622 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 3.
le lit supérieur est horizontal. La hauteur des moulures à bec de
corbin, beaucoup plus forte dans les temples de la Sicile que dans
ceux de la Grèce, explique parfaitement la différence des appareils.
Les longueurs des pierres de corniche sont généralement régu-
lières et correspondent aux divisions des triglyphes et des mé-
topes (I).
Le lit supérieur de la moulure à bec de corbin et celui du morceau
placé en arrière sont, dans les temples de Sicile, taillés suivant la
pente du comble (2), et reçoivent les chéneaux et les tuiles ou
simplement les tuiles avec antéhxes dont nous parlerons dans le
chapitre V de ce Livre. En Grèce l'assise dont le lit suit la pente
du toit, au-dessus du bec de corbin, est ordinairement en un seul
morceau sur l'épaisseur du mur. Ces morceaux étant de très-petites
dimensions, il était nécessaire de les garantir contre le déversement
en dehors du larmier que le poids de la couverture tendait à leur
imprimer. En Grèce on se servait clans ce but de goujons ou de
tenons ; il en était sans doute de même en Sicile, quoique nous
n'en ayons pas aperçu de traces. En revanche nous représentons
PI. 44, F. I et V et décrivons p. 148, le moyen fort ingénieux
appliqué au temple R pour obtenir le même résultat.
Les couronnements des murs des cellas, pour les temples hypè-
thres, rappelaient dans leurs dispositions celles au-dessus des
corniches des colonnades extérieures. Sur les dernières assises en
pente des uns et des autres, on refouillait très exactement les portées
des chevrons qui recevaient les tuiles de la couverture.
Les corniches rampantes des frontons étaient généralement en
une seule assise; cela se comprend puisque, n'ayant pas de mutules,
leur hauteur même avec le bec de corbin est encore inférieure à
(1) Leurs joints sont droits. Nous n'avons trouvé qu'au temple R la saillie à redent
représentée PI. 44, F. IV, dont on ne s'explique pas clairement le but. (Voir p. 448.)
(2) Au temple T de Sélinonte, la moulure à bec de corbin était encore surmontée
d'un autre morceau taillé supérieurement suivant la pente du toit.
le lit supérieur est horizontal. La hauteur des moulures à bec de
corbin, beaucoup plus forte dans les temples de la Sicile que dans
ceux de la Grèce, explique parfaitement la différence des appareils.
Les longueurs des pierres de corniche sont généralement régu-
lières et correspondent aux divisions des triglyphes et des mé-
topes (I).
Le lit supérieur de la moulure à bec de corbin et celui du morceau
placé en arrière sont, dans les temples de Sicile, taillés suivant la
pente du comble (2), et reçoivent les chéneaux et les tuiles ou
simplement les tuiles avec antéhxes dont nous parlerons dans le
chapitre V de ce Livre. En Grèce l'assise dont le lit suit la pente
du toit, au-dessus du bec de corbin, est ordinairement en un seul
morceau sur l'épaisseur du mur. Ces morceaux étant de très-petites
dimensions, il était nécessaire de les garantir contre le déversement
en dehors du larmier que le poids de la couverture tendait à leur
imprimer. En Grèce on se servait clans ce but de goujons ou de
tenons ; il en était sans doute de même en Sicile, quoique nous
n'en ayons pas aperçu de traces. En revanche nous représentons
PI. 44, F. I et V et décrivons p. 148, le moyen fort ingénieux
appliqué au temple R pour obtenir le même résultat.
Les couronnements des murs des cellas, pour les temples hypè-
thres, rappelaient dans leurs dispositions celles au-dessus des
corniches des colonnades extérieures. Sur les dernières assises en
pente des uns et des autres, on refouillait très exactement les portées
des chevrons qui recevaient les tuiles de la couverture.
Les corniches rampantes des frontons étaient généralement en
une seule assise; cela se comprend puisque, n'ayant pas de mutules,
leur hauteur même avec le bec de corbin est encore inférieure à
(1) Leurs joints sont droits. Nous n'avons trouvé qu'au temple R la saillie à redent
représentée PI. 44, F. IV, dont on ne s'explique pas clairement le but. (Voir p. 448.)
(2) Au temple T de Sélinonte, la moulure à bec de corbin était encore surmontée
d'un autre morceau taillé supérieurement suivant la pente du toit.