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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0476

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446 LIVRE SEPTIÈME. — CHAP. 44.

n'avait à intervenir que pour les façades latérales, la question des
temples hypèthres réservée. La longueur de ces façades, variable
suivant la profondeur des ptéromas sur les petites façades, le nom-
bre et l'importance des pièces consacrées à la divinité, déterminait
le nombre des entre-colonnements et en même temps devait se
trouver quelque peu modifiée en plus ou en moins par la largeur de
ces mêmes entre-colonnements, puisque sans les faire absolument
identiques à ceux de la petite façade, les Grecs, avec la juste mesure
qu'ils mettaient à tout dans les arts, s'arrangeaient pour que les
entre-colonnements des longues façades ne différassent pas plus des
autres entre-colonnements que ceux-ci ne différaient entre eux. Sans
nous arrêter aux dispositions intérieures du temple, nous suppose-
rons que sa longueur motivait \ 4 entre-colonnements dont 2 ana-
logues à ceux angulaires de la façade principale et 12 semblables à
ceux qui leur sont adjacents ; les premiers sont indiqués sur le plan
F. YI parles n°s3et5(1).

D'après l'examen, l'analyse des monuments, il y a tout lieu de

(4) Nous ne saurions pas admettre que les différences constatées dans les entre-
colonnements des longues façades fussent volontaires et résultassent de la difficulté de
trouver pour les architraves des morceaux de la longueur rigoureusement nécessaire. Sans
revenir sur les erreurs inévitables que les artistes les plus soigneux doivent commettre en
relevant les monuments antiques dans leur état de ruines, erreurs qui ont pu souvent
exagérer les différences réelles de l'exécution, on a prétendu que ces différences de-
vaient surtout provenir de la difficulté de trouver pour les architraves un nombre im-
portant de linteaux qui devaient être d'un seul morceau et de grandes dimensions.
Cette raison aurait certainement quelque valeur pour les grands temples, tels que le
temple T de Sélinonte, où les linteaux avaient 6m,750 de long ; elle en a beaucoup
moins lorsqu'il s'agit des temples ordinaires qui sont les plus nombreux, et où les lin-
teaux ont en moyenne 4m,50 de long. Mais il faut croire que lorsqu'ils entreprenaient
un édifice sacré, qui porte partout les traces d'un soin merveilleux, les architectes grecs
savaient où trouver les matériaux dont la nature et la grandeur étaient nécessaires, à
leurs œuvres. Pour arriver à ce résultat ils ne reculaient pas devant les dépenses d'un
assez long trajet, puisqu'à Sélinonte on faisait venir les pierres de Campobello qui en
est à 13 kilomètres. Peut-on s'imaginer qu'Ictinus aurait fait dépendre la longueur du
Parthénon de celle des plate-bandes de l'architrave et qu'aux erreurs inévitables même
dans la plus précieuse exécution il aurait laissé s'ajouter celles à peu près indéfinies
d'une tolérance bientôt dégénérée en laisser-aller des plus arbitraires ?
 
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