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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0592
562 LIVRE HUITIÈME. — GHAP. 7.
CHAPITRE SEPTIÈME.
DES MÉTAUX QUI ENTRAIENT DANS LA CONSTRUCTION DES TEMPLES.
.Les Grecs ont connu plusieurs métaux : l'or, l'argent, le cuivre
employé surtout comme bronze et allié à l'étain et au zinc, le fer,
l'étain, le plomb. A une époque très-ancienne, ils avaient l'habitude
de recouvrir l'intérieur de leurs édifices de plaques de bronze : tels
furent le trésor d'Atrée à Mycènes, qui est parvenu jusqu'à nous, un
des temples d'Apollon à Delphes et celui de Minerve Chalciœcos à
Lacédémone, dont Pausanias nous a transmis les noms (1). Ils pas-
sent plus tard à un système opposé et on ne trouve plus les métaux
que dans ce genre de décoration on peut dire accessoire que consti-
tuent les offrandes, les ex-voto et dont les boucliers de bronze
attachés sur les architraves extérieures des temples sont une appli-
cation particulière.
Quant à l'emploi des métaux dans la construction des temples on
a cru jusque dans ces derniers temps qu'on avait fait usage toujours
de bronze, jamais de fer (1) : c'est exactement le contraire qui arriva.
(-1) L. X, ch. v.
.Ce système de décoration s'était surtout développé pendant ce premier âge du
peuple hellène dont nous avons une connaissance si imparfaite, qu'on peut l'appe-
ler l'époque antéhistorique de la Grèce. Platon en décrivant dans le Critias la fabu-
leuse Atlantide, dont les trois enceintes étaient recouvertes l'une d'airain, la seconde
d'étain et la dernière d'orichalque, dont le temple, « qui avait dans son aspect quelque
» chose de barbare, » était entouré et décoré d'or, d'argent, d'orichalque, nous montre
combien la magnificence de ces revêtements, tout en choquant le goût des Grecs de son
temps, «vait laissé des traces profondes dans leur imagination.
(2) "Winckelmann, Storia d. Arte. d. désigna, ouv. cit., dit L. II, p. 24, « que les grands
» blocs des édifices construits en marbre étaient réunis par des crampons et des gou-
» jons en bronze, parce que le fer y aurait produit des taches de rouille. » C'est à cette
circonstance qu'on attribuait la destruction des édifices antiques, parce qu'elle aurait eu
pour but d'en retirer un métal de grande valeur.
CHAPITRE SEPTIÈME.
DES MÉTAUX QUI ENTRAIENT DANS LA CONSTRUCTION DES TEMPLES.
.Les Grecs ont connu plusieurs métaux : l'or, l'argent, le cuivre
employé surtout comme bronze et allié à l'étain et au zinc, le fer,
l'étain, le plomb. A une époque très-ancienne, ils avaient l'habitude
de recouvrir l'intérieur de leurs édifices de plaques de bronze : tels
furent le trésor d'Atrée à Mycènes, qui est parvenu jusqu'à nous, un
des temples d'Apollon à Delphes et celui de Minerve Chalciœcos à
Lacédémone, dont Pausanias nous a transmis les noms (1). Ils pas-
sent plus tard à un système opposé et on ne trouve plus les métaux
que dans ce genre de décoration on peut dire accessoire que consti-
tuent les offrandes, les ex-voto et dont les boucliers de bronze
attachés sur les architraves extérieures des temples sont une appli-
cation particulière.
Quant à l'emploi des métaux dans la construction des temples on
a cru jusque dans ces derniers temps qu'on avait fait usage toujours
de bronze, jamais de fer (1) : c'est exactement le contraire qui arriva.
(-1) L. X, ch. v.
.Ce système de décoration s'était surtout développé pendant ce premier âge du
peuple hellène dont nous avons une connaissance si imparfaite, qu'on peut l'appe-
ler l'époque antéhistorique de la Grèce. Platon en décrivant dans le Critias la fabu-
leuse Atlantide, dont les trois enceintes étaient recouvertes l'une d'airain, la seconde
d'étain et la dernière d'orichalque, dont le temple, « qui avait dans son aspect quelque
» chose de barbare, » était entouré et décoré d'or, d'argent, d'orichalque, nous montre
combien la magnificence de ces revêtements, tout en choquant le goût des Grecs de son
temps, «vait laissé des traces profondes dans leur imagination.
(2) "Winckelmann, Storia d. Arte. d. désigna, ouv. cit., dit L. II, p. 24, « que les grands
» blocs des édifices construits en marbre étaient réunis par des crampons et des gou-
» jons en bronze, parce que le fer y aurait produit des taches de rouille. » C'est à cette
circonstance qu'on attribuait la destruction des édifices antiques, parce qu'elle aurait eu
pour but d'en retirer un métal de grande valeur.