Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0580

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
550 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 4.

Piranesi a beaucoup d'analogie avec la louve; il en a tous les avan-
tages et par:ce motif paraît présenter beaucoup de probabilités; il
est donné PI. 89, F. V11I. ; ,..

Nous avons remarqué sur les pierres du temple T l'existence
d'entailles en fer à cheval et de refouillemenls pour les louves ; mais
il ne nous a pas été possible de constater quel système avait été
employé pour les morceaux de l'architrave.

On s'est servi de deux brayets encastrés dans les joints au temple
des Géants pour monter le linteau qui forme là première assise de
l'architrave; mais il ne faut pas oublier qu'il ne pesait que 12,900 k.
et nous ne pensons pas qu'on ait appliqué ce moyen au temple T
parce que, indépendamment des dimensions considérables (1) qu'il
fallait leur donner, il eût été difficile d'y fixer convenablement un
nombre suffisant de moufles. JNous croirions plus volontiers que Ton
fit usage de plusieurs louves, par exemple de 6, une par moufle (2),
et on observera à ce propos que chacune n'ayant à porter que
4,835 kilos, il aurait suffi de donner aux trous et aux instruments les
dimensions constatées a;i temple R (PI. 44, F. 1 et II, note p. 549) ;
c'est cette disposition qui est indiquée 1*1. 89, F. 111.

Les détails qui précèdent donnent une idée générale des moyens
mécaniques auxquels les Grecs ont pu et dû recourir pour remuer et
placer les blocs considérables de quelques-uns de leurs temples : ils

( l ) Chaque brayet, ayant à porter U,500 kilos, aurait exigé un diamètre de 0m,197.
(2) On ne peut pas objecter que ce grand nombre de trous aurait trop affaibli la
résistance de la pierre à la charge qu'elle devait supporter. On sait en effet qu'un corps h
section régulière soumis à des efforts perpendiculaires à sa longueur doit être considéré
' comme partagé sur sa hauteur en deux parties égales par le plan des fibres invariables;
que toutes les fibres placées au-dessus de de plan sont soumises à des efforts décompres-
sion, et toutes celles au-dessous à des efforts de traction. Pour la pierre la résistance à
la compression étant de beaucoup supérieure à la résistance à la traction, l'équilibre
de résistance d'un solide de cette nature ne serait pas altéré par la diminution qui résul-
terait pour la surface comprimée des trous de louve. Il aurait été d'ailleurs bien facile
de remédier à cet inconvénient en remplissant les refouillements après le montage par
du stuc dont la résistance à l'écrasement est au moins égal à celui de la «pierre de Séli-
nonte et c'est peut-être bien ce qui a été fait.
 
Annotationen