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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0594

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564 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 7.

Les Grecs avaient reconnu la nécessité de fortifier les construc-
tions de leur temples par les moyens les plus énergiques, de relier
les assises Verticalement par des goujons, horizontalement par des
crampons afin de rendre les diverses parties des colonnes, des murs,
des architraves, des frises, des corniches avec leurs chéneauxabsolu-
ment solidaires les unes des autres : ces précautions étaient com-
mandées par le besoin de résister aux secousses des tremblements de
terre, et, on ne saurait trop le répéter, l'histoire prouve qu'elles au-
raient été suffisantes pour les préserver de la destruction par les
mouvements souterrains puisque nous voyons toujours leur ruine
amenée par l'incendie, le pillage et tous les fléaux qu'entraînent à
leur suite les guerres intestines ou étrangères (1).

» grande hache ou une cognée qui siffle avec violence, lui communiquant une vertu
» particulière (car c'est une nouvelle force pour le fer lui-même)....» etc., il faut néces-
sairement conclure qu'on savait déjà à cette époque l'effet que produisait la trempe
sur cette nature de fer que nous appelons acier. Les haches et les cognées, dont il est
souvent question dans les deux poëmes d'Homère, étaient sans doute aussi en acier.

Les Égyptiens ont connu l'aciération au moins 1,600 ans av. J.-C.

A Khorsabad, M. Place a trouvé des salles remplies d'instruments en fer et en acier.

Dans des tombeaux à Babylone, M. J. Oppert a découvert en 1852 des cercueils qu'il
fait remonter à l'époque parthe, mais qui auraient été construits avec des briques prove-
nant d'édifices beaucoup plus anciens, et qui étaient entourés d'une ceinture de fer. Ce
même métal est aussi mentionné dans des inscriptions niniviennes cunéiformes qui
datent les unes de Sardanapale III, les autres de Tiglath-I'hallassar Ier et remontent par
conséquente 900 et 1,250 ans av. J.-C. On l'employait déjà à cette époque comme lien
pour renforcer les pièces de bois de cèdre et de cyprès, même en couverture et proba-
blement alors sous forme de plaques. M. Oppert, a bien voulu nous assurer, ce qui était
le point important, que le mot fer est la traduction exacte du terme employé dans les
inscriptions et qu'il n'y avait à cet égard aucun doute. Selon ce savant le mot parzil,
qui dans la grande inscription de Sardanapale III devient le chaldéen parcel, est
l'hébreux barzel qui correspond au grec aîo-^po;, fer. Voilà donc des preuves authenti-
ques que l'on faisait sur une grande échelle usage du fer il y a plus de 3,100 années;
toi}t porte à croire qu'à cette époque il était déjà très-ancien. (Expédition scientifique de
Mésopotamie, par J. Oppert, Paris 1863 ; T. I, L. II, p. 158 et 159 ; L. III, p. 295, 307,
315,323, 330 et 315.

M. Fournet, p. 88 et suiv. du Min., ouv. cit., donne un aperçu succinct de la marche
qu'a dû suivre l'exploitation du fer; les détails sont empruntés aux procédés primitifs
encore usités chez les peuplades de l'Asie centrale.

(!) L'entablement du temple de Diane Leucophrys à Magnésie était consolidé par Je
 
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