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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0581

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MONTAGE DES MATÉRIAUX. — § 2. 581

prouvent que les machines les plus simples — ce sont toujours les
meilleures, les plus pratiques et celles qui produisent le plus d'effet
utile — suffisaient à ces manœuvres et que la somme des forces vives
nécessaires y était toujours notablement inférieure au nombre des
moteurs animés qu'il était matériellement possible d'y appliquer.
Ces conclusions détruisent sans doute le merveilleux qu'on s'est plu
à répandre sur ces travaux; mais ils ne font qu'augmenter l'admiration
qu'inspirent leurs résultats. La juste appréciation des efforts qu'ils
ont exigés fait mieux ressortir l'habileté de leur disposition, la jus-
tesse de leur exécution, la volonté de bien faire qui animait depuis
les chefs jusqu'aux moindres travailleurs.

On n'a pas, croyons-nous, de renseignement sur les échafauds que
nécessitait la construction des temples et autres monuments de la
Grèce. Nous avons essayé plus haut de montrer que leurs machines
élévatoires, tout en posant sur le sol, pouvaient atteindre aux points
les plus élevés des temples et placer directement les matériaux aux
places qui leur étaient destinées. Les échafauds n'avaient plus dans
ces conditions qu'à porter un petit nombre d'ouvriers et il suffisait de
les exécuter en bois très-légers ; c'étaient des écoperches et des bou-
lins fixés avec des cordages (1), d'autres fois des bois d'un équarris-
sage un peu plus fort-posés sur les saillies naturelles des abaques des
chapiteaux à l'extérieur ou des corniches à l'intérieur. Il est probable
encore que les anciens se servaient souvent, pour terminer les temples,
faire les ravalements et enduire les stucs ou pour les restaurer, de ces
échafauds volants suspendus à des charpentes ou des cordages, qui
commencent à être d'un grand usage dans nos contrées et ont été
employés de tout temps dans les églises d'Italie avec autant d'ha-
bileté que de hardiesse par les ouvriers de ce pays qui tiennent

(() Ce moyen, le plus simple de tous, n'a depuis plus de 3,000 ans, varié ni dans
son ensemble ni dans ses détails, comme le prouve la représentation à Thèbes des
échafauds sur lesquels on voit des ouvriers occupés à sculpter, polir et peindre deux
colosses. (Sir G. Wilkinson, Man and Cmt. etc., ouv. cit., p. 3iè.)
 
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