 à 32 1/2). Cette différence
entre les deux temples est incontestablement à l'avantage du tem-
ple T; mais il faut reconnaître qu'elle paraît infirmer ce que nous
avons cherché à établir à propos des temples hexastyles. Nous re-
marquerons toutefois qu'il est difficile de tirer une conséquence
rigoureuse de deux exemples qui présentent un aussi grand écart
dans leurs dimensions absolues, — principalement dans leurs hau-
teurs, puisque celle du temple T est 1 2/3 celle du Parthénon, —
et dont les emplacements sont aussi dissemblables : celui du
temple T au milieu d'une plaine très-peu mouvementée, celui du
Parthénon sur le rocher à pic de l'Acropole.
3° La proportion du temple dodécastyle dorique de Cérès à Eleusis
est de 5 en hauteur pour 18 en largeur, c'est-à-dire dans le rapport
de deux temples hexastyles que l'on aurait accolés l'un à l'autre.