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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0473

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OPÉRATION DU TRACÉ D'UN TEMPLE. 443

Périclès, la différence entre les diamètres inférieur et supérieur des
colonnes est d'environ 1 module, les 52/53 de la largeur AB, A'B'
ou très-approximativement 22m,630, 73 pieds, représentent la
longueur de l'entablement. Le 1/52 de cette longueur, 0m,4351 ou
5 8/13 pa., donne le module dont il faut prendre 2 pour chaque
triglyphe et 3 pour chaque métope (1).

Ici se place une observation qui s'applique d'ailleurs aussi à ce
qui a été dit plus haut. Soit que, pour trouver ces valeurs, les Grecs
aient procédé à laide des calculs, soit qu'ils aient fait usage de
tracés à une grande échelle, rien ne les empêchait de se servir des
valeurs qu'ils avaient trouvées ou de leurs multiples, quelque frac-
tionnées qu'elles fussent, et. pour ne pas sortir de l'exemple que
nous avons pris, de faire les triglyphes égaux à 11 3/13 palmes et
les métopes égales à 16 11/13 palmes. Toutefois, on doit remarquer
que par rapport à la valeur 11 palmes, la fraction 3/13 est peu con-
sidérable, puisque la palme étant égale à 0™,0775, les 2/13 repré-
sentent 0m,0178, soit 1/49 delà valeur totale qui est 0ra,8702; de
même pour la métope, la différence de 2/13 entre 16 11/13 et
17 palmes est seulement de 0m,0118 ou 1/110 de la valeur to-
tale = 1m,305. On observera d'ailleurs que dans le tableau des
pages 418 à 422, où sont indiqués les rapports en modulés des prin-

(*) Vitruve, L. IV, ch. ra, dit : « La façade du temple dorique, à l'endroit où sont

» élevées les colonnes, sera divisée en.....Une de ces parties sera l'unité de mesure (mo-

t> dulus) nommée en grec Ijjiêa-nip; une fois trouvée, on établit par des multiples de cette
» mesure toutes les divisions de l'édifice. »

Cette citation et tout ce qui précède du même chapitre sont fort curieux. On y trouve
la preuve que les Romains avaient conservé les procédés des Grecs, que ceux-ci avaient
par conséquent employé ce moyen naturel, le seul pratique, de tracer les façades de
leurs temples. On s'étonne en même temps que, tout en prenant le procédé, ils n'aient
pas su prendre la manière de s'en servir; ces combinaisons un peu difficiles de l'ordre
dorique, que le génie artistique des Grecs savait disposer en se jouant, résoudre par d'a-
droits détours, avec une souplesse et une grâce merveilleuses, deviennent pour l'esprit
positif et tout d'une pièce des Romains des problèmes insolubles. Ils n'auraient pas su
appliquer à leurs monuments l'ordre dorique sans en dénaturer le caractère ; il faut
leur tenir compte de ne pas l'avoir fait.
 
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